’’Alea jacta est !’’ Les dés sont jetés. Deux événements vitaux pour l’avenir du Burundi ont marqué cette semaine. Lundi 11 décembre, les ministres burundais de l’Intérieur et des Finances ont présenté une ordonnance commune qui institue la collecte de la contribution de la population aux élections de 2020.
Le lendemain, 12 décembre, le chef de l’Etat burundais a procédé au lancement officiel d’une campagne pour le référendum constitutionnel. Les deux activités ont été diversement appréciées, provoquant ainsi moult polémiques.
Même si le discours officiel dit que la contribution pour financer les élections n’a pas de caractère obligatoire, une ordonnance est tombée, des barèmes ont été fixés pour les citoyens non-salariés et les fonctionnaires.
Des questions ont en outre fusé de partout : Combien coûteront ces élections ? Quels sont les critères objectifs pour fixer ces contributions ? Comment garantir la transparence dans la gestion de ces fonds ? Pourquoi les concernés n’ont pas été consultés ? Certains y voient un impôt déguisé, un impôt ’’per capita’’, une ordonnance contraire à la Constitution et qui fait entorse à la loi budgétaire.
L’Olucome parlera de «vol organisé ». Selon le gouvernement, un dialogue social sera organisé pour expliquer le processus. Pour quel objectif puisque la décision semble irrévocable ?
Pour le référendum de la Constitution, un communiqué officiel explique que c’est «dans l’esprit de renforcer la souveraineté fondée sur les valeurs de justice, de démocratie, de pluralisme, de respect des libertés et des droits fondamentaux de l’individu, de l’unité et de solidarité nationale».
Mais l’opposition estime que le moment n’est pas opportun de réviser la Constitution, sans avoir préalablement vidé le contentieux politique autour des ’’élections controversées de 2015’’. Pour cette opposition, il s’agit d’une ’’volonté délibérée du président de la République de se maintenir au pouvoir’’.
Le projet de révision de la Constitution n’a pas été à la portée de la population. L’opposition se demande si la souveraineté nationale est l’apanage du seul chef de l’Etat ou de son parti. C’est un forcing qui ne dit pas son nom.
En définitive, la Constitution sera révisée, la population contribuera aux élections de 2020. Si c’était le fruit d’un dialogue, d’un compromis, ces initiatives étaient louables. Mais, c’est sur fond de controverses que le Burundi entre dans une autre ère, une zone de turbulence pour certains. Une chose est sûre : le Burundi vient de franchir le Rubicon.
@Bagaya
« Au nom de quelle cause les milliers d’étudiants (enfants mineurs) – pour ne citer que ceux-là – ont-ils été massacrés en 1972… ? »
Ils sont morts en réaction à l’idéologie du génocide née au Rwanda en 1959 et qui dénie à la minorité tutsie le droit à la vie au pays de leurs ancêtres. Les premiers tutsis sont massacrés en 1965. Des paysans qui n’avaient rien à voir avec la politique. En réaction, les tutsis déciment le leadership hutu d’alors y compris les maris de mes deux tantes maternelle et paternelle. Leurs enfants, mes cousins, auront leur vie à jamais détruite. En 1965, les génocidaires tuaient les mâles seulement. Adultes et enfants. 2 camarades de ma classe sont tués à 10 ans. Leur souvenir me revient en ces temps troublés. En 1972, les génocidaires massacrent le petit peuple tutsi depuis Nyanza-Lac, jusqu’à Bujumbura rural. La vengeance tutsie par instinct de survie décime des innocents dans l’espoir de survie. On croyait que la démocratie était la solution, hélas la même idéologie du génocide née au Rwanda détruit l’espoir avec les DD et nous sommes à la case départ sans que les tutsis aient cette fois les moyens de se défendre puisque l’UPRONA qui était au gouvernement pour les protéger mais les a vendus poings et mains liées par trahison vénale.
J’aimerais soulever deux exemples dans notre histoire tourmentée et demander à tous ceux qui se sont échangé des politesses sur ce forum de me répondre avec le plus d’honnêteté dont ils sont capables: au nom de quelle cause les milliers d’étudiants (enfants mineurs) – pour ne citer que ceux-là – ont-ils été massacrés en 1972 d’une part et les « militants FNL » ont-ils été trucidés au Nord du pays en 2007 et jetés dans la Ruvubu dans des sacs comme de vulgaires déchets d’autre part ? Je relève ici deux époques et deux régimes différents. Vos lumières là-dessus s’il-vous-plaît!
@Bagaya
Poser la question c’est déjà y répondre; c’est ma réponse.
Ou sont passes les juju, Ayahu Jean Pierre, et beacoup d’autres compatriotes?
