Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a qualifié, devant le Conseil des droits de l’homme, le Burundi d’«abattoir d’êtres humains ». Une déclaration différemment appréciée du côté du Burundi.
A Genève où se tenait, lundi 26 février, la 37ème session ordinaire, Ra’ad Al Hussein n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. « La Ghouta orientale et les autres zones assiégées de Syrie, l’Ituri et les Kasaï en République démocratique du Congo, Taa’iz au Yémen, le Burundi, l’Etat de Rakhine en Birmanie sont devenus les abattoirs humains les plus prolifiques de ces derniers temps », s’est insurgé Zeid Ra’ad Al Hussein.
Il dénonce l’inaction et le manque de cohésion de la communauté internationale, expliquant que son bureau avait, à plusieurs reprises, attiré l’attention de la communauté internationale sur les violations des droits de l’homme dans ces régions, sans succès. Notamment à cause de l’utilisation du droit de veto par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations unies.
Divergences de vue
Bujumbura n’a pas tardé à réagir. L’Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide a sorti un communiqué, mercredi 28 février, où il clame haut et fort que la situation des droits de l’Homme prévalant au Burundi n’autorise pas à le qualifier de pays « abattoir ».
Pour Jean de Dieu Mutabazi, président dudit observatoire, les propos de Ra’ad Al Hussein sont des accusations gratuites contre le Burundi visant à perturber la sérénité qui prévaut au Burundi. Et de demander au Secrétaire des Nations unies d’exiger de son commissaire de retirer ses propos. « Nous demandons de l’instruire de revenir sur ses propos, de cesser son acharnement contre le Burundi ».
Pour Léonce Ngendakumana, président du parti Frodebu, le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme n’a dit que la vérité. « Aucun gouvernement au monde n’accepte ni n’assume de telles accusations, mais cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas vraies. »
Ce responsable politique soutient que des gens continuent à être tués, enlevés, emprisonnés arbitrairement, persécutés, etc. « Les gens vivent dans la peur perpétuelle et n’osent même plus dire ce qu’ils pensent réellement. Al Hussein n’a dit que ce que nous vivons tous les jours. »
Bonsoir
J’ai vraiment du mal à comprendre que certains puissent cautionner des propos aussi absurdes que ceux de Mr Zeid Ra’ad Al Hussein qui met le Burundi au même niveau que la Syrie et le Yemen où les populations croulent sous les bombes.
Rien à voir avec les coups de tonnerre! Il n’est même pas Thor! C’est juste un coup de gueule! Appelons les choses telles qu’elles sont.
La puissance considerable des reseaux sociaux. Je me retrouve dans une ile perdue dans l’ocean Indien et la blague qui fait le tour du net est l’audio RFI de l’exploit footballiste du regime chretien d’origine divine. Meme SamandariPower a l’imagination debordante n’aurait pas pu inventer meilleure plaisanterie qui fait le tour du monde et d’Afrique. Les plus grands journaux francophones notamment Le Monde en ont fait des choux gras. Dans cette rigolade generale a la Mobutu, Bokassa, Idi Amin et Macias Nguema, RFI n’oublie pas d’y mettre un bemon. Pendant le gros des massacres du 3eme reigne celeste, rappelle-t-il, on jouait allegremment au foot pendant que les rues etaient jonchees des cadavres des jeunes de la mauvaise ethnie. Le Haut Commissaire aux DRH rappelle que le Burundi reste un abattoir des innocents. Le regime conteste le qualificatif comme pour dire que « boucherie » conviendrait pour lui.
@Jean Habonimana
Félicitations! Vous pouvez encore lire… et rire! Récoltez maintenant pour voir!
Et soit dit en passant, il n’y a ni mauvaise, ni bonne ethnie! Essayeriez-vous de manquer de respect à votre ethnie. Ou est-ce une parade ou un racourci que vous avez trouvé pour propager votre haine au lieu de le faire ouvertement?
Vous, vos humoristes, et votre haine avez une portée importante dans le monde. L’essentiel? Les Burundais! Et vous ne les atteindrez jamais!
M. Jean Habonimana, tout est d’origine divine: les régimes, chrétiens et non chrétiens. Tout est création, les méchants ( méchants après avoir été gentils), les aspirants à la méchancété et les gentils sur cette terre . L’on connait les méchants et les aspirants à la méchancété mais hélas, pas les gentils.
Juste un petit effort cher Monsieur Habonimana nous en citer quelques uns ( les gentils, j’entends) pour le bien être collectif de nous tous et donc pour l’humanité!
Cet homme et don nom me font toujours penser à Ra’s Al Ghul, le méchant qui ménace Gotham City dans les BD de Batman.
Mais tout de même. Ayubu.
La famille Nkezabahizi a été décimée.
La justice n’a jamais pointé son doigt
La députée Hafsa a été abattue en plein jour.
Motus et bouche cousue de la justice burundaise
Ntasano , un autre député disparu jamais retrouvé.
Un général massacré et sa famille à 8:0 du matin devant 200 personnes.
La justice n’a jamais retrouvé les coupables.
3 soeurs italiennes assassinées devant des policiers en plein jour. Même réaction de la justice.
