Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) collabore avec le gouvernement du Burundi dans deux provinces pilotes (Bubanza et Ngozi). Ce projet, qui commence en janvier 2013, va s’étendre sur quatre ans.
D’après Boulares Mohsen, consultant du FIDA, ce projet répond au constat du président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, lors de sa visite en mars au Burundi. Il a réalisé, dit-il, que les jeunes occupant plus de 60% de la population, souffrent énormément du chômage. D’où, son souhait de contribuer dans la création d’emploi. Ce financement, précise-t-il, est une concrétisation de cette promesse.
D’après une note explicative du projet, ce financement a pour objectif de contribuer à la lutte contre la pauvreté. Il vise, ensuite, le lancement d’une action pilote de promotion d’emplois décents et durables pour les jeunes ruraux.
La mise en application dudit projet est confiée au PRODEFI (Programme de développement des filières) dont la transformation et la modernisation de l’agriculture figurent parmi ses activités.
Selon le consultant du FIDA, par le projet « Emploi des jeunes ruraux», le FIDA veut apporter sa pierre à l’édifice dans la lutte contre le chômage. Surtout dans la catégorie des jeunes ruraux dont l’âge varie entre 16 à 30 ans. Il souligne que tous ces jeunes, ayant l’ambition de travailler dans le domaine agro-pastoral, sont concernés par le projet.
Selon Boulares Mohsen, on a choisi le secteur agricole parce que le FIDA est une organisation qui s’occupe essentiellement de l’agriculture et de l’élevage. Des études de base, dit-il, seront menées par le PRODEFI dans les provinces pilotes, avant le début du projet. « Déterminer la situation de l’emploi (différentes catégories par genre) et les métiers potentiels » constituent l’objectif de ces études.
« Constituant une proportion importante de la population burundaise, les jeunes doivent être intégrés dans le tissu de développement socio-économique », indique Haidara Hamed, directeur pays et représentant du FIDA au Burundi. Il fait remarquer que les jeunes sans emploi sont un danger pour un pays.
Pour Jean Jacques Nyenimigabo, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, ce projet permettra la lutte contre l’exode rural. « Les jeunes viennent dans la ville dans l’espoir de trouver du travail. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, ils se retrouvent, quelques fois, en chômage et sont obligés de mendier, de devenir enfants de la rue,… Ce qui constitue un danger public », précise-t-il.
Avec ce projet, le ministre espère que ces jeunes ruraux vont avoir une opportunité de faire des activités génératrices de revenus.
Tous ces échanges ont eu lieu, ce vendredi 22 juin, après une réunion de restitution entre les ministères concernés et le FIDA, à Bujumbura.
« Emploi des jeunes ruraux » est un projet qui concerne les ministères de l’Agriculture et de l’Elevage, celui de la Fonction publique et celui de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.