Mercredi 12 octobre, vers 18 h 30 minutes. Le ci-nommé Jackon Bahati se trouve tout près de la permanence du parti Cndd-Fdd, à 200 m de chez lui, à Rugombo. Alors qu’il est en pleine conversation avec des amis, des militaires débarquent d’un pick-up dont le numéro d’immatriculation est A 185 A FD et lui intiment l’ordre de monter dans leur véhicule. Motif de l’arrestation : » Avoir aidé des combattants à traverser la frontière burundo-congolaise « .
Le correspondant résiste d’abord farouchement, avant de demander s’il existerait un mandant d’amener. En colère, l’un des soldats le gifle, les autres l’entraînant de force à bord du pick-up. A cet instant, Jackson reçoit un coup de crosse de fusil au cou. Selon le correspondant de la radio Isanganiro et du journal Iwacu, il est ensuite tabassé, ligoté, un tissu noir passé sur les yeux et un pneu autour des jambes pour affermir l’immobilisation. Les militaires le somment de se coucher à l’arrière du pick-up. Direction : le camp militaire de Cibitoke.
Deux heures après, le correspondant est relâché, puis remis au chef de zone de Rugombo. Et aux militaires de s’excuser, car » c’était une erreur : nous t’avons confondu à un certain Jackon Nduwimana « , s’entendra-t-il dire.
A la suite des coups reçus lors de son arrestation et de la brutalité dont il a été victime, Jackon Bahati affirme avoir des douleurs au niveau du cou, des bras et des jambes… Quant aux militaires, et à la FDN, silence.