Samedi 28 décembre 2024

Politique

Le dialogue à Gatumba : «Nous réclamons notamment la révision de la Constitution»

La révision de la Constitution et d’autres textes de lois, la formation patriotique, une justice plus agissante, tels ont été les grands souhaits des participants au dialogue de ce vendredi 29 janvier à Gatumba.

Festus Ntanyungu (debout) rappelle les différentes crises post-électorales que le pays a connues. Au milieu : François Nkengurutse (vice-président CNDI) et la gouverneure.
Festus Ntanyungu (debout) rappelle les différentes crises post-électorales que le pays a connues. Au milieu : François Nkengurutse (vice-président CNDI) et la gouverneure.

«Proposez des solutions pour que règne un régime admis et respecté par tout le monde, c’est-à-dire une démocratie durable». Voilà la question que la Commission nationale pour le dialogue inclusif (CNDI) a soumise aux ressortissants de Bujumbura dit « Rural » (parlementaires, administratifs à tous les niveaux et populations, des religieux, forces de défense et de sécurité).

Dans leurs réponses, sur papier duplicateur, les participants ont insisté sur les réformes des textes de lois. Certains ont souhaité que soit supprimé de la Constitution tout ce qui a trait au nombre de mandats « pour permettre au président Nkurunziza de régner à vie ». Pour la durée d’un mandat, certains ont proposé le septennat.

Une nuance quand même : un participant a proposé que tout ce qui concerne le mandat soit bien écrit dans la Constitution pour éviter des équivoques d’interprétation. Le visa faisant référence à l’Accord d’Arusha devrait être supprimé dans la Constitution car, «c’est Arusha, devenu caduc à bien des points, qui est à l’origine de la crise actuelle».

La Constitution devrait être aussi modifiée dans son article 129 « pour permettre à tous ceux qui se sont présentés aux élections d’être récompensés ». Cet article subordonne l’entrée dans les institutions à l’obtention d’au moins 5% dans les différents scrutins.

Un participant a souhaité qu’il y ait alternance ethnique à la tête de l’Etat. Il a été copieusement hué. Un Twa a recommandé une alternance entre les Hutu, les Tutsi et les Twa non seulement à la présidence de la République, mais aussi à tous les postes. Sur ce, un député a suggéré que cette idée d’alternance ethnique soit soumise au référendum.

Des participants ont appelé à la suppression du statut de sénateur à vie aux anciens présidents. Mais la gouverneure de province de nuancer : que ce statut soit supprimé uniquement pour ceux qui sont arrivés au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat.

Pour des lois plus restrictives

L’ancien journaliste de la RPA, Raymond Zirampaye, appelle à la restriction de la liberté de la presse.
L’ancien journaliste de la RPA, Raymond Zirampaye, appelle à la restriction de la liberté de la presse.

L’ancien journaliste de la RPA, Raymond Zirampaye, souhaite l’adoption d’une loi restrictive vis-à-vis de la liberté de la presse. Bien d’autres participants ont recommandé la mise sur pied d’une loi plus sévère envers la société civile. L’Exécutif devrait être trop regardant notamment vis-à-vis des financements des organisations de la société civile et aussi vérifier si les équilibres ethniques sont respectés. Cette loi devrait aussi s’appliquer aux ONG étrangères.

Les partis politiques « qui n’ont pas de membres » et ceux qui ont appelé aux manifestations devraient être radiés. Des participants ont souhaité la mise sur pied d’autres lois : une loi contre ceux qui concoctent des rumeurs, la réinstauration de la peine de mort, une loi interdisant la double nationalité pour les hauts cadres de l’Etat, une loi contre ceux qui médisent les «Benegihugu» (les citoyens), une loi à effets rétroactifs contre les putschistes, une loi instaurant le serment pour les présidents des partis au pouvoir et des candidats à tout scrutin. Un participant a rappelé que les textes légaux devraient être écrits en kirundi.

La Justice doit jouer son rôle

Depuis l’indépendance, l’impunité règne au Burundi, mais la justice a laissé faire, constatent bien des participants. Dorénavant, la justice devrait donc agir. Elle doit notamment « intenter un procès contre la Belgique pour avoir failli à la mission de tutelle que l’ONU lui avait assigné sur le Burundi ».

Des participants ont pointé du doigt la « Belgique pour avoir commandité l’assassinat du prince Louis Rwagasore, héros de l’indépendance, et celui du prince Kamatari ». Elle est aussi « impliquée dans liquidation des deux tiers des parlementaires élus en 1965 ».

