Une première plateforme des stylistes burundais vient de naître. Le Kiyo fashion collective. Une plateforme qui vient faire face aux obstacles de ces artistes.
Manque de matières premières, incompréhension, tels sont les défis majeurs soulevés par les stylistes burundais lors des activités marquant le lancement officiel du collectif des stylistes Kiyo ce samedi 27 juin. « La production des œuvres stylistiques au Burundi est difficile », témoigne Michael Thayer Nkindi, un jeune styliste des vêtements et d’autres accessoires vestimentaires.
D’après lui, la matière première utilisée est importée, d’où la nécessité de vendre les produits à un prix élevé. En plus de ce manque de matière première, Verra-Raïssa Irakiza, une autre styliste, indique que l’incompréhension, est un autre obstacle auquel les stylistes font face dans leur vécu quotidien. « Un autre obstacle que nous rencontrons, c’est la manière de convaincre les gens à acheter nos produits parce que les Burundais n’aiment pas acheter les produits made in Burundi ».
Même son de cloche chez Mme Ingrid Nzeyimana, une styliste qui tient une fabrique des boucles d’oreilles et autres accessoires. Elle épingle « un faible engouement » de certains Burundais aux produits qui sont fabriqués localement.
Pour ces artistes, la sensibilisation reste la meilleure solution à tous ces défis. « On a besoin d’un marketing du made in Burundi », insiste Michael Thayer Nkindi.
« Le collectif ‘’Kiyo’’ a pour mission principale de rassembler tous les stylistes et de voir comment trouver des solutions à tous ces défis », assure Arielle Manirakiza, la chargée de communication du collectif. « Ensemble dans le collectif, nous allons partager nos différents défis et essayer d’y apporter des solutions qui s’imposent». Dans cette perspective, souligne-t-elle, Kiyo fashion collective organisera des séances d’exposition des produits made in Burundi chaque mois.
Les activités marquant le lancement officiel de ce collectif ont été clôturées par une exposition des produits fabriqués par sept designers du collectif.