Aux concours et test nationaux, édition 2012, les questions étaient au choix multiples, pour toutes les matières. Cette façon d’interroger met en péril le système éducatif burundais, selon le syndicat CONAPES (Conseil national du personnel de l’enseignement secondaire).
<doc4239|left>D’après Emmanuel Mashandari, les concepteurs de ce système expliquent que c’est dans le but d’augmenter le taux de réussite. Or, s’insurge-t-il, ça ne sert à rien d’augmenter les réussites sans tenir compte du bagage intellectuel appréciable. Il indique que ce nouveau système va permettre aux plus médiocres d’avancer de classes.
Même constat chez des élèves du Lycée Saint Esprit. A la vieille du début du test de 10ème année, un élève avait confié que ce test, où on répond aux questions par vrai ou faux, serait une « catastrophe pédagogique ».
Car, expliquait-il, beaucoup d’élèves vont avancer, alors qu’ils ne sont pas capables d’affronter le cycle supérieur. « Ce qui va se répercuter sur tout le système éducatif », se désolait-il.
Selon cet élève, pour le cas d’un test de fin de cycle, on devrait choisir un examen sérieux pour qu’avancent seulement les plus méritants. Cela leur permettrait, souligne-t-il, d’affronter le cycle suivant sans difficultés et de faire les études universitaires aisément.