«Fin de persécution des militants de l’opposition, libération des prisonniers de conscience, suppression des mandats d’arrêt contre des leaders politiques, retour digne des réfugiés », entre autres conditions posées par le parti Conseil national pour la défense de la démocratie (Cndd) pour sa participation aux élections de 2020.
«Le Cndd se réservera le droit à tout moment de se retirer du processus électoral biaisé si le climat politique ne s’améliore pas», a souligné Gaspard Kobako, porte-parole du Cndd, ce lundi 12 août à Bujumbura.
Selon lui, en cette période pré-électorale, les militants du Cndd font régulièrement face « aux harcèlements et intimidations». Il dresse un tableau peu reluisant traduisant cet état des faits.
Notamment, le 6 avril dernier, à Bukemba en province Rutana, une réunion annoncée a été empêchée par l’administrateur communal. Des réunions averties ont été reportées et des drapeaux volés.
Au sujet du retour de Léonard Nyangoma, président du parti en exil, M. Kobako ne donne pas de précision : «Il n’y a pas de mandat d’arrêt qui pèse contre lui. Il s’est exilé suite à la persécution dont il faisait l’objet. C’est à lui de constater en son âme et conscience que les conditions de son retour sont réunies».
Le parti Cndd recommande la «réhabilitation» des médias détruits.