Ce n’est pas tout comme requête adressée à la justice : elle est appelée à « engager des poursuites contre ceux qui ont appelé aux manifestations contre le troisième mandat du président Nkurunziza ».

Signalons qu’un juge a fait observer que pour que la justice puisse agir correctement, il faut avant tout que la magistrature soit indépendante de l’Exécutif. Et de proposer que le présent de la République cède la présidence du Conseil national de la magistrature à un juge de carrière.

La formation patriotique pour lutter contre les putschs et les manifestations

Bien des participants ont souhaité que le pouvoir organise des séances de formation patriotique à tous les Burundais, notamment la jeunesse. Sur ce, la gouverneure a appelé à la réinstauration du service militaire obligatoire (SMO).

La formation patriotique s’adresserait aussi aux forces de défense et de sécurité pour être auteurs des coups d’Etat qui ont jalonné l’histoire du pays. Les politiques devraient eux aussi être formés, notamment à la valeur de la vérité.

Autres propositions

Pour qu’il y ait une démocratie durable, le Burundi devrait rompre la coopération militaire avec la Belgique. Bien plus, pour éviter l’ingérence de l’Occident, le Burundi devrait nouer des relations de partenariat économique et financier avec des pays d’autres continents.

Un participant a proposé que l’histoire du pays soit réécrite. La gouverneure a proposé que les démobilisés participent aussi à des missions de maintien de la paix à l’étranger.

Quelqu’un a suggéré que soit banni le militantisme dans les recrutements à la fonction publique, que soient contrôlés les équilibres ethniques dans les forces de défense et de sécurité. Un autre a souhaité que soit créées des conditions pour que les exilés rentrent afin de participer au dialogue, non à Arusha ou à Entebbe, mais au Burundi.

Forum des lecteurs d'Iwacu

14 réactions
  1. MUSEMAKWELI

    je pense que la fuite en avant est simplement equivalant a une anesthesie, ils ont hue le Twa parce qu-il exprimait une idee contraire a la leur. Aujourd-hui ce sont les manifestants qui sont sur l-autel de la crucifixion demain, ce sera probablement les participants a ces assises, ce qui est beau chez nous, est que tout change, en perpetuelle mutation. Je pense que personne n-etait pas plus ecoute, orgueilleux a l-instar des Basabose, Hussein Rajabu, Jeremie, Manasse et compagnie.. attendons car demain nous reserve des belles surprises a moins d-etre comme Festus qui se retracte et ne sais pas a quelle categorie il appartiendrait.

  2. kabwa

    Je me demande si vraiment (1) avant d’espérer terminer le 3 ème mandat illégal et illégitime, (2) avant d’espérer gagner une bataille diplomatique et militaire dont il est l’auteur, il n’est trop précipitée d’orienter le fameux dialogue inter burundais vers la révision de la constitution dans le sens de la suppression de la limitation des mandats. Cette manipulation de la population qui meurt de faim ne va pas durer si vous ne vous attaquez pas aux véritables problèmes: violation systématique de la loi, forte dépendance de la magistrature vis-à-vis de l’exécutif, la qualité médiocre de l’éducation, secteur agricole délaissée, le chômage, la mauvaise gouvernance dont la corruption qui a dépassé les limites, promotion de la médiocrité, l’intolérance politique et le discours de haine, la forte pression démographique, l’insécurité, la division de l’armée, le manque de la liberté d’expression, le parti unique, les centaines de milliers de réfugiés, les relations diplomatiques au point mort, l’aide étrangère presque inexistante, etc..
    Tant que vous n’avez pas de bonne foi, de ressources humaines qualifiées et des moyens financiers pour vous attaquer à ces problèmes, je vous conseillerai d’abdiquer et d’abandonner même le 3 ème mandat qui, dans ces conditions, n’arrivera pas à terme au lieu de chercher vainement d’autres mandats que vous n’allez pas sûrement avoir.
    D’abord, (1) aucun président de la République ne peut espérer tenir 5 ans et (2) penser à d’autres mandats si le contexte reste le même. Or, la probabilité que la situation s’empire est élevée.

    Plus la situation s’empire, plus le pays devient totalement ingouvernable, plus notre président cherche d’autres mandats alors qu’il n’y a aucun moyen de terminer celui volé en cours. C’est le paradoxe.
    On ne peut pas continuer à manipuler un groupe ethnique, qu’il soit le tien ou pas, alors que la plupart de ses membres meurent de faim, tant que tu ne leur démontres pas que tu es le meilleur Président qui leur fait vivre la meilleure situation. Il y a pleins de hutus qui peuvent faire mieux pour la population que le pouvoir en place. Cette phrase devrait passer tout le temps dans la tête de Pierre Nkurunziza.

