Mercredi 30 octobre 2024

Politique

Le Fbu, cette monnaie qui va bien

Le Fbu, cette monnaie qui va bien
Le président de l’Assemblée nationale, lors des travaux communautaires dans la commune Matongo

Samedi 18 février, le président de l’Assemblée nationale, lors des travaux communautaires dans la commune Matongo, province Kayanza, a livré sa vision par rapport au système monétaire burundais. Pour lui, contrairement à ce que pensent certains Burundais, la valeur de la monnaie burundaise n’a jamais perdu de sa superbe. Bref, on apprend que le Fbu est une monnaie qui va bien. Une sortie qui restera dans les annales.

«(…) Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble… », nous recommande Saint Paul, dans son épître aux Romains, chapitre 12, verset 15.

Alors que le Burundi entier vit difficilement les conséquences d’une énième pénurie de carburant, pour avoir du baume sur le cœur, sa population ne pouvait rêver mieux que d’un message d’apaisement du Très Honorable Ndabirabe. Malheureusement, un message au lieu de réconforter une population de Matongo, visiblement apeurée par l’inflation galopante, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu.

Ainsi, devant un parterre de pauvres citoyens médusés, dans une région surpeuplée, avec la densité la plus élevée au kilomètre carré, il s’est plaint : « Les gens viennent ici faire des affaires. Ils exportent du carburant, même d’autres produits. Ils les achètent et les emportent. Tout cela montre que la valeur de la monnaie burundaise est élevée. Quand les gens disent que la valeur de notre monnaie est inférieure à celle des autres monnaies de la sous-région, c’est faux, c’est impossible ».

En bon fidèle pédagogue avec un exemple à l’appui, il a accusé : « C’est que les Blancs comptent nous garder sous leur emprise, nous empêcher de faire ce que nous pouvons faire, puis nous faire croire que nous sommes pauvres. Toi, tu as déjà vu le dollar américain ? Est-ce que tu ne manges pas de la viande ? Tu ne manges pas le lapin sans que tu utilises le dollar que tu n’as jamais vu, par ailleurs ? Tu n’as même pas vu la monnaie des Européens, mais ils te disent que la monnaie burundaise est inférieure par rapport au dollar américain. ».

Et d’expliquer doctement : « Nous n’avons aucun contact avec le dollar américain et tu ne l’utilises pas, tu ne l’as jamais utilisé, toi. La monnaie burundaise repose sur les produits de notre récolte, les produits qu’on montre chaque fois qu’on récolte, le café et autres…Les blancs comparent la monnaie burundaise au dollar américain, tu as déjà mis les pieds en Amérique ? Et pourquoi ils viennent dire que notre monnaie est inférieure au dollar américain, que sa valeur est inférieure à celle d’un dollar ? » Aussitôt de conclure : « Tu n’y es jamais allé et tu n’as même pas vu un Américain, mais ils viennent nous dire de comparer notre monnaie à celle des Américains ! »

De quoi se donner à cœur joie aux moqueries des internautes. Dans la foulée, ils n’ont pas hésité à tirer à boulets rouges. « Prochainement, lorsqu’il partira en mission de travail, au lieu des 2000 dollars américains que le gouvernement peut lui donner comme provision, qu’il lui donne 2000 BIF. Peut-être qu’il comprendra combien est élevée la valeur de la monnaie burundaise », a réagi un internaute sur le forum de commentaires du site web du Journal IWACU. Sur Twitter, c’est un florilège de réactions outrées, les unes plus virulentes que les autres.

Entre incompréhension et désolation, une sortie médiatique pas du goût des Burundais, surtout que les conséquences liées au manque des devises causent un lourd tribut sur la vie du citoyen burundais. Mais et surtout, déplore D. F, ancien cadre du Parlement, un discours qui a le mérite de montrer que la notion de compétence méritoire à certains postes de décision n’est pas l’apanage du Cndd-Fdd. « Car, sous d’autres cieux, il devrait avoir déjà démissionné ».

Avec la guerre que le chef de l’Exécutif a déclarée aux personnes qui détournent les devises, ce cadre estime que pareil discours n’aurait jamais été tenu par la 2ème personnalité politique du pays. « Autrement, c’est une façon de se moquer et du président de la République et de son peuple qu’il gouverne »

Des chiffres moins drôles

Avec une inflation autour de 26,6 %, si l’on s’en tient au rapport de la BRB de janvier 2023, le pouvoir d’achat des Burundais qui ne cesse de s’éroder suite justement à la perte de la valeur monnaie burundaise, c’est une population qui ne sait plus à quel saint se vouer. « Imaginez qu’avec 10 mille BIF, on ne peut plus nourrir la famille pour un seul repas de midi. C’est la première fois que je fais face à un tel niveau d’inflation », indique Salvator, habitant de la zone Kanyosha au sud de la ville de Bujumbura.