Comment appelez vous cela Ayubu?
Pourtant en même temps des joueurs de football sont mis en prison.
Mamane qui n’est pas burundais et assistait au match prétend que les fautifs auraient fait un dribble de trop
Merçi à Iwacu in case you publish my sarcastic comment
@Rurihose
Dans 6 des 6 cas que vous venez de citez, il y a eu des arrestations. Et puis, quelles preuves avez-vous pour accuser les services publics?
Pour le cas de Mamane, félicitations! Vous avez une nouvelle idôle! Mais je me demande combien de Burundais il peut divertir : 2?
« Abattoir … »
‘Ben, mon colon ! Monsieur Ra’ad al Hussein n’y est pas allé de main morte, vraiment.
Il est injuste de comparer la situation en Syrie avec celle de violence diffuse qui prévaut au Burundi, et probablement que la situation au Kivu est plus harassante pour les populations civiles qu’elle ne l’est au Burundi.
Reste que quand mes amis qui mangent dans la main du parti-qu’on-ne-nomme-pas m’affirment que la situation est normale chez eux, je suis à la fois heureux et sceptique.
Parce que le discours officiel n’est pas celui de la conciliation et de la tolérance, de loin pas. Les conditions-cadre fixées pour la campagne du référendum (malheur à qui propagerait le NON) en sont un clair témoignage.
Mais tout cela n’a aucune importance. Rendez-vous ce samedi pour le grand défilé des Justes qui moqueront et insulteront ces damnables institutions internationales et leurs laquais que sont les associations de défense des droits de la personne humaine en exil (en sécurité ?) dans des pays étrangers. Ils défileront sans moi.
@roger crettol
Ici votre commentaire montre que lorsqu’on tient à blâmer quelqu’un, il n’est guère nécessaire d’en rajouter. D’habitude vous n’y allez pas non plus avec le dos de la cuillère, lorsque vous parler du régime du Burundi.
Parfois même les institutions à qui on doit un grand respect se permettent d’oublier que ce qui est excessif devient insignifiant.
@ Znk
Ah oui, le dos de la cuillère …
Il est habituellement utilisé par le gouvernment et les agences de sécurité qui « s’occupent » de tout ce qui peut ressembler à une opposition. Avec zèle et délicatesse, évidemment.
Si on pouvait faire le compte des méfaits dont le gouvernement d’une part, et l’opposition d’autre part, sont responsables – qui gagnerait ce macabre concours ?
Nous aurions, vous et moi, des points de vue très différents à ce sujet.
@Roger Crettol,
Si le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend les escaliers: Elle met plus de temps mais elle finit toujours par arriver. Qu’est-ce qu’on a pas entendu de cet homme de droit de lobyste. Le chien aboie et la caravane passe.
« Abattoir … »
‘Ben, mon colon ! Monsieur Ra’ad al Hussein n’y est pas allé de main morte, vraiment.
Il est injuste de comparer la situation en Syrie avec celle de violence diffuse qui prévaut au Burundi, et probablement que la situation au Kivu est plus harassante pour les populations civiles qu’elle ne l’est au Burundi.
Reste que quand mes amis qui mangent dans la main du CNDD-FDD m’affirment que la situation est normale chez eux, je suis à la fois heureux et sceptique.
Parce que le discours officiel n’est pas celui de la conciliation et de la tolérance, de loin pas. Les conditions-cadre fixées pour la campagne du référendum (malheur à qui propagerait le NON) en sont un clair témoignage.
Mais tout cela n’a aucune importance. Rendez-vous ce samedi pour le grand défilé des Justes qui moqueront et insulteront ces damnables institutions internationales et leurs laquais que sont les associations de défense des droits de la personne humaine en exil (en sécurité ?) dans des pays étrangers. Ils défileront sans moi.
@Jean de Dieu MUTABAZI: « qu’il revienne sur ses propos et cesse son acharnement contre le Burundi »
Heureusement que vous êtes de l’autre côté de la crise qui ne vous a pas touché ni de près ni de loin par l’enlèvement et ou dispartition forcée, si pas exécution extrajudicaire purement et simplment d’un parent ou d’uin proche à vous cher Monsieur sinon, vous n’alliez pas tenir de tels propos négationistes du calvaire que subit le peuple burundais depusi avril 2015. Sinon, comment s’exprimer ainsi dans un pays où près de 5% de la population a fui les violences à son encontre pour se mettre à l’abri, dans des conditions souvent déplorables, dans les pays voisins et où des milliers de personnes sont soit enlevées et portées disparues de façon forcée sans parler de celles qui ont ete assassinées par un régime sans pitié à l’égard de ceux qui ne pensent pas comme lui. J’ose espérer, simplement, que la justice tant nationale qu’internationale finira par s’exprimer et que tous ces crimes là que vous semblez minimiser ne resteront pas impunis. Mon souhait est que les commanditaires, complices et executants de ces crimes là ignobles n’aient pas le dernier mot pour que notre pays s’en sorte définitivement.
