Le 11 juillet de chaque année, le Burundi se joint au monde entier pour célébrer la Journée mondiale de la Population. Les festivités sont prévues pour ce vendredi le 15 juillet. Thème choisi : «Investir dans les adolescentes pour un monde plus équitable, stable et paisible».
Le FNUAP affirme que la vulnérabilité de la jeune fille reste accentuée au Burundi. Cette Agence onusienne a organisé ce mardi 12 juillet, un cadre d’échange avec les journalistes. Elle appelle les médias burundais à contribuer dans la promotion de la fille. «Tout le système des NU compte sur les medias pour sensibiliser les décideurs, les partenaires mais aussi envoyer des messages à l’ endroit de nos filles pour que leur avenir soit assuré».
Dans son exposé, le représentant assistant du FNUAP au Burundi a indiqué que le choix du thème a été motivé par le caractère de vulnérabilité de l’adolescente. Partout dans le monde, les adolescentes affrontent beaucoup de défis que leurs homologues masculins.
En de nombreux pays, une fille qui atteint la puberté est jugée par sa famille et sa communauté prête pour le mariage, la grossesse et l’accouchement. Elle peut alors être donnée en mariage et contrainte de quitter l’école. Elle peut tomber dans un état débilitant pour avoir donné le jour à un enfant avant que son corps y soit prêt. Elle peut se voir refuser ses droits fondamentaux. Elle risque donc de voir anéanties ses perspectives d’avenir et son potentiel non réalisé.
Gervais Barampanze souligne que le thème de cette année revêt un intérêt particulier pour le monde entier et singulièrement pour le Burundi. « Le Burundi n’a jamais connu de jeunes et d’adolescent(e)s en nombre aussi important que de nos jours». Et d’ajouter, ces jeunes vivent à plus de 90% en milieu rural. «Ils sont confrontés, pour la plupart, aux problèmes d’accès à la santé, à l’éducation et à une formation de qualité».
Ce conférencier rappelle que la deuxième enquête démographique et de santé réalisée en 2010 fait état d’une fécondité précoce chez les filles. En effet, 11% des adolescentes de 15-19 ans ont déjà commencé leur vie procréative dont 7% ont déjà eu au moins un enfant.
Le FNUAP demande, en conséquence, au gouvernement d’investir dans les adolescentes. Pour cette Agence onusienne, il faut permettre aux filles de recevoir une éducation de qualité et élargir leurs perspectives économiques, notamment par l’obtention d’un emploi décent. Il faut également protéger leur santé, surtout sexuelle et procréative.