Le taux d’inflation au mois de janvier 2023, selon les données de la BRB

Ce fonctionnaire de l’Etat déplore que les prix des denrées alimentaires continuent de grimper alors que les revenus restent les mêmes. « Au mois d’octobre et novembre, on achetait un kilo de haricot sec à 2500 BIF, mais aujourd’hui le prix varie entre 3200 et 3500 BIF. Avec les revenus qui ne sont pas conséquents, on risque de ne plus pouvoir nourrir la famille au moins deux fois par jour ».

Sur toutes les places publiques, un seul mot sur les lèvres : cette inflation galopante à n’en plus finir. Et un seul vœu pour la population : « Le gouvernement du Burundi doit prendre des mesures pour juguler cette inflation ». Une tâche qui n’est pas des moindres, car, la monnaie burundaise se serait dépréciée de plus de 66%, rien que depuis 2016. De quoi se demander quelle mouche a piqué M. Ndabirabe au point de se perdre dans des analogies sans fondement. « Une blague de mauvais goût qui aurait tourné au vinaigre ? Ou l’a-t-il fait sciemment, en connaissance de cause ? »s’interrogent des économistes contactés.

L’un d’entre eux s’interroge si le très honorable ne l’a pas fait en connaissance de cause, il peut ne pas connaître les prérogatives dans tous ses méandres que lui confère la Constitution, entre autres : contrôler l’action gouvernementale »

D’après lui, au lieu de lancer des blagues de mauvais goût, il devrait avoir déjà mis sur pied une commission ad hoc pour diligenter une enquête contre ces hommes d’affaires que le président de la République ne cesse de pointer du doigt, parce qu’ils ont détourné les devises destinées à acheter à l’importation des produits stratégiques. « Ce qu’il oublie ce que tous les élus du peuple vivent sur les frais du contribuable, dans ce cas, est-il conscient qu’à rester les bras croisés, à se murer dans le silence face à cette inflation, cette pénurie de devises, à se voiler la face, demain, ils peuvent se réveiller et trouver le gouvernement en défaut de paiement ? Se déroberont-ils de leurs obligations parce qu’ils ne sont plus payés leurs salaires avoisinant les millions de BIF ? »

En tant que représentants du peuple, une urgence, qui doit interpeller tout un chacun. Car après tout « Face aux problèmes socio-économiques qui les hantent, le peuple a besoin des solutions et non des leçons morales », laisse-t-il entendre.

Cette sortie du président de l’AN ne pouvait pas tomber au pire moment. La délégation du FMI venue à Bujumbura négocier les conditionnalités pour stabiliser le taux de réserve de change, serait déjà rentrée sans qu’un accord ait été trouvé. Et selon, certaines indiscrétions suite au manque des devises, le Burundi ne serait pas en mesure de constituer un stock stratégique de carburant pour un mois.

Les cours officiels de change de la BRB appliqués au 16 février 2023

Des incohérences dans l’action gouvernementale

Conscient qu’il était pratiquement impossible de renflouer les réserves en devises en ayant à dos les partenaires techniques financiers, le président Ndayishimiye a fait feu de tout bois pour que le Burundi revienne dans le concert des nations. En témoigne, l’organisation du forum national sur le développement. Organisé en grande pompe en novembre 2021, ce conclave se voulait être un rendez-vous pour dégager des pistes de réflexions afin d’accroître l’économie du Burundi, ce qui passe nécessairement par l’afflux massif des devises.

En effet, tous les experts invités avaient donné leurs contributions pour sortir le Burundi de la pauvreté. Un rendez-vous qui avait suscité l’espoir.
« Tout dirigeant doit savoir gérer la chose publique en bon père de famille et veiller à ce que tout citoyen participe dans la vie socio-économique et recouvre un bien-être qui lui convient », avait déclaré Evariste Ndayishimiye, président de la République, lors de l’ouverture de ces assises de deux jours.

Il a ainsi rappelé sa vision selon laquelle « chaque bouche doit avoir à manger et chaque poche doit avoir de l’argent ». Pour le Chef de l’Etat, le but final de ce forum était de formuler des recommandations permettant d’aller vers une stabilisation des différents secteurs économiques de la vie nationale.

