Lors de la première session ordinaire du Conseil des gouverneurs du Fonds de Solidarité Africain (FSA), tenue à Bujumbura ce 28 juin, le ministre burundais des Finances a suggéré la nomination des cadres indépendants au sein de cette institution. Il exhorte les Burundais à profiter des opportunités offertes par ce fonds.
« Ce fonds est d’une grande importance, car il offre un accompagnement et des garanties financières aux projets entrepreneuriales dans les pays membres », souligne Domitien Ndihokubwayo, ministre burundais des Finances et président du Conseil des gouverneurs du FSA.
Selon lui, le Fond de Solidarité Africain a appuyé différents projets au Burundi : « On peut noter entre autres, la construction de la centrale hydroélectrique de Rwegura, la mise en place de la société sucrière du Mosso (SOSUMO) et de la société Verundi, la construction de l’hôtel de ville abritant les bureaux de la mairie de Bujumbura ainsi que d’autres projets des entreprises privés ».
Il exhorte les pays membres du FSA à travailler ensemble pour renforcer les monnaies nationales par rapport aux devises étrangères. « Nous devons continuer de travailler sans relâche pour renforcer les activités opérationnelles qui impactent directement les économies des Etats membres en termes de croissance du PIB, à travers la création de l’emploi, la distribution des revenus aux ménages, le renforcement de la base productive et le développement du commerce ».
D’après Domitien Ndihokubwayo, le but du FSA n’est pas de faire des profits : « Les textes de base du fonds lui assignent la mission de contribuer aux financements de développement des Etats membres. »
Il recommande la nomination des administrateurs indépendants au sein du Conseil d’administration du FSA et l’élargissement de l’actionnariat du fonds.
Pour le président du Conseil d’administration du FSA, Loukman Moustapha, les réalisations de ce fonds panafricain sont satisfaisantes : « Le total bilan s’est accru de plus de 29 % passant de 98,69 milliards en 2020 à 127,59 milliards de FCFA en 2021. » Et de se réjouir de la résilience du fonds face aux conséquences de la pandémie de covid-19.
D’après lui, le FSA ambitionne de devenir jusqu’en 2025 une institution de garantie et de financement panafricain de référence sur le continent avec un fort impact socio-économique sur les Etats membres.
Le Fonds de Solidarité Africain compte 15 membres dont le Burundi, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Gabon, République Centrafricaine, Tchad, Ile Maurice, Rwanda et Mauritanie. Son intervention consiste à offrir la garantie des prêts bancaires et des emprunts obligatoires destinés au financement des projets à caractère industriel, commercial, agricole, d’infrastructures et de services.