Le ministre de l’Intérieur a réuni, ce mardi 22 octobre, les partis politiques et les gouverneurs provinciaux. Objectif : évaluer le climat politique à la veille des élections.
Démolition des permanences et des maisons des militants, des présidents de partis politiques empêchés de travailler, abus dans la délivrance des documents… L’intolérance et la manipulation politique sont les sujets à l’ordre du jour de cette 5e réunion entre les partis politiques et les gouverneurs des provinces. Une réunion qui vise à évaluer le climat politique à la veille des élections, selon le ministre de l’Intérieur, Pascal Barandagiye.
Agathon Rwasa, président du parti CNL, dénonce une intolérance politique qui prend de l’ampleur malgré ces réunions : « En plus des permanences démolies, c’est le tour des maisons des militants. » Il évoque la maison du président du CNL dans la commune Nyabiraba, Bujumbura rural, qui vient d’être détruite, lundi 21 octobre. Il parle aussi des permanences vandalisées dans les communes Gishubi et Gihogazi, province Karusi, il y a deux jours. « Pire, les auteurs sont connus».
La gouverneure de la province Karusi lui rétorquera que la maison démolie est loin de ressembler à une permanence. « Même pas de ciment ! » D’après elle, ce sont des voleurs qui ont visiblement essayé de pénétrer à l’intérieur. Ou des pluies diluviennes qui détruisent ces « maisons. »
Le parti FNL, quant à lui, s’inquiète de l’abus dans la délivrance des documents administratifs pendant les élections. « Nos militants inscrits sur les listes électorales sont malmenés quand ils cherchent leurs documents exigés pour se faire élire », indique la secrétaire générale de ce parti. Selon elle, un document qui coûte 500 BIF est délivré à 2.500 pendant la période électorale. Elle demande au ministre de fixer le prix sur tout le territoire.
Le ministre de l’Intérieur, qui a clôturé la réunion, appelle les partis politiques à travailler dans la légalité. Et surtout à informer les administratifs provinciaux ou communaux de leurs décentes dans les provinces.
Ces réunions qui doivent se tenir une fois le mois ont été initiées par le ministère de l’Intérieur, depuis juin dernier.