Les différents thèmes portaient sur le développement rural et l’autosuffisance alimentaire, la transformation structurelle de l’économie burundaise, le cadre macroéconomique pour la stabilité et la relance économique soutenue, renforcement du capital humain, développement du secteur privé, gouvernance, digitalisation pour stimuler le développement, efficacité de l’aide au développement.

A l’issue de leurs échanges, des recommandations pour le développement économique ont été formulées.
Concernant le manque de devises, il avait été recommandé d’être rapide dans le suivi de la gestion et la mise en œuvre des projets financés par les partenaires techniques et financiers, faire des décaissements rapides et des encaissements par la Banque de la République du Burundi (BRB), faire preuve de célérité dans le suivi et le traçage des recettes d’exploitation et de l’usage des devises octroyées pour le financement des importations.

En ce qui concerne les finances publiques, il avait été recommandé au Parlement de prendre le temps suffisant (3 mois) pour analyser et discuter sur les projets de budget préparés par le ministère des Finances, et aussi faire le suivi de l’exécution du budget public.

Plus d’une année après, il sied de noter que rien n’a encore été fait. Les activistes de la société civile, notamment la Parcem et l’Olucome, ne cessent de demander où sont passées les recommandations.

Pourtant, Evariste Ndayishimiye, avait déclaré que les recommandations formulées feraient l’objet d’une attention particulière et avait appelé les différents ministres à s’en approprier.

« Les services techniques mettront en place des plateformes thématiques pour recueillir toutes les contributions », avait-il martelé. Dans la foulée, il a ainsi annoncé, dans le cadre de la mise en application de ces recommandations, l’organisation d’une mini-table ronde avec les partenaires techniques et financiers. Et ce, pour débattre sur les questions relatives à la bonne gestion de l’aide publique au développement au Burundi. Des efforts vains.

De quoi douter sur le niveau d’engagement de ses proches collaborateurs. Telle une voix qui crie dans le désert, malgré ses intempestives mises en garde, les limogeages de certains cadres, remaniement ministériel, etc. Il est à remarquer que la dynamique de changement de mentalités de certains cadres du sérail gouvernemental peine à prendre forme. Ses dernières sorties, tout récemment lors du congrès du Cndd-fdd, et celle de décembre, lors de la journée du Contribuable sont révélatrices. Lors de ladite journée, dans son discours, il a juré qu’il était prêt à mourir pour que les choses changent.

Remonté, il a dit ne pas comprendre comment quelqu’un peut être considéré comme cadre alors qu’il est en train de voler le pays : « Tu t’appropries de la richesse de la population et tu achètes des maisons au Canada, Nairobi, en Europe, … avec de l’argent volé aux Burundais et tu te dis que tu es un dirigeant ? Quel genre de dirigeant ? Non. Cette fois-ci, on va traquer ces genres de personnes.

Pas question de jouer avec ça. Que chacun montre son bilan. ». Hélas, des crimes de malversations économiques, ne cesse-t-il de déplorer se commettent aux yeux et au su de ceux qui sont censés défendre la loi. Avec la récente sortie du président de l’Assemblée nationale, plus d’un observateur, se demande si réellement les représentants du peuple ont à cœur de résoudre les problèmes du peuple qui l’a élu. Une fausse idée : car, en ne s’acquittant pas de leurs tâches, ils exposent l’exécutif aux dérives.


Réactions

 

Parcem Ndikumana : « Un discours propagandiste »

 

Pour Faustin Ndikumana, représentant légal de l’ONG PARCEM, les propos de Gélase Ndabirabe sur la situation de la monnaie burundaise ne sont pas conformés à la réalité : « C’est un discours politique, propagandiste. Ce n’est pas vraiment la réalité des faits. En kirundi, on dit Akuzuye ntibamurika. Je ne voudrais même pas m’attarder à faire un débat sur la faiblesse évidente de la monnaie burundaise par rapport aux devises étrangères. Il n’y a pas de débat en cette matière. »

Faustin Ndikumana

D’après lui, il faut plutôt analyser pourquoi ce discours. Le représentant de la PARCEM conseille aux autorités de ne pas considérer la pauvreté, le sous-développement comme une fatalité. « Parce qu’il y a un discours tendant à blanchir, à dire que les choses vont très bien, un discours qui risque d’égarer les esprits des gens, de démobiliser les forces vives productives. Il faut plutôt un discours qui éveille les esprits des gens par rapport à une situation atypique dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. »
Il explique qu’il y a même des pays qui ont été pauvres plus que le Burundi avec des potentialités moins consistantes que celles du Burundi. « Mais, actuellement ils ont su sortir des affres de la pauvreté. Les exemples sont nombreux en Asie, la Corée du Sud qui avait un PIB inférieur à celui du Kenya en 1950. Mais, aujourd’hui, il est parmi les 20 pays les plus industrialisés. »

