Samedi 23 novembre 2024

Archives

Le CICR appelle à la retenue

09/11/2015 6

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a sorti un communiqué, ce 9 novembre 2015, dans lequel il exprime sa préoccupation face à la violence qui sévit au Burundi et par les conséquences humanitaires qu’elle génère.

«L’usage de la force est une mesure exceptionnelle que les forces de sécurité ne peuvent utiliser qu’en dernier recours pour maintenir ou rétablir la sécurité et l’ordre public dans les situations de violence», prévient Georgios Georgantas, chef de la délégation du CICR au Burundi.

Selon lui, la vie et la dignité humaines doivent être respectées en tout temps: «Le personnel soignant ainsi que les structures sanitaires doivent être protégés et épargnés de tout acte de violence ou de vandalisme.»
Et de lancer un appel à toutes les parties concernées pour qu’elles fassent preuve de retenue, qu’elles respectent la population civile et permettent aux personnes qui le souhaitent de quitter les zones touchées par la violence: «Les victimes de tous bords doivent avoir accès à l’assistance dont elles ont besoin, et notamment aux soins de santé.»

Le chef de la délégation du CICR au Burundi a également rappelé que les violences qui secouent Bujumbura et sa périphérie ont déjà fait plusieurs centaines de morts et de blessés: “Des centaines de personnes ont par ailleurs été arrêtées et plusieurs milliers d’habitants de la capitale ont dû fuir leur quartier pour trouver refuge dans des zones épargnées par la violence. »

Pour répondre aux besoins humanitaires engendrés par cette crise, confie Georgios Georgantas, le CICR a intensifié ses activités et son soutien à la Croix-Rouge du Burundi. «La Croix-Rouge du Burundi a installé des postes de premiers secours dans plusieurs quartiers de la capitale pour secourir et évacuer les blessés. Il est impératif que son accès aux blessés soit facilité, tout comme leur transfert vers les centres de soin.»

Le CICR visite également les personnes qui sont arrêtées en lien avec les tensions et les violences dans le pays, afin de s’assurer que leurs conditions de détention et de traitement respectent les standards internationaux.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Ntahitangiye

    Lu pour vous.
    Le point 2) a attiré mon attention: les autorités burundaises sont accusées d’être les auteurs des violences et leur demander de punir les auteurs des violences, c’est leur demander de se punir elles-mêmes.Les incohérences dont a parlé Monsieur Antