Certains professeurs, pères de famille, se désespèrent de ne pas avoir touché leur salaire, depuis décembre. Le Directeur provincial de l’Enseignement mairie tranquillise.
A l’origine du désespoir de certains enseignants, un redéploiement au niveau national remontant à août 2017. En novembre, le ministère de l’Education demande, dans une correspondance, au ministre de la Fonction publique de suspendre les traitements des enseignants « qui n’ont pas exécuté leurs affectations après le redéploiement ».
Or, certains enseignants avaient fait recours, avec succès. C’est le cas de L.M., enseignant sur un établissement de la capitale. Il avait été redéployé dans une commune située à une vingtaine de km de la mairie. Après avoir obtenu gain de cause, il s’est vu affecter sur un autre établissement de la mairie.
Début janvier, il constate, à sa grande surprise, que son compte est vide. Pas de salaire du mois de décembre. Il assure que c’est le cas pour la plupart des enseignants qui ont fait recours.
Après avoir demandé des explications au ministère de l’Education, L.M. apprend qu’il est sur la liste des enseignants qui ont déserté après redéploiement. « Comment est-ce possible ? Je ne me suis pas absenté un seul jour durant tout le trimestre. »
En dressant la liste des déserteurs, estime cet enseignant, il est clair que le ministère n’a pas considéré les recours.
Une vie d’enfer
Père de trois enfants, L.M. confie qu’il mène aujourd’hui une vie « misérable ». Il n’arrive plus à nourrir sa famille, à payer le loyer. Chaque matin, confie-t-il, il doit s’endetter auprès d’un boutiquier de son quartier pour ne fût-ce qu’un kg de riz et de haricot. « C’est ridicule, il me voit me présenter au travail tous les jours. »
Il s’alarme que son bailleur est sur le point de saisir la justice, puisqu’il vient de passer trois mois sans payer son loyer. A ce rythme, il craint de ne plus être capable de se présenter au travail, faute de moyens de transport. De surcroît, il confie avoir deux crédits bancaires.
L.M. fait savoir qu’ils ont confié leur cas au Directeur provincial de l’enseignement(DPE). Ce dernier a plaidé en leur faveur auprès du ministère de l’Education. « Toujours pas de réponse. » Il déplore surtout le silence du ministère face à leurs plaintes. Il les renvoie au DPE qui « règle au ralenti la question faute de temps, parfois. »
Contacté, le DPE, Patrice Twabonyimana, assure que les cas d’enseignants privés injustement de leur salaire ont été régularisés au début de ce mois. Mais il souligne qu’il y a quelques enseignants oubliés : « J’espère qu’ils vont être régularisés d’ici peu. »
Gacece, svp, hanura tes amis bikebuke.
@Eternel Gacece
Fautes professionnelles! Pas responsable, ni de ces fautes, ni de qui que ce soit!… Ils ne sont pas mes amis.
Je ne peux m’imaginer que ce ministère soit parmi les premiers à déposer des millions et des millions de BIF sur le compte des éléctions alors qu’il ne parvient pas à payer ses fonctionnaires depuis 2017.
Yes les enseignants ont compris que les elections sont en principe financees par des citoyens patriotes qui aiment leur Pays. Tu nous amenes des cas isoles et/ou erreurs.