Exemple de trois activités-loisirs qui visent à renforcer la langue française en milieu lycéen, alors que le Burundi s’apprête à célébrer la Francophonie, dès ce 17 mars au 24.
D’un côté, il y avait eu le souhait du Président de la République exprimé à des officiels français, « relancer les tournois d’éloquence. » Une année après, c’est chose faite : Ngozi, Gitega, Bujumbura Mairie et Bururi ont chacune envoyé quatre écoles pour concourir. Verdict de cette compétition organisée par l’Association Burundaise des Enseignants du Français et le Club Radio France Internationale de Bujumbura : Ariella Rudurege (Bururi) a terminé première. Et le prix : participation au Forum Mondial de la langue française qui se tiendra à Québec du 2 au 6 juillet 2012. De l’autre côté, le concours national des pièces de théâtre a lui aussi livré ses résultats. Des 37 établissements secondaires dans l’édition 2011, c’est l’École indépendante (Mairie de Bujumbura) qui l’emporte pour les pièces en français (et le lycée Rusengo, à Muyinga, pour celles en kirundi). Auteur de la meilleure œuvre française, « Un dimanche fatal », Rébecca Bukuru, est rentrée avec 250.000 Fbu reçus comme premier prix des mains du ministre en charge de la Culture. Deux événements qui viennent renforcer la présence du français en milieu scolaire. Et surtout répondre à un impératif exprimé à l’occasion de multiples rencontres dédiées à la place de cette langue dans le système éducatif burundais. Pour de nombreux éducateurs, renforcer le français comme langue de loisir permet de rehausser son niveau dans l’éducation secondaire et par extension, renforcer le niveau d’acquisition et d’expression à l’université. Dans cet arsenal d’activités visant à solidifier (tout en douce) la place du français dans l’univers scolaire burundais, n’oublions pas les Génies en Herbe. Ce concours de connaissances générales, né en 1999, s’est étendu à l’intérieur du pays: « Nous comptons désormais 8 écoles à Gitega, qui se sont ajoutées aux 16 de la mairie de Bujumbura », précise Arsène Mfurazima, président du Club Génie en Herbe, 13 ans après la naissance de cette dernière.