Le Conseil national de communication (CNC) a suspendu ce mardi 26 décembre la rubrique ’’commentaires’’ du journal en ligne Igihe pour un mois. En plus, il a interdit son directeur d’exercer pendant trois mois. C’est à partir de cette même date.
Cette mesure tombe à la suite d’une plainte déposée par l’Association pour la consolidation de la paix au Burundi (Acopa) au sujet d’un article sur les héros nationaux sorti le 1er novembre dernier. «Rwagasore et Ndadaye, héros ou imposteurs ?», en est le titre. Il n’a pas plu au président de cette association, Pierre-Claver Kazihise.
Egide Nduwimana, directeur sanctionné, parle d’une incompréhension. Les deux héros sont perçus différemment par les Burundais. «Parfois, ils divisent alors qu’ils devaient unir». L’objectif de son article, souligne-t-il, était d’appeler tous les Burundais à traiter les deux figures de la même manière et à leur juste valeur.
Aussitôt de s’étonner que l’organe de régulation de la presse se soit basé sur une plainte d’une organisation qui ne fait même pas l’objet de l’article polémique. «Les partis Uprona et Sahwanya Frodebu Nyakuri iragi rya Ndadaye qui interviennent n’ont pas traduit le journal en justice».
M. Nduwimana affirme qu’il avait fourni toutes les explications nécessaires par rapport aux plaintes déposées : «J’étais confiant que le CNC allait en tenir compte».
Néanmoins, ce journaliste accepte la décision. Il demande au CNC d’ «alléger les sanctions prises».
Who is that guy that says ndadaye was killed by the a small group of soldiers .do you know that group or are you among that group.How a small group can kill the President while he was protected by the army? say the truth Ndadaye was killed because he was a hutu .that is it .
Que de la diversion !
Laissez la democratie triompher et vous aurez la vraie definition de nos heros passes ou a venir.
Le journal Igihe n’a fait ouvrir le débat sur la perception des Hutu et Tutsi sur les deux heros nationaux.La verité est que le prince Louis Rwagasore est accepté à 100% par les deux groupes ethniques, pour le president Ndadaye,plus de 70% ne le perçoive pas comme tel,pour la simple raison que un grand nombre des tutsi étaient assassinés par des huts du frodebu,suite au push avorté d’un petit nombre des soldats tutsi qui ne comprenaient pas l’ouverture democratique du Burundi en 1990.
Heureusement pour toi que ta vérité est puremént nilotique. Sinon c’est du n’importe qoui. as tu déjà fait une étude qui prouve tes affirmations ?
@Source du Nil,
Cette question ne devrait faire débat car les héros nationaux les sont parce qu’ils sont reconnus ainsi. S’il y en qui sont pour ou contre, c’est déjà trop tard pour contester. Vous dites 100% pour Rwagasore et 70% pour Ndadaye ! Voilà encore une analyse erronée. Ce sondage n’a jamais eu lieu pour dégager un tel résultat ? Les deux ont été assassinés dans des circonstances presque similaires, c’est tout. Que certains groupes de gens aient d’autres considérations, cela n’est pas étonnant car il est connu de tout le monde qu’ils avaient tous les deux des ennemis qui luttaient contre eux et qui ont fini par les assassiner. C’est peut être ceux-là mêmes qui alimentent ces confusions.
Parcouru l’article, sans y trouver de propositions incendiaires. Le ton est plutôt à l’intégration et au dépassement des clivages. Que les Tutsi aient eu un instant peur à l’élection de Ndadaye – c’est (probablement) un fait, mais Ndadaye est crédité d’un « discours d’investiture digne d’un chef d’état ». Où est l’insulte ?
Il n’y a en fait que ce titre accrocheur « Héros ou imposteurs? » qui ne correspond en rien – quant à l’imposture – au contenu de l’article. « Héros ou loups-garous? » traduirait mieux la perception de ces deux grands hommes dans les factions opposées de la population, telle que la suggère l’article.
Alors, la réaction est-elle dictée par la suggestion d’une commémoration unique des héros du peuple burundais ? Je n’y comprends rien.
À vous lire, certainement que vous n’avez jamais connu d’armée mono_ethnique.
@ Be happy
Ah ? Je ne vois pas le rapport … Il s’agit ici de Rwagasore et Ndadaye, de « héros » et d’ « imposteurs ».
@roger crettol
Eh ben, le rapport est que lorsque Ndadaye militait pour le changement, l’armée, la gendarmerie ainsi que la police étaient mono-éthniques; tout comme plusieurs autres secteurs de la vie du pays d’ailleurs. Un de ses objectifs primordiaux était la formation d’une armée constituée de toutes les composantes de la population. C’est cela qu’il a payé de son sang.
Pour avoir voulu que cela change, l’auteur de l’article (ou ses intervenants) le prend pour un imposteur. Pour quelqu’un qui a eu les siens zigouillés par cette armée et cette police, avant et après Ndadaye, vous pouvez imaginez qu’il y a un rapport entre ce que raconte cet article et son sentiment.
Et là où l’auteur a tout faux, c’est que les hutus reconnaissent totalement Rwagasore comme héros de l’indépendance, et par conséquent l’opposition entre les deux ne réside que dans son imaginaire.
@ Behappy
Désolé, mais aucun des reproches que VOUS formulez ne se retrouve dans l’article.
« Imposteur » est certes un choix malheureux pour faire opposition à « héros » – mais on ne trouve nulle part dans l’article l’affirmation ou la suggestion que Ndadaye était un imposteur, ou qu’il avait usurpé la présidence. Pour l’opposition tusie – selon l’article – Ndadaye était un homme dont on « pouvait craindre qu’il allait faire le malheur des Tutsi ».
Je croyais savoir depuis quelques années que l’armée, l’administration et l’enseignement (peut-être) étaient monoethniques. Je pense que c’était injuste et stupide. Mais l’article n’aborde pas cette thématique – il vise à souligner ce qui peut UNIR les Burundais – dans le respect des valeurs que défendaient Rwagasore et Ndadaye.
« Rwagasore et Ndadaye : Héros ou imposteurs? »
Deux remarques encore. 1 – Il est possible que le titre n’ait pas été choisi par l’auteur, mais par un membre de la rédaction. 2 – On ne sait pas, à priori, qui étai(en)t les héros ou qui le(s) imposteur(s). L’article ne nous éclaire pas sur la distribution des rôles.
« Ndadaye imposteur »
C’est le droit d’expression poussé vers sa limite!
Sûrement qu’il y en a qui disent pareil de Mandela dans le pays de Jacob Zuma.
Mais je ne crois pas que ce soit avec un tel langage qu’on obtiendra la réconciliation nationale.
Tout le bien que je souhaite à la CNC et ceux qui la répresentent est résumé dans cette phrase célèbre de Pierre-Jules Stahl « On est souvent puni par le même mal que l’on veut faire aux autres » (tirée de « Les pensées et réflexions diverses (1841)).