Samedi 23 novembre 2024

Politique

«Le dialogue doit associer l’opposition burundaise en exil »

22/11/2017 11

Michel Kafando, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Burundi, appelle l’organisation mondiale à « maintenir son appui pour une issue de la crise.» Propos tenus, lundi 20 novembre, devant le Conseil de sécurité. L’ancien président burkinabè présentait son bilan à la suite d’une mission de trois mois sur le Burundi.

Michel Kafando : « L’Onu doit poursuivre sa mission pour aider à sortir de la crise. »

Il souligne que de persistantes difficultés mettent des bâtons dans les roues du dialogue inter-burundais. Une raison de plus pour l’Onu de poursuivre sa « mission de bons offices, aux côtés de la sous-région pour aider ce pays à sortir de la crise.»

En outre, ce diplomate onusien rapporte avoir convenu avec la médiation de la nécessité d’un «mini-sommet» régional. Et ce, pour évaluer « les conclusions de ces assises. »

Il insiste sur l’implication de toutes les parties prenantes : « Le dialogue doit associer l’opposition burundaise en exil.» Il évoque nommément le Cnared, dont il a rencontré les représentants, le 14 octobre dernier.

M. Kafando déplore que Bujumbura se préoccupe déjà des élections de 2020. Au moment où c’est la recherche « de solution juste au dialogue» qui s’avère urgente.

Albert Shingiro, représentant du Burundi à l’Onu, se veut rassurant : « Le dialogue se poursuit avec des consultations fructueuses.» Et de mettre en garde : « Des mécanismes parallèles peuvent fausser les logiques du dialogue en cours. »

La facilitation régionale prévoit la prochaine session du dialogue du 27 novembre au 8 décembre à Arusha.

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Fofo

    J’aime les diplomates, ils savent la valeur des mots. « l’opposition burundaise en exil.» ne veut pas dire le CENARED sinon il l’aurait nommé

    • juju

      Et puis? Songora Fofo.
      Qui t’a dit qu’il voulait parler du Cnared? Tu penses que le Cnared coiffe toute l’opposition en exil? Ouvre ton champ de vision. Ntiwiyugarane burundu.

    • KABADUGARITSE

      Tu aurais peut-être lu en diagonale le texte ci-dessus.-

  2. Mugisha

    Ayuhu, Gacece, et les autres, le propre de la bêtise, dit-on, est de se faire insistante. Je ne comprends pas l’insistance de la soi-disante communauté internationale à vouloir désigner elle-même les protagonistes d’un éventuel dialogue burundais. Les Burundais n’ont pas besoin de se faire dire qui a besoin de dialoguer avec qui. Certains membres du CNARED ont opté pour un retour au bercail et le pays les a ccueillis à bras ouverts. Ils contribuent aux côtés des autres Burundais à la dynamique en cours au Burundi. D’autres ont tenté de renverser les institutions en 2015 et certains ne trouvent rien de mieux que de chercher à en faire des parties prenantes d’un dialogue politique auquel les intéressés ne croient pas fondamentalement, sauf s’il s’agit d’ imposer leur diktat (annulation des élections de 2015, dialogue sans Nkurunziza, enquêtes ciblant uniquement les dirigeants actuels pour des faits intervenus lors de la crise électorale de 2015, etc). De qui se moque-t-on? Qu’ils commencent par régler leur contentieux avec la justice, après, on verra

    • KABADUGARITSE

      Peut-être trop jeune pour comprendre ce que ta patrie vit depuis l’Indépendance.-

  3. BOSS

    Pas question de négocier ngoja red Tabara; Forebu na wangu ne wafanye vitu vyao

  4. Ayahu Jean Pierre

    CNARED, est-ce un « UMURIBATE » politique?
    Pour mon ami JerryCan, « Umuribatate » est une peau d’un veau mort-né ou mort après la naissance. Et pour stimuler le lait de sa pauvre mère-vache, on apportait à cette dernière cette peau et l’instinct maternelle faisait qu’elle la léchait et ainsi, on pouvait poursuivre la traite! Sur ce, les burundais sont des génies qui s’ignorent….quand il faut assurer sa survie….parfois matérielle!
    Cette pratique – cynique par ailleurs- est obsolète.
    Mais le génie ne s’est pas arrêté là car d’ « Umuribate » version vache, il fallait en créer une version politique. Je la nomme CNARED car au fond, qui croit à ce mouvement si ce n’est en faire un outil au service des intérêts de je ne sais qui? Mia voilà, pas de dialogue sans le CNARED lequel même ses dépositaires n’y croient plus et du reste, ils ont même décliné l’invitation du médiateur.

    • roger crettol

      @ Jean-Pierre Ayahu

      🙂

      Les paysans burundais, et africains en général, étaient fins observateurs et ont su tirer parti d’un comportement animal inné. Ils ont certes trompé un peu la bête, mais sans être cruels, à mon avis.

      On souhaiterait, JerryCan et moi, que le CNDD-FDD soit aussi finement observateur en ce qui concerne les processus historiques auxquels il a pris part – plus ou moins intimement – et qu’il accepte de rencontrer *tous* les protagonistes de la crise, pour élaborer une solution durable aux problèmes qui affectent (encore) la santé morale et le développement de votre pays.

      [ Comparer ls CNARED à un veau mort-né est aussi peu flatteur que révélateur d’une attitude de non-respect qui ne résout rien. ]

      • Ayahu Jean Pierre

        M. Crettol,

        Il y a peut être lapsus, qui en dit long, dans votre conclusion qui me reproche que [ Comparer ls CNARED à un veau mort-né est aussi peu flatteur que révélateur d’une attitude de non-respect qui ne résout rien. ]
        Effectivement, le CNARED peut être un mort-né politique….
        Dans mon propos où il me semble que j’ai été mal compris, c’est l’usage que l’on fait du CNARED par rapport à l’usage que l’on faisait de la peau ( et non d’un nouveau-né)…

  5. Gacece

    Cela ne change rien qu’on les associe ou qu’on ne les associe pas. Les négociations (ou dialogue) étaient ce qui était visé par les perturbations.

    S’ils (le CNARED) veulent des garanties sur leur sécurité pour se rendre aux élections, ils n’ont pas besoin de négociations pour cela. C’est eux-mêmes qui se sont mis dans cette situation. Ils décideront eux-mêmes également quand y mettre fin!

    Je le dis depuis 2010 et je le répète :

    Si on veut arrêter ces recours à la violence pour « court-circuiter » la voie des urnes, il ne faudra jamais céder sur ce point!

    Advienne que pourra!

    • juju

      Je pourra.

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