Au lieu de continuer à tenir ces discours propagandistes, M.Ndikumana trouve qu’il faut plutôt trouver la solution à la question fondamentale suivante : « Pourquoi nous croupissons dans une misère indescriptible alors que le Burundi dispose des potentialités qui pouvaient inverser la tendance, faire du Burundi un pays émergent, capable de satisfaire aux besoins les plus fondamentaux de sa population ? »
En ce qui est de la valeur de la monnaie burundaise, il affirme que même au niveau de l’EAC, elle est la plus faible.

 

Gabriel Rufyiri : « Des propos contraires à la réalité »

 


« Ces discours ont pour seul objectif de flatter nos émotions. Mais, je dois vous dire que ces discours populistes peuvent tenir un moment, mais pas pour longtemps. Seule la vérité, les analyses scientifiques pourront nous aider à arriver au développement », réagit pour sa part, Gabriel Rufyiri, de l’OLUCOME.

Les preuves de la faiblesse de notre monnaie sont là. Il suffit, d’après lui, de constater ces pénuries répétitives du carburant, la rareté des produits Brarudi, l’inflation galopante. « Tout cela est lié au fait que notre monnaie n’est pas compétitive, forte pour être utilisée dans l’importation. Les défis sont là, mais des solutions peuvent être trouvées à condition qu’on accepte d’assumer cette situation. »

D’après lui, les propos de Gélase Ndabirabe ne reflètent pas la réalité économique du pays. « Selon certaines statistiques, 100 mille BIF de 2016 équivaut aujourd’hui à 340 mille BIF. En 2016, le gouvernement burundais avait une dette intérieure de plus de 650 milliards BIF et aujourd’hui, la dette intérieure est au-delà de 3000 milliards BIF. Donc il y a plusieurs éléments scientifiques qui contredisent les propos du président de l’Assemblée nationale. »

Il souligne que M. Ndabirabe a même contredit les chiffres de la Banque de la République du Burundi (BRB) et ceux de l’ISTEEBU. « Ils sont clairs. Il suffirait de voir la réalité au niveau des bureaux de change officiellement et ce qui est fait au niveau des Banques commerciales. »

Selon M. Rufyiri, la valeur de la monnaie est intimément liée à la production : « Nous demandons aux autorités des communications réalistes. Nos autorités doivent décrire les choses telles qu’elles sont et proposer des solutions. On ne peut pas dire que quelqu’un a mangé alors qu’il a faim ».

Pour lui, au lieu d’endormir la population, de la flatter, il faut lui dire comment avancer, sortir de la pauvreté. Il estime que ce n’est pas avec ce discours alléchant qu’on va y arriver : « Il faut que le gouvernement prenne des stratégies pour augmenter la production, amener les investisseurs étrangers, développer le tourisme, etc. »
Il appelle les autorités, les décideurs à ne pas refuser de voir en face la situation économique réelle du pays, mais de l’affronter.

BRB

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Kibinakanwa

    Tenez,
    Le premier ministre du Rwanda a un PhD d’une université américaine.
    Depuis qu’on avait mis Rufyikiri et Pie Ntavyohanyuma. Et que les gens avaient commencé à dire qu’ils étaient présidentiables. (Aucun des deux n’aurait dit que les mathématiques ne servent à rien ou que la monnaie burundaise est plus Forte que le $usd).
    Le cercle puissant des bihangange qui ont le dernier mot ont dit kobitazosubira.
    C’est pourquoi maintenant on élève au piedéstal ceux qui ont des diplômes de… ( censuré), ou des gens qui n’ont pas de diplômes du tout.
    Bien sûr, quelqu’un peut être un médiocre dirigeant avec des diplômes.
    Mais quand même.