Ne faites pas mémoire séléctive. J’ai 38 ans bientôt, je suis hutu marié à une tutsi. Ne m’accusez donc pas d’ethnisme. Le Burundi a connu plusieurs crises. A ma connaissance, J’ose croire que celle de 2015 est la moins meurtrière. Elle est aussi celle qui a causé le moins de réfugiés. Lisez les analyses, revoyez les reportages, écoutez vos voisins, ne faites pas semblant parce que vous-mêmes savez que c’est vrai. Le langage est très dplacé et mal placé parce que cette ONU a toujours existé. Elle a fait moins de bruit que menant où les analystes objectifs diront le contraire. EN 2015 et suite l’on parle de 1000 morts et 400.000 réfugiés. En 1993 à 2003 les statistiques parlent de 300.000,morts, environ un million de réfugiés hors du Burundi et environ un million et demi de déplacés internes. Je trouve que nous avançons. La crise a été contenue, , la crise n’est plus ethnique malgré les assassinants orchestrés apparemment pour chauffer la fibre ethnique (Gen Adolphe & Col Bikomagu, Lt-Col. Darius & Gen Kararuza, etc..,) le génocide chanté n’a pas eu lieu et je ne trouve pas ce qui pourrait l’amener à survenir.
Du dégout, et rien que du dégout…
Quand l’on connait le Burundi et qu’on l’aime, que l’on déteste le parti au pouvoir et ses dirigeants, mais quand on aime, ne fut-ce que ses propres parents et amis qui y habitent, les propos de ce Monsieur sont à « vomir ». Si l’on ne souhaite pas un suicide collectif, il y a un seuil que l’on ne doit pas dépasser dans nos critiques, nos oppositions aux pratiques des uns et des autres pour sauvegarder un minimum de dignité face aux dangers qui guettent notre nation et son peuple….
Parler du Burundi comme « un abattoir humain », il faut avoir atteint le sommun du mépris pour le dire! Nuancer ce genre de propos comme semble le faire certains ténors de l’opposition, cela ne me parait pas digne pour des hommes appelés à jouer l’altérnance politique dans ce pays….
Se réjouir parce que son pays est ainsi faussement humilié, cela traduit peu de sympathie que l’on a envers son peuple et finalement, cela démontre ce que l’on savait déjà: l’existence des pyromanes qui se font appelé pompiers quand il faut renflouer leurs comptes…
Il est très sérieusement du devoir de tous, opposants y compris de se lever et dire que oui, le Burundi connait, a connu et connaîtra certainement des violations des droits de l’homme mais parler d’ « abattoirs d’être humains » est une insulte à la communauté des hommes et femmes qui peuplent ce pays, qui le connait, qui l’ont connu et qui le connaitront un jour…
J’ai été personnellement dégouté par ce genre de propos…
L’abattoir oui, mais temporairement. Le temps que les bouchers se ressaisissent ou plient bagage. En esperant que les remplacants ne seront pas des bouchers.
@Gacece Edouard
Les bouchers ont remplacé des bouchers; à moins qu’à l’époque vous avez détourné vos yeux pour ne pas voir l’horreur. Mais sortirons-nous de cet engrenage un jour? C’est l’essentielle question.
Je pensais que la boucherie passee etait a l’origine de la lutte pour stopper la boucherie et evoluer! Si boucherie avant, boucherie pendant la lutte contre la boucherie parmi les opposants a la boucherie et au dela, puis la victoire contre les bouchers passes meme quand le vainqueur est boucher, il reprend la boucherie a une allure insoupconnee, c’est quoi ca? Malediction non?
Tres longue et bizarre phrase. Desole, c’est de loin moins que la boucherie des temps modernes chez nous
@Ayuhu Jean-Pierre,
Des mots rien que des mots sans aucune preuve pour démontrer ou contredire ce Monsieur là qui ne dit que la vérité, malheureusement, sur notre pays livré à la merci de la milice IMBONERAKURE dont le comportement et les agissements ressemblent à s’y méprendre à ceux des INTERAHAMWE de feu Juvénal HAVYALIMANA tous les deux de sinisistres mémoires. Avant que cela n’arrive en avril 2015, je ne pouvais pas m’imaginer une seule fois que le Burundi, notre pays, qui avait retrouvé progressivement le chemin de la paix, allait être replongé dans les affres et les ténèbres de la violence à cause de la volonté d’un petit groupe d’individus ayant une soif infinie du pouvoir. Le problème ici est que ce groupe a fait une très mauvaise appréciation de la situation. Politiquement parlant, la société burundaise a enormément mûri et évolué. Le tribalisme, naguère fonds de commerce de ceux qui ont dirigé ce pays depuis des décennies, ne passe plus. Les Burundais, la jeunesse burundaise, toutes ethnies confondues, veulent des dirigeants redevables avec résultats probants. Le tribalsime Hutu-Tutsi a été rejeté en bloc par les mouvements d’avril 2015 qui d’ailleurs continuent de se battre idéologiquement jusqu’à présent. Le bras de fer entre ceux qui veulent rester au pouvoir en faisant du forcing et ceux qui veulent les en empêcher de façon non violente, laissera beaucoup de séquelles à notre société y compris des gens qui finiront leus jours à La Haye comme Milosevic.