    • Cassien

      C’est bien! Ça donne à réfléchir à qui veut l’entendre. Mais, vous dites : « il y a pleins de hutus qui peuvent faire mieux pour la population que le pouvoir en place ».
      Commentaire: Il y a pleins de Hutu, mais aussi, il y a pleins de Tutsi, de Twa, de Ganwa, voire des étrangers qui peuvent faire avancer le pays, plus, vers les meilleures destinées … Mais, leur temps n’est, peut-être, pas encore venu – il viendra – pour que le vœu de bonheur collectif burundais se manifeste. Pour quelles raisons ? Dieu seul sait. Peut-être, le Burundi a-t-il encore quelques dettes envers la Nature, son semblable et le Créateur à régler? Dans la douleur, le temps viendra. Peut-être, ce Créateur, veut-Il que le Burundi se transcende à lui-même pour une autre étape d’élévation? Dans une nouvelle prise de conscience de plus d’humanisme, de fraternité et de spiritualité? Ce temps viendra. Peut-être, et peut-être encore … Les burundais, toutes et tous, nous devons nous élever au-dessus du vil, de la médiocrité, du dogme et de la démagogie vers plus de vertus et de vérité pour que ce temps arrive.

    • Cassien

      C’est bien! Ça donne à réfléchir à qui veut l’entendre. Mais, vous dites : « il y a pleins de hutus qui peuvent faire mieux pour la population que le pouvoir en place ».
      Commentaire: Il y a pleins de Hutu, mais aussi, il y a pleins de Tutsi, de Twa, de Ganwa, voire des étrangers qui peuvent faire avancer le pays, plus, vers les meilleures destinées … Mais, leur temps n’est, peut-être, pas encore venu – il viendra – pour que le vœu de bonheur collectif burundais se manifeste. Pour quelles raisons ? Dieu seul sait.
      Peut-être, le Burundi a-t-il encore quelques dettes envers la Nature, son semblable et le Créateur à régler? Dans la douleur, le temps viendra.
      Peut-être, ce Créateur, veut-Il que le Burundi se transcende à lui-même pour une autre étape d’élévation? Dans une nouvelle prise de conscience de plus d’humanisme, de fraternité et de spiritualité? Ce temps viendra.
      Peut-être, et peut-être encore … Les burundais, toutes et tous, nous devons nous élever au-dessus de tout ce qui nous avilit, que vous avez cité («violation systématique de la loi, forte dépendance de la magistrature vis-à-vis de l’exécutif, la qualité médiocre de l’éducation, le chômage, la mauvaise gouvernance, la corruption, promotion de la médiocrité, l’intolérance, le discours de haine, la forte pression démographique, l’insécurité, la division, le manque de la liberté d’expression, le parti unique, pose des actes qui contraignent les citoyens à l’exil, les relations diplomatiques au point mort, l’aide étrangère presque inexistante, etc. »), pour que ce temps vienne.
      Nous devons nous affranchir du dogme et de la démagogie et nous rendre maître de la vertu et de la vérité pour que ce temps arrive.

  3. Ntimudukwegere ngo ni mandat

    A lire les différentes interventions, on peut comprendre que le caractère extrémiste est encore ds les moeurs des gens. Une raison de plus de dire: Arusha Je t’aimmmmmmeuuuuh!!!

    Et croyez moi chers compatriotes, la violence appelle la violence. Vous pouvez penser que vous etes puissants pcq vs avez une escorte de policiers lourdement armés derrière vous. Ou pcq vous voulez discriminer une partie des Burundais.

    Mais quand la violence commence, personne n’est plus à l’abri. Croyez moi j’en sais quelque chose: J’étais réfugié au Rwanda les années 1990 et j’ai vu comment les dignitaires pro Havyarimana sont tombés dans des ambuscades un à un.

    Et pour finir, j’étais à Kamenge quand le Ltn Gén Adolphe a été descendu tel une mouche.

  4. La roue tourne

    C’est malheureux de voir jusqu’à quelle bassesse Nkurunziza a roulé notre Burundi. Pour tenter en vain de faire oublier que les larmes du Burundi et des Burundais proviennent de son mandat de trop, cet ennemi de la Nation et son petit noyau autour de lui ont inventé la fameuse CNDI pour crééer des faux problèmes. Sur les feuilles que la clique distribue aux intervenants, on écrit que c’est tantot la Belgique, tantot le Rwanda,tantot l’UE,les USA,les tutsis, les hutus non victimes de 1972, etc…qui est l’origine du problème. Et pour clore avec sa stratégie de se victimiser, Nkurunziza cherche à faire croire qu’il est victime de son éthnie. Or, jusqu’ aujourd’hui, personne n’arrive pas à comprendre encore le lien entre son éthnie et la crise Burundaise liée à son 3è mandat qui ne sera jamais légale.