  2. Riraniga

    Cher Stany,
    Je suis un agrinome. Dans les années 1985 1986, la production est montée à 40 000T.
    Je connais les efforts inouis consentis au secteur Café. La part du budget de la SRD Buyenzi ou Kirimiro allouée à la caféicilture était énorme.
    Maintenant la production Nationale équivaut à une production d’un grand fermier brésilien.
    Alors, où voulez vous qu’on trouve des devises?
    S’imaginer que la 3ème personnalité du pays ignore cela est tout simplement hallucinant.
    Le taux du $usd s est maintenu à 3 790 bif

  3. Kashogi

    Chaque peuple a les dirigeants qu´il mérite. Au Burundi on a mis en avance le culte de la médiocrité. Ceci est maintenant le prix à payer. Octave Mirbeau avait pourtant écrit: « Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne disent rien, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, ni pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur burundais nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit. »

    • Stan Siyomana

      @Kashogi
      Moi je me demande s’il y a de la transparence, de vraie meritocratie quand les differents partis politiques burundais elaborent des listes dites « bloquees » lors des differentes elections.
      Avec des « faiseurs de rois » au sein des partis politique on ne peut pas avoir une vraie democratie ou une vraie meritocratie au Burundi.
      Sous d’autres cieux, il y a des jeunes qui sont elus au parlement. Combien en trouve-t-on au palais de Kigobe au Burundi (alors que la jeunesse est majoritaire au Burundi)?

    • Rufyikiri

      Merci pour oser dire la vérité car le Burundais n’a plus le droit de jouer « le victime ». Ils ont exactement ce dont ils méritent. A un certain moment, on épuise le stock de sympathy .

  4. Riraniga

    A un certain moment on se demande ce que nous avons fait au bon Dieu.
    Il y a un autre qui a fait des amalgames et prouvé que les Barundi n’avaient pas besoin d’étudier les mathématiques.
    Parce que dans son subconscient, IL sait ko mugutanga akazi basigaye baraba ibindi.
    Ecoutez maintenant les discours des très grands qui nous dirigent rt vous verrez comment nous sommes tombés si bas.
    Est ce que Ndadaye ou Rwagasore auraient ils tenus un tel langage?
    I am really wondering. Pauvre Burundi

  5. Ndikumana P

    Ou est ce que le Burundi trouve ces dirigeants????? Je suis vraiment désolé, ceux qui vivent au Burundi, vraiment méritent la situation dans laquelle ils se trouvent !! A un certain moment il faut arreter de faire des excuses.

  6. Riraniga

    Quoi qu’on dise ou qu’on redise. La sortie de la 3ème personnalité du Burundi dépasse toutes les limites.
    Nous tous les parents avons honte de regarder nos enfants en face.
    Je viens de Matongo et mon fils aîné m’a demandé : Avez vous étudié à la même école? J’ai menti que non.
    Sire, de chez nous, Tenez ce matin le $usd s’échange à bif 3850.
    Cela s’appele Hyper Inflation pour ceux qui savent ce que c’est.
    Dans une telle désastreuse situation, seuls des rares privilégiés mangent la viande de boeuf ou de lapin.😭😭

    • Stan Siyomana

      @Riraniga
      1. Quand Kayanza etait encore un arrondissement de la province de Ngozi, j’ai etudie au College Don Bosco (1964-1971) (aujourd’hui Lycee de Burengo a Ngozi) avec de bons eleves originaires de Kayanza.
      2. Je me demande comment le tres honorable va expliquer au citoyen lambda de Matongo qu’il n’a pas besoin du dollar et ensuite exhorter les cafeiculteurs de Matongo a produire plus de cafe pour l’exportation.
      Les exportations de cafe du Burundi ont beaucoup chute de 27.814 tonnes en 2003 a 9.211,9 tonnes en 2021.
      https://iwacu-burundi.org/opendata/iod-bu-260-quantite-du-cafe-exportee-en-tonnes-t-de-1999-2021/

  7. Zaire James

    I fait semblant d’etre ignorant de la situation économique qui prevaut dans le pays.
    Vive le Gondwana!!!

  8. Kanda

    Un vieillard voyant son âge avancé, fit venir ses plus jeunes compagnons et leur dit: « Pourquoi mourrais-je sans avoir marché sur le tapis rouge? » Ndasubiramwo: « Moi aussi c’est mon tour ».

  9. Samandari

    Le Burundi est le pays le plus pauvre au monde.
    Les responsables numero un sont les dirigeants actuels et passés.
    Mais que la 3ème personality du pays ne le sache pas ou se moque de cette pauvreté est tout simplement ahurissant. Le pays peut tomber à tout moment en défaut de paiement.
    Dire à ces milliers de paysans abasourdis qui l’écoutent qu’ils mangent de la viande est tout simplement indécent. Tenez😭😭😭
    Le jour où il a tenu le meeting, un $ valait bif 3600. 1 semaine plus tard il vaut bif 3800. Ça s’appele hyper inflation, SIRE.😇😇😇😇
    Le pays n’a même pas de devises pour importer pendant 1 mois.
    Sous d’autres cieux, ce serait une démission immédiate.

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