Ce dimanche 19 février, les membres des Forces Nationales de Libération dirigées par Emmanuel Miburo se sont rassemblés pour le lancement des « préparatifs des élections de 2015 ». Le congrès ordinaire se tenait à Kwiraro, en commune urbaine de Kinindo.
<doc3046|right>« Le parti FNL a failli disparaître dans la nature suite aux mauvais leaders qui ne comprenaient pas et ne comprennent pas encore les enjeux de la démocratie et qui ne veulent pas évoluer avec le temps. Des leaders qui ne comprennent pas que la démocratie ne signifie pas gagner les élections », martèle Emmanuel Miburo dans son allocution. Il venait d’annoncer aux militants présents qu’il y avait parmi eux des ex-combattants qui ont décidé de déposer les armes après avoir tenté d’emprunter encore une fois le chemin du maquis. Et de se féliciter de ces retrouvailles. Sans les présenter, M. Miburo a souligné qu’ils « ont compris que la guerre n’a plus de place ». Avant de lancer un vibrant appel à tous les congressistes réunis : « N’ayez pas peur de vous montrer ! »
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> [Les FNL à bout de patience->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2027]
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De son côté, Jacques Bigirimana, secrétaire général du parti, aura été clair, dans une envolée rappelant les campagnes électorales : « Nous demandons au gouvernement de tout faire pour que les leaders politiques qui se trouvent en exil rentrent au Burundi », un impératif avant « toute grande action de 2012. Car ces leaders peuvent apporter quelque chose de positif au pays ».
Sur la place que le FNL, qu’il affirme représenter, défend sur la scène politique burundaise, Emmanuel Miburo a quant à lui signalé que son parti est d’opposition par le seul fait qu’il n’est pas dans le gouvernement. « Nous sommes prêts à dénoncer ce qui ne va pas dans le pays afin de stimuler le gouvernement à corriger sinon les Burundais les jugeront lors des élections de 2015 », a-t-il tenu à préciser. Son parti soutient, mentionne-t-il, la politique de « tolérance zéro » à la corruption sans oublier l’indépendance de la magistrature. Il a tenu encore une fois à nuancer et à le dire « haut et fort : le parti FNL n’appartient pas à l’ADC-Ikibiri mais les membres de cette alliance ne sont pas nos ennemis ».
Signalons que des drapeaux de ce parti étaient visibles tout au long de l’Avenue du Large mais il y avait tout autour de chaque drapeau quelques jeunes militants du FNL pour les protéger ou pour orienter d’autres militants venus à pied. La plupart sont venus par bus. Quelques diplomates avaient été invités pour assister à cette assemblée, dont l’ambassadeur de Belgique au Burundi présent sur les lieux.