Les ministres s’étaient réunis ce jeudi 11 juin sous la présidence du premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo avec un seul point à l’ordre du jour : « la gestion de la situation consécutive au décès inopiné du président Pierre Nkurunziza ».
Après échanges et débat, le conseil des ministres s’est dit compétent pour saisir la Cour constitutionnelle afin que cette dernière constate la vacance du poste de président de la République et la saisine a été faite.
Le conseil des ministres s’appuie sur les articles 121 alinéa 3 de la Constitution du Burundi qui stipule que : «la vacance de poste est constatée par la Cour Constitutionnelle saisie par le vice-président de la République et le gouvernement agissant collégialement». Il évoque aussi l’article 288 de la Constitution. La Cour constitutionnelle est aussi saisi afin d’indiquer les modalités de pourvoi à ce poste de président.
Dans la foulée de ce conseil des ministres, il a été décidé que les activités continuent normalement mais que chacun doit comprendre les circonstances particulières dans lesquelles le pays se trouve.
Du coup, les musiques dans les bars, les boîtes de nuit et les karaokés doivent être suspendues pendant cette période de deuil de 7 jours. Un communiqué du maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, indique que seules les fêtes de mariage, les enterrements et les levées de deuil sont autorisés.