Dimanche 22 décembre 2024

Politique

Le climat politique reste tendu à la veille des élections

23/10/2019 Commentaires fermés sur Le climat politique reste tendu à la veille des élections
Le climat politique reste tendu à la veille des élections
Le président du parti CNL dénonce une intolérance politique qui prend de l’ampleur à la veille des élections.

Le ministre de l’Intérieur a réuni, ce mardi 22 octobre, les partis politiques et les gouverneurs provinciaux. Objectif : évaluer le climat politique à la veille des élections.

Démolition des permanences et des maisons des militants, des présidents de partis politiques empêchés de travailler, abus dans la délivrance des documents… L’intolérance et la manipulation politique sont les sujets à l’ordre du jour de cette 5e réunion entre les partis politiques et les gouverneurs des provinces. Une réunion qui vise à évaluer le climat politique à la veille des élections, selon le ministre de l’Intérieur, Pascal Barandagiye.

Agathon Rwasa, président du parti CNL, dénonce une intolérance politique qui prend de l’ampleur malgré ces réunions : « En plus des permanences démolies, c’est le tour des maisons des militants. » Il évoque la maison du président du CNL dans la commune Nyabiraba, Bujumbura rural, qui vient d’être détruite, lundi 21 octobre. Il parle aussi des permanences vandalisées dans les communes Gishubi et Gihogazi, province Karusi, il y a deux jours. « Pire, les auteurs sont connus».

La gouverneure de la province Karusi lui rétorquera que la maison démolie est loin de ressembler à une permanence. « Même pas de ciment ! » D’après elle, ce sont des voleurs qui ont visiblement essayé de pénétrer à l’intérieur. Ou des pluies diluviennes qui détruisent ces « maisons. »

Le parti FNL, quant à lui, s’inquiète de l’abus dans la délivrance des documents administratifs pendant les élections. « Nos militants inscrits sur les listes électorales sont malmenés quand ils cherchent leurs documents exigés pour se faire élire », indique la secrétaire générale de ce parti. Selon elle, un document qui coûte 500 BIF est délivré à 2.500 pendant la période électorale. Elle demande au ministre de fixer le prix sur tout le territoire.

Le ministre de l’Intérieur, qui a clôturé la réunion, appelle les partis politiques à travailler dans la légalité. Et surtout à informer les administratifs provinciaux ou communaux de leurs décentes dans les provinces.

Ces réunions qui doivent se tenir une fois le mois ont été initiées par le ministère de l’Intérieur, depuis juin dernier.

 

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 3 312 users online