«Cette commémoration nous retrouve unis. C’est une occasion d’évaluer d’où nous venons, là où nous sommes maintenant et vers où nous allons ». C’est la déclaration de Gaston Sindimwo, Premier vice-président de la République, ce lundi 5 février, à Bujumbura, lors du 27ème anniversaire de la Charte de l’unité nationale.
Devant un parterre de personnalités politiques, administratives, militaires… il a soutenu que l’unité est le fondement de tout : «Le travail et le développement sont inaccessibles lorsque les gens ne sont pas unis.»Et d’insister : « La charte nous appartient à tous. »
Le Premier vice-président a tenu à souligner que l’unité n’est pas synonyme de convergence des positions des uns et des autres. «Elle nous aide à séparer le bon grain de l’ivraie». En outre, il a fait remarquer que l’unité ne remonte pas à la signature de la Charte, mais au début du Burundi.
M. Sindimwo exhorte les Burundais au respect des autorités, un prélable pour la « consolidation de l’unité nationale ».
Pour Abel Gashatsi, président du parti Uprona, au pouvoir lors de la signature de cet instrument, l’unité est, pour l’heure, une réalité. «Tout le monde vaque à ses activités ». Il appelle les autorités à la consolider.
Il soutient que l’exil de certains Burundais n’est pas un facteur de preuve du manque de l’unité. Il rappelle que le pays a toujours connu des difficultés. « Ils sont partis à cause de la crise de 2015 ». Aujourd’hui, il les invite à retourner au pays : «Il y a eu une amélioration. Le pays est désormais calme.»
Ramadhan Ndikumana, représentant de la Comibu, a mis l’accent sur le retrait des quotas ethniques dans la Constitution. Il rassure que les ethnies ont été à l’origine des crises que le Burundi a connues : «Elles nous ont incités à nous entretuer».
Signalons que le président Pierre Nkurunziza était en province Gitega.
Je suis curieux de savoir si l’ex-président Buyoya faisait partie des invités à la commémoration de l’Unité Nationale. Malgré les critiques qu’on peut faire sur son règne, il faut reconnaître qu’il a été bien inspiré en acceptant que le débat sur l’unité nationale soit mis sur la place publique. Dans les quelques discours que j’ai entendus, son nom n’a apparemment pas été évoqué. Il serait dommage que la personne qui a mis sur pied le chantier de l’unité en soit exclue.