Le site sembl etre devenu le monopole des Gacece et quelques privilegies. C’est quoi ca ? Ziranyazwe.
@Kirangara
LOL! Je vous suggère de faire partie des privilégiés sur le champ! C’est pas sorcier!
Comment?
@juju @Kirangara
Il suffit de faire le plus de commentaires possible. N’est-ce pas cela qu’il me reproche de faire?
Je pense que la collecte de cette contribution aux élections de 2020 est un avantage pour ceux qui organisent celle collecte et qui ont accès à ce compte bancaire.
Ensuite, on pourrait se poser la question de savoir: qui seront les vainqueurs potentiels de ces élections de 2020?
Honnêtement, je crois que ce Référendum et ces élections imposés et forcés constituent inévitablement l’incarnation de la Malchance burundaise!
@Gacece. Les Panama Papers sont le fruit de recherche par des experts chevraunes . Toutes nos connaissances et informations viennent d’autres et chacun tire sa conclusion en comparant les faits. « Le rapport « The Plunder route to Panama » a notamment épinglé le….(c’est moi qui censure). Ce dernier aurait profité de la crise politique dans son pays pour s’enrichir de manière illicite. « ….aussi détient une part de l’argent détourné du Burundi. On parle notamment de collusion avec une société d’hydrocarbure, où lui-même est actionnaire et qui est détenteur de plusieurs centaines de millions de dollars dans des comptes à l’étranger. Et apprendre ça de …., quant on connait la souffrance du peuple burundais, on est presque au bord du dégout » explique Jean-Claude Mputu, chercheur congolais en matière de gouvernance et démocratie. »
Et d’ajouter « il n’agit pas seul. Il a des intermédiaires et pour la plupart, ce sont des citoyens des pays occidentaux qui, grâce à des montages adéquats, aident ces dirigeants à piller leur propre pays et avec des commissions qu’ils touchent, chacun y trouve son compte. Sauf le Burundi, et les Burundais en pleine souffrance » estime le chercheur congolais. «
Vous ne m’avez toujours pas dit d’où proviennent ces centaines de millions de dollars dont vous parlez.
Ils ont acheté du pétrole qu’ils n’ont pas encore trouvé?.., ou qu’ils n’ont pas encore exploité?
Personne ne vous donnera son argent (en centaines de millions!) sans en recevoir une valeur équivalente en produits et biens. C’est une règle simple des affaires.
Je vous donne mon argent, vous me donnez de la marchandise. C’est aussi simple! Et dans le cas du Burundi, où se trouve la marchandise qui a été échangée?
Panama Papers? Posez-leur la question!
Pourquoi est-ce qu’ils ne donnent pas l’accès à ces données à tout le public pour que tout le monde puisse se faire son idée? Pour la confidentilité? Mon oeil!
Pourquoi organiser des élections ? Quand on connaît le vainqueur c est un gaspillage d argent pour un pays pauvre. Nkurunziza peut aussi changer la constitution sans référendum qui va coûter cher au Burundi. La logique des gouvernants est un rapport de force et rien d’autre. Donc ils ne partiront que par la force des armes . Le reste n est que des bla bla . Carabavunye , laissez les tranquilles si vous ne pouvez pas les combattre.
@Congo…
Il y a « la force des armes » et « les armes de la force »!… L’une est forcément supérieure à l’autre! Et on vous invite à venir tenter votre chance contre la nôtre!
@jovit . Tu perds ton temps a expliquer des choses connues de tous. Meme Peter le sait.
Le régime DD peut financer les élections de 2020, le référendum constitutionnel, le Sommet du COMESA en mars 2017 ( acquis de longue lutte alors que les techniciens du COMESA affirmaient que le pays ne dispose ni des capacités logistiques, ni technologiques, ni humaines (ni morales ajouterai-je) sans ponctionner la population la plus misérable du monde. Il suffirait d’utiliser les centaines de millions de dollars cachés dans les paradis fiscaux d’après les Panama Papers africains. Mais cela c’est une autre manche. La souveraineté s’arrête à la porte des comptes en banques de nos chefs envoyés directs de Dieu lui-même.
@Jean Habonimana
En lisant vos commentaires, on se demande si vous ne faites que prendre des idées pêle mêle et essayer de les coudre ensemble pour en faire un sens.
Comment pourrait-on avoir caché des centaines de millions dans des paradis fiscaux, alors que ces millions ne sont jamais entrés au Burundi? N’oubliez pas que depuis le début de 2015, les Europés et les Américains ont fait tarir les sources. Il n’y a aucune mine qui est exploitée à sa pleine capacité.
