Déclaration de M. Gerrit Van Rossum, ambassadeur de France au Burundi, ce vendredi 30 décembre, à Bujumbura. C’était lors de l’ouverture d’une journée d’échanges à l’Institut Français du Burundi, centrée sur le thème’’ La protection de l’environnement au Burundi, enjeux humains et économiques’’.
«La raréfaction des ressources naturelles, le déplacement de personnes et les politiques de développement mises en difficultés», telles sont quelques-unes des conséquences des changements climatiques selon l’Ambassadeur de France au Burundi. Le secteur de l’agriculture et de l’élevage, de l’eau, de l’énergie, de la santé ainsi que les écosystèmes terrestres sont sérieusement affectés.
Ainsi, conseille ce diplomate, un débat public doit être engagé entre les responsables gouvernementaux et la société civile. Objectif : élaborer des stratégies d’atténuation et d’adaptation. Dans son exposé, M. Alain Cazenave-Pierrot, Professeur de Géographie à l’Université de Toulouse 2 le Miral, a fait remarquer que l’homme est la cause directe du réchauffement climatique. La pression démographique en est pour quelque chose.
Au Burundi, il rappellera qu’entre 1885 et 2015, sur une même superficie, la population a triplé passant de trois millions aux environs de 10 millions d’habitants. Pire encore, cette population reste à 90% rurale, vivant exclusivement de la terre. Ce qui porte un coup dur aux forêts, à la terre, etc. Le professeur a recommandé la reforestation, la construction des réserves en eaux permettant l’agriculture d’irrigation, une exploitation rationnelle des terres, la réduction de la pression démographique, etc.
De son côté, Théophile Ndarufatiye, assistant du ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme a reconnu que les effets du changement climatique sont déjà visibles au Burundi. Il a donné les exemples du nord du Burundi où la sécheresse est déjà une réalité. Il s’agit également des inondations devenues le lot quotidien de certaines zones, etc. Ainsi, il a annoncé que le gouvernement a déjà pris la question en mains. « Nous comptons développer le partenariat public-public, public-privé afin de mener un combat commun.»
Il faut noter que cette journée entrait dans le cadre des préparatifs de la 21ème conférence des Parties (COP21) à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui se tiendra en France en décembre 2015.
LA TANZANIE VA FERMER SES STATIONS HYDROELECTRIQUES
« Nous ne pouvons rien faire a cause du changement dans l’environnement, nous ne recevons plus assez de pluie…
Nous essayons de convaincre les tanzaniens a ne plus cultiver en amont des barrages (ou se trouvent leurs sources d’eau)… », a declare Madame Badra Masoud, chef de la communication au ministere de l’energie.
La compagnie publique/state-owned TANESCO (Tanzania Electric Supply Company) a deja ferme la station de Mtera (entre les provinces de Dodoma et Iringa) qui a la capacite de produire 80 megawatts et qui est la plus importante pour cette compagnie.
(Voir BBC: « Tanzania closing hydropower plants. », http://www.bbc.com
Il faut quand meme noter que la Tanzanie a fait d’importantes decouvertes de gaz naturel au sud du pays le long de l’Ocean Indien et il y a un oleoduc qui conduit ce gaz jusqu’a Dar es salaam.