Le président de la Confédération des Syndicats libres du Burundi (CSB) a déclaré que la faillite de la Régie des Productions Pédagogiques (RPP) est due à la mauvaise gestion du responsable de cette imprimerie. Il l’affirme lors d’un point de presse, ce 16 mai, à Bujumbura.
<doc4019|left>« L’achat des machines aux prix exorbitants, sans besoin évident et sans étude de rentabilité, l’absence de transparence dans la gestion prouvée par le refus d’associer le personnel, la rupture fréquente de stocks et des matières premières, sont les causes de la mauvaise santé financière de cette institution », déclare Tharcisse Nibogora, président de la CSB.
Il mentionne que les raisons avancées par le directeur général de la RPP pour justifier la compression du personnel ne sont pas fondées. M. Nibogora cite, entre autres, la perte du monopole de l’impression du livre et des supports pédagogiques, la non exonération des matières premières.
M.Nibogora explique que la RPP pouvait surmonter cette situation. « Elle renferme un personnel très qualifié et expérimenté et par conséquent, produit des livres de qualité. » signale-t-il.
Il ajoute aussi que la RPP a des équipements très performants et qu’elle reçoit de nombreux clients qui achètent les livres et autres matériels. Il mentionne aussi que les critères de licenciement n’ont pas respecté la loi. « La qualification et l’aptitude professionnelle n’ont pas été considérées », s’insurge-t-il.
Les conséquences que ces syndicats craignent
Le président de la Confédération des Syndicats du Burundi (COSYBU), Tharcisse Gahungu, rappelle que le gouvernement avait mis en place un système de gratuité scolaire dans les écoles primaires publiques. Il prévient que la gestion de la RPP, jugée mauvaise, va se répercuter sur l’enseignement, notamment le manque des livres et supports pédagogiques ainsi que la baisse de la qualité des enseignants.
Il ajoute aussi que les employés licenciés viennent accroitre le nombre de chômeurs au Burundi.
Rappelons que 36 employés de la RPP ont été licencies, le vendredi du 10 mai, par le directeur général de cette entreprise, Déo Rurimunzu, avec comme raison le manque de revenus suffisants.