    Détrompez-vous cher usurpateur: La justice du plus fort n’est plus la meilleure, car: « On peut tromper une partie du peuple tout le temps, ou tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ».

    • Peter James

      Tu te trompes beacoup en disant que la crise est liée au troisième mandat .
      Integuro yo yanyu mwari muyifise ntuvuge ko ibirwanisho vyinjiye nyuma yikiringo kigira gatatu.

  5. Tuze

    Amaraso arahuma agahumira

  6. Mzalendo Weah

    Les resolutions CNDI seront considérées comme fanatiques car prises facilement par le même groupe usurpant les lois, et la chance de tenir à long terme est difficile. En effet, une loi qui ne considère pas l’histoire, le future libre des peuples incite toujours à des destabilisateurs qui ne doivent pas nécessairement arriver à 85% de la population burundaise. On le voit bien ailleurs et dans l’histoire des peuples où les minorités ont réussi à s’imposer contre la majorité (soit clanique, race ou religieuse). L’apparence n’est pas la réalité et il ne sert à rien de s’éloigner de cette réalité dans vos negotiations au CNDI. Arusha n’est pas encore caduque et n’a même pas été évalué sauf par ces partisans du groupe empiétant cet accord qui les a d’ailleurs mis au pouvoir.
    Ce CNDI regroupe les fanatiques du pouvoir pour décider du sort de tout un peuple en plein milieu des différents profonds sur ce pouvoir. Ceci est démontré comme une autre phase de multiplier les antagonismes intercommunautaires à la place des solutions durables.

  7. Ntazizana

    Démagogie. Comment Un people qui aspire à la démocratie peut par exemple se priver le droit de manifester?

  8. Datus

    Hehehehe les burundais quand un pouvoir change celui qui le remplace lui ressemble comme deux gouttes d’eau!!!
    C’est à dire que la médiocrité des hommes politiques burundais sera éternelle!!!!! Il faut ouvrir les esprits les gars! Sinon vous irez nul part!!! Au lieu d’inoculer dans les têtes des fanatiques ce qu’ils vont dire dans ces réunions, il faut réfléchir sur la mise en place des structures solides qui rassurent tout le monde. Car hier ceux qui étaient au pouvoir refusaient d’abolir la peine capitale et ceux qui étaient au maquis s’y opposaient, parce qu’ils savaient que le pouvoir de l’époque allait s’en servir pour tuer leurs membres! Et voilà, aujourd’hui, ils sont au pouvoir et ils se souviennent de l’utilité de cette peine barbare!!!! Ouvrez les yeux! vous êtes en 2016 !!!!
    NB: Une autre chose que vous devez savoir:ce pays ne pourra jamais se développer si une partie de la population a peur d’être massacrée!! Si je dis une partie entendez toute voix divergente à toi qui est au pouvoir!!! (je le dis ainsi parce que demain toi qui es Gouverneur tu te retrouveras peut à la place d’une personne que le pouvoir veut éliminer!!!). Vous perdez le temps à vous faire peur, la peur pousse l’autre acteur à développer des stratégies défensives, chose qui use la force qu’elle devrait mettre au service de la nation!!! Au bout du compte vous perdrez tous!!!!!
    Ndavuga simvura!!!!!!

    • Nyamifatigue

      Ce qui est necessaire c’est une evaluation du gvt sur une note de 1 à 10, dans le domaine de la justice, de l’economie, de la police, de la SNR, de la technologie, ds le development durable etc … evitez de vous posez uniquement les questions faciles avec pour réponses des tissus de mensonges qui ne sont pas des fondations solides pour l avenir. Posez les vrais questions sur les corrupteurs et les corrompus de services. Vous obtiendrez ainsi la clée de voûte pour enfin acceder a un nouvel espace sociopolitique acceptable par une vrai majorite du peuple et non une fausse majorité désabusée.

  9. MUGABARABONA

    Bravo ! Bravo ! La leçon a été bien apprise !!!
    Le Burundi n’est pas encore sortie de l’auberge !

    • roger crettol

      On a convoqué la Chorale du Président pour animer le dialogue inter-burundais, et les propostions de réformes sont autant indigentes qu’inspirées par la direction du parti au pouvoir.

      Davus a raison :

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