En six jours seulement, le Club Lydia Ludic a remporté deux coupes. Il représentera aussi le Burundi à la Coupe de la Confédération Africaine, édition 2013. Rencontre avec Lionel Smerdjean, directeur général du Lydia Ludic Burundi, et General Manager de Lydia Ludic Academic F.C.
<doc5257|left>Après deux victoires successives du club Lydia Ludic, quel est votre sentiment ?
Satisfait. La saison a été très bonne à voir les résultats enregistrés et les coupes gagnées. Au niveau du classement national, notre club vient en 3ème position et nous avons eu la chance de gagner deux coupes : celle du Super Primus et [celle du Président->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article3694]. Et on va représenter le Burundi à la Coupe de la Confédération Africaine, ce qui est un grand honneur pour notre club.
Espériez-vous à une victoire lors de la finale de la Coupe du Président?
Le match n’était pas du tout facile. Il était équilibré parce que Vital’O FC n’est pas un petit club. Il ne faut pas oublier qu’il est champion pour la saison 2012. Nous étions là pour gagner et je savais qu’on pouvait y parvenir. Mais sur le terrain, c’est une autre histoire. Conserver un titre n’est pas une chose facile.
En effet, tous les clubs se battent pour avoir ce titre et ils se comparent au club champion. Même les plus grands clubs du monde, ont du mal à conserver un titre durant deux ou trois ans successifs.
Lydia Ludic va représenter le Burundi à la Coupe de la Confédération africaine l’année prochaine. Où en êtes-vous avec les préparatifs ?
Pour le moment, on est au repos. Mais, très bientôt, les préparatifs vont débuter en organisant des matchs amicaux avec d’autres clubs. Notre objectif est de gagner les premiers matchs du championnat. Nous allons essayer de tout mettre en œuvre pour que nous puissions représenter le Burundi valablement et pourquoi ne pas gagner le championnat. On ne peut pas dire qu’on est les meilleurs ni qu’on part favori, mais il faut qu’on cherche à aller loin, le plus loin possible en s’appuyant sur le peu d’expérience déjà acquis.
Vous suivez de près le football burundais. Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
En ce qui est des forces, je crois que même s’il n’y a pas beaucoup de résultats, il y a une évolution, une progression positive. Par exemple, en 2011, on a bien fait et Atletico s’est imposé face à une équipe étrangère, A.S Vita Club de la République Démocratique du Congo (RDC). Et dans la CECAFA (Kagame Cup), Atlético s’est classé 1er de son pool. Avec l’envie des jeunes de progresser, je pense que le football burundais va évoluer.
Les faiblesses…
Du côté des faiblesses, c’est le manque des moyens financiers. Avec la crise économique mondiale, les entreprises ont diminué l’enveloppe destinée à sponsoriser les clubs. Même les clubs européens éprouvent des problèmes financiers à cause de la crise. Imaginez alors les clubs du Burundi qui manquaient déjà de financements. Ils sont les plus touchés et c’est le football burundais en général qui en souffre. Cette situation empêche qu’il y ait des matchs amicaux avec les clubs des pays étrangers. Et quand on ne les fait pas, on n’a pas de comparaison.
