« Le Conseil national de la communication(CNC) ne doit pas non plus négliger le problème d’accès aux sources d’information qui est un casse-tête pour nous. Certaines sources, surtout publiques, refusent de donner des interviews », a souligné Emeline Muhorakeye, de la Télé-Renaissance, lors de la dernière édition du Club de la presse. Elle réagissait au dernier rapport trimestriel de cet organe de régulation qui estime, dans l’ensemble, que les journalistes des différents organes de presse ont bien presté, même s’il subsiste quelques manquements d’ordre professionnel.
Le vice-président du CNC, Adolphe Manirakiza, a rappelé que les manquements qui ont été relevés dans le rapport sont surtout relatifs au déséquilibre de l’information, à l’exagération des faits, à la non séparation des faits et des commentaires, tout en répétant que dans l’ensemble, « les journalistes ont été corrects ». S’agissant de l’autre grief du CNC selon lequel les médias indépendants tournent le dos aux décideurs publics, la même intervenante a rappelé que chaque organe de presse s’impose une ligne éditoriale. En outre, elle affirme que le CNC doit savoir qu’il y a des activités de la société civile et de l’opposition « que nous ne couvrons pas de manière systématique ». De même, « il y a des activités de différents ministères que nous couvrons parfois mieux que les médias officiels». Et d’ajouter que s’il fallait partager les responsabilités, il faudrait indiquer que les médias publics tournent aussi le dos aux activités de la société civile et de l’opposition alors que les uns et les autres sont au service de l’intérêt général.
L’autre invité de club de la presse, Mélance Maniragaba, du journal « Burundi échos », a fait savoir que son organe d’information est spécialisé dans les questions économiques. Il abonde dans le même sens que sa consœur concernant le problème de la rétention des informations. Par ailleurs, il a soulevé le problème de moyens financiers qui se pose quand on veut collecter des informations sur le terrain.