Le conseil national de la communication(CNC) s’est déclaré, pour le moment, incapablede sévir techniquement et administrativement contre certains sites internet qui violent les règles d’éthique et de déontologie dans la diffusion des informations calomnieuses.
Quelques titres rappellent les médias de la haine d’une certaine époque. L’une des entorses graves est que très peu de titres en ligne sont assumés par leurs propriétaires, a, entre autres, déploré, Antoine kaburahe, le directeur du groupe de presse « Iwacu », avant d’ajouter que ce n’est pas courageux de ne pas s’identifier. Le combat contre ces canaux de communication des temps nouveaux est d’autant plus difficile qu’il est facile et gratuit de créer un site internet en quelques minutes,
a-t-il encore relevé. Quant à ce que font certains sites, c’est de l’opinion et de la propagande qu’on met en ligne. Cependant, le CNC a une marge de manœuvre pour sévir du moment que, pour créer un site, on doit se fait héberger quelque part. Pour
lui, la force de ces sites sauvages, c’est de dire tout haut ce que certains milieux politiques disent à voix basse.
Le vice-président du CNC, Adolphe Manirakiza, de son côté, a rappelé que, normalement, tout organe de presse doit demander l’autorisation de publier quoi que ce soit. Dans l’état actuel des choses, les sites webs qui sont enregistrés au CNC sont peu nombreux : " La plupart sont anonymes. D’où la difficulté de les contrôler. Le problème est d’autant plus sérieux que la plupart des sites diffusent des informations mensongères. Nous voyons des choses inacceptables, mais il faut des moyens techniques pour contrôler ces sites. Il y a beaucoup de sites dangereux pour le pays et pour les individus. Avec le développement de la technologie, le gouvernement devrait trouver des moyens pour contrôler ces sites. On a déjà fait des propositions allant dans le sens de doter le CNC de moyens techniques à même de réguler le secteur.
Le correspondant de la radio France internationale(RFI) et de l’Agence France
presse(AFP), Esdras Ndikumana, a également fustigé des sites internet qui diffusent n’importe quoi. C’est de la diffamation. Selon lui, le CNC doit se donner les moyens de contrôler ces sites.
Le rédacteur en chef de la radio publique africaine(RPA), Bob Rugurika, a aussi trouvé que ce phénomène des sites internet est devenu grave et dangereux, avant de demander au CNC de faire le maximum pour remettre de l’ordre dans le secteur. Il assure connaître un site qui est alimenté depuis les bureaux d’une grande institution.
« Le site a diabolisé un expatrié qui s’est fâché et l’article a été retiré par la suite », indique-t-il.