Et comme vous le prétendez, le Burundi est parmi les pays les plus pauvres… Alors juste une question :
Soyez logique ou, à défaut, soyez raisonnable! Il ne suffit pas d’avoir lu les Panama Papers… Il faut aussi savoir penser par soi-même.
La meilleure façon d’ensevelir une nation est de donner un pouvoir absolu au roi.
A ce moment, le monarque ne rend compte à personne sauf à Dieu
Les européens ont mis 1000 ans pour comprendre qu’ils ne pourront jamais de développer s’ils ne séparent pas l’exécutif, le judiciaire et le législatif.
Cette séparation n’existe pas dans nos républiques bananières et nous constatons où cela nous amène.
Dites-moi qui vous soutient et je vous dirai qui vous êtes ? : http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/12/15/vladimir-poutine-intraitable-face-a-l-opposition_5230138_3214.html
@QUESTION
Ne me dites pas qui vous soutient et je vous dirait qui ils sont… aussi!
» Une chose est sûre : le Burundi vient de franchir le Rubicon. »
Comme on pouvait le redouter depuis longtemps.
Se sentant maître du terrain, et y ayant mis le prix depuis mai 2015, le gouvernement poursuit son remodelage du Burundi politique, ayant rayé de son vocabulaire les mots désuets de consensus, compromis et négociation. La force fait droit – et c’est une leçon que d’autres vont également finir par tirer.
On peut vraiment craindre qu’à l’histoire violente du Burundi s’ajoute un épisode tourmenté de plus. L’histoire du Bujumbura rural des années précédant 2008 est encore dans vos mémoires…
…Consensus, compromis, n/gociation… = chantage!
@ Gacece
On ne peut afficher plus clairement son mépris pour les fondements même de la démocratie. Merci pour cette clarification.
Non! Les fondements de la démocratie, c’est d’aller en face des électeurs, de leur vendre ses idées et de les laisser décider lesquelles ils aiment et lesquelles ils n’aiment pas… selon leur bon vouloir!
Cela n’a rien à voir avec « provoquer des crises pour pouvoir négocier »!
@ Gacece
« Cela n’a rien à voir avec « provoquer des crises pour pouvoir négocier »! »
Cela aurait-il plutôt à voir avec « provoquer des crises et refuser toute négociation », pour en tirer le plus grand parti possible ? Ce qui est aussi une manière de gouverner, prisée dans un pays que vous connaissez bien.
Quant à votre définition de la démocratie, elle est un peu anémique. Sans la liberté de parole et de réunion, le face-à-face avec les électeurs est une farce démocratique, de la poudre jetée aux yeux de l’électorat.
La prise de pouvoir bricolée par votre président en place relève également de votre conception de la démocratie, qui n’est certainement pas la mienne.
@roger crettol
En 1993, ceux qui ont perdu les élections se sont soulevés contre les résulats, invoquant un vote ethnique. En 2010, ils ont fait la même chose, mais cette fois-ci c’était le vol et la fraude des élections. En 2015, c’était le mandat. La question que je vous pose est de savoir s’ils auraient gagné en acceptant de participer aux élections. Ben quoi? Ils sont capables de convaincre les bailleurs de fonds et les organisations internationales, mais pas capables de le faire avec leur électorat? Oui c’est vrai : nous n’avont ni la même conception, ni la même perception, non pas de la démocratie, mais de l’exercice de cette dernière.
Je peux vous prédire qu’en 2020, ce sera le même scénario.
Cela ne date pas d’hier ! Les pouvoirs au Burundi ont toujours fait ce qu’ils voulaient. Mais avec le temps, les mentalités évoluent, changent,…mais on dirait que ces pouvoirs ne s’en rendent pas compte. Ce qui était faisable hier l’est moins aujourd’hui. Cependant, les peuples ont les chefs qu’ils méritent.
Le Rwanda a eu Kagame comme réformateur, le Burundi a eu Nkurunziza et pourrait devenir le Kagame du Burundi. Le ressemblance des actions est et étonnant: Mandats à 7 ans, vision de la ville, la liste peut être longue. Long vie pour le s deux. L’ histoire les jugera à la fin de leur missions
La comparaison entre Nkurunziza et.Kagame est ridicule à tous égards. Le modèle de développement rwandais est reconnu comme étant l’un des meilleurs au monde. Le Burundi quant à lui, est simplement le pays le plus pauvre au monde.
@Jovit
Lorsque j’étais à l’école secondaire, on nous apprenait que l’Afrique du sud qui pratiquait l’appartheid faisait partie des pays développés. Il semble que le Rwanda actuel est exactement dans la même situation d’appartheid. Après l’abolition de l’appartheid en Afrique du sud, on s’est rappelé que le PIB de l’Afrique du sud ne dépassait pas celui du Maroc, qui est un pays du Tiers-Monde.
