Le Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC) se réjouit après la libération par les autorités tanzaniennes d’Alexis Sinduhije, président en exil du parti MSD, en même temps membre de l’opposition extraparlementaire.
<doc2785|right>Pour Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC, ce cas devrait servir de leçon à la justice burundaise : « Les autorités tanzaniennes ont su rester dans le cadre de la légalité dans cette affaire et il faut également féliciter les organisations tanzaniennes de défense des droits de l’homme. Elles se sont investies pour que cet opposant soit remis dans ses droits. »
Selon lui, il faut que la justice burundaise tire des leçons de cette affaire : « La Tanzanie vient de nous donner des leçons. Dans tout ce processus on a toujours évoqué et respecté le cadre légal. La justice tanzanienne demandait toujours à la police de fournir les charges pesant contre Alexis Sinduhije. » Ce n’est pas tout, « on évoquait à chaque fois le respect des délais, fait savoir cet activiste des droits de l’homme en soulignant que le ministère public doit donner son approbation de détention d’un présumé coupable au-delà de 14 jours d’enquêtes: « La législation burundaise prévoit la même chose mais il arrive souvent au Burundi que les gens passent des mois, voire des années sans avoir comparu devant le juge ou le magistrat pour confirmer la détention », déplore ce délégué général du FORSC.
« Il faut que nos magistrats tirent des leçons de ce cas. Des leçons de respect de la légalité et des leçons sur l’indépendance de la magistrature vis-à-vis de certains autres pouvoirs. Il faut que la justice s’attèle à défendre les droits et les libertés des citoyens », conclut Pacifique Nininahazwe tout en déplorant le fait que ce dossier ait terni l’image du Burundi sur la scène internationale.