A la veille de l’audience en appel, ce mercredi 6 mai à Bubanza, des quatre journalistes d’Iwacu emprisonnés, il y a plus de six mois, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) demande aux autorités burundaises de les libérer immédiatement et sans condition.
«Les journalistes d’Iwacu n’auraient jamais dû être arrêtés, encore moins condamnés à deux et demi de prison. Avec la propagation du coronavirus, chaque instant supplémentaire passé en détention présente un risque inacceptable pour leur santé », déclare Muthoki Mumo, représentante du CPJ pour l’Afrique subsaharienne basé au Kenya, dans un communiqué de ce 4 mai.
D’après cette organisation qui défend la liberté de la presse dans le monde, il est impossible d’effacer les souffrances déjà subies par les quatre journalistes d’Iwacu. « Mais les autorités peuvent cesser d’aggraver l’injustice en ne contestant pas leur appel et en les libérant immédiatement et sans condition ».
Mme Mumo indique que la CPJ et 80 autres médias et groupes de défense des droits humains ont récemment envoyé une lettre aux chefs d’Etat africains, les exhortant à libérer tous les journalistes emprisonnés au moment où sévit la pandémie du Covid-19.
Pour rappel, Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana, arrêtés en octobre 2019 à Bubanza, accusés de « tentative impossible d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat », ont été condamnés au mois de janvier à une peine 2 ans et demi de prison, plus une amende de 1 millions de francs burundais chacun.