Un jour ou l’autre vous serez hébétés!
@ Banza, puisque ton petit groupe de freres genocidaires a perdu la latitude de discriminer, massacrer a volonte ,genocider plus d’un million de leurs compatriotes, le Rwanda est sous l’appartheid. Je pense meme pas que en de hors de ton obstruction ethno ideologique tu comprends pas la pratique d’appartheid jadis mise en place par le pouvoir raciste blanc d’Afrique du Sud. Elle serait plutot comparee a celle mise en pratique par tes idoles genocidaires avant 1994. Informe toi d’abord de ce que c’etait ce regime avant de radoter sur le Rwanda. En plus le PIB Sud africain n’egale pas ou est inferieur a celui du Maroc. La aussi donne toi un peu d’effort pour apprendre avant de raconter n’importe quoi.
@John
Merci mais je pense que votre interlocuteur a soit les oreilles bouchées soit une fuite terrible!
@John
En ce qui concerne la violence et ses corollaires, je crois que je n’ai pas de leçon à vous dispenser. Et pour ce qui est de la haine personne n’en a le monopole.
Et si avant 1994 il y avait un appartheid dans votre pays, il n’est pas innovant de reproduire la même chose. Pour le PIB du Maroc, je vous concède d’avoir confondu ce pays avec son voisin l’Algérie. A part cela l’argument reste valable.
Par ailleurs vous vous permettez de tutoyer un inconnu qui n’a pas gratté les cochons avec vous, cela connote votre niveau de courtoisie ou d’éducation.
@ Banza, tout d’abord mon mea culpa pour le tutoyage, j’ignorais que VOUS etiez un accroc des honneurs!! Notez bien que je n’ai jamais garde ni grater les cochons. En ce qui concerne la haine tant qu’elle est gardee pour soit on peut la tolerer. Mais quand elle se transforme en violence surtout de masse et organisee par un Etat ca devient un crime, un crime grave un genocide. C’est ce qu’ont commis tes idoles, au Rwanda . L’histoire recente du Burundi et du Rwanda malgre son ampleur tragique ne nous a pas donne des lecons. C’est comme cela que les gens comme VOUS continuent d’adorer une clique dont le seul programme de gouvernement etait pendant plus de 3 decenies d’anhiler la section dite minoritaire de ses compatriotes. Vous devriez blamer une telle politique au lieu de continuer a adorer ses auteurs pour des raisons de solidarite ethno ideologique. Nous devrions tous avoir comme objectif de consolider nos Nations que nos ancetres ont bati pendant des siecles , consolider nos economies , notre solidarite nationale … un partage equitable du produit de notre travail et de creation de richesse au lieu de nous murer dans l’ethno centricite. C’est a cela cher M. Banza que notre debat et le debat sur ce forum devrait tendre. Pour ce qui est du PIB Sud africain compare a celui de l’algerie la il y a encore erreur puisque le PIB du premier est le double du second si on se refere aux statistiques du FMI pour 2015( 317 Mrds vs 168 Mrds USD). Le probleme Sud africain est le desequilibre entre des sections de sa population en partie du aux effets de la politique d’appartheid .
@John: « Continuer a adorer ses auteurs pour des raisons de solidarite ethno-ideologique » (en parlant du cas rwandais).
Au fond, la meme chose se passe au Burundi a propos des auteurs des tueries de 1972 et 1993 qui font qu’aujourd’hui des FOSSES COMMUNES (OU DES VICTIMES HUTU ONT ETE JETEES COMME DES CHIENS) APPARAISSENT PRES DE PRESQUE CHAQUE BUREAU DE ZONE OU DE COMMUNE.
Au Burundi, l’opposition ou qui que ce soit ne peut pas ignorer cette triste realite du passe du Burundi et esperer chasser Pierre Nkurunziza du pouvoir.
@Jovit: Je ne crois pas que c’est ridicule de comparer Peter et Paul. Alors que Peter viens de s’0ctroyer les mandants a 7 ans comme son homologue Rwandais j y crois fermement qu’il va être à la hauteur et le développement suivra. Pour l’instant les deux pays restent sous développés
@KanuraRwaruka
Répliquer à des raisonnements genre celui de Jovit est une perte de temps et d’énergie car on a affaire à des personnes bornées et butées.
@KanuraRwaruka
‘Le Rwanda a eu Kagame comme réformateur… »
Pour vous, réformateur et dictateur c’est kif-kif! Ce n’est qu’une opinion!
@knk
Aux yeux des Capitalistes dictateur et democrate sont les mêmes. Ils suffit qu’ils servent les intérêts de capitalistes et on les laissent tranquille. Dans ce jeux d’ intérêt, les malins peuvent développer leurs pays.