Agathon Rwasa, qui se réclame toujours président des Forces Nationales de Libération (FNL), appelle ses partisans à ne pas être distraits par « la stratégie politique de l’ADC-Ikibiri qui privilégie les intérêts du Frodebu. » Pour Léonce Ngendakumana, les critiques et autocritiques sont les bienvenues et une solution sera trouvée très bientôt.
<doc5240|right>Primo, le président du FNL, en exil et membre de l’ADC-Ikibiri, ne comprend pas pourquoi cette coalition a participé à la réunion de Caux en Suisse, en juin 2012. Elle était organisée par Initiative et Changement International sur le leadership. « Des organes du FNL ont été mis en place, alors que je n’étais pas invité. Je l’ai su à travers les radios », regrette-t-il.
Secundo, il s’insurge contre la participation de l’ADC-Ikibiri dans la mise en place de la Commission Électorale Nationale Indépendante pour les élections de 2015.
Pourtant, Léonce Ngendakumana précise que certains membres des partis (en exil ou pas), réunis au sein de l’ADC-Ikibiri, étaient invités à la réunion de Caux. « Nous en avons profité pour nous rencontrer, en marge de la réunion, en vue d’évaluer les activités de la coalition », indique-t-il.
Ils ont décidé, poursuit-il, de changer la méthode de travail, de restructurer, d’amender le règlement d’ordre intérieur (ROI) de l’ADC-Ikibiri et de participer aux élections prochaines.
Deux mois après, le ROI a été adopté et jusqu’aujourd’hui les nouveaux organes n’existent pas toujours. Léonce Ngandakumana indique que tout sera en place vers la fin du mois d’octobre, après d’autres consultations. « Nous sommes prêts à tout réviser pour trouver un compromis entre les membres de l’ADC-Ikibiri. Un parti sans débat contradictoire meurt », mentionne-t-il.
Concernant la mise en place de la CENI, la coalition a décidé d’y participer parce qu’elle avait opté de prendre part aux élections de 2015. « Il faut être présent dès le début et nous voulons que les membres de cette commission soient nommés en dernier lieu comme le stipule le code électoral qui se réfère à la Constitution. Mais le président de la République a déjà changé quatre fois, durant cette année, le décret portant organisation et fonctionnement de la CENI », s’insurge-t-il.
Cette dernière, souligne-t-il, est soumise à la volonté du chef de l’Etat, alors qu’elle est régit par une loi et la Constitution est très claire sur ce point. Mais avant tout cela, indique-t-il, il nous faut un environnement politique sain pour la préparation et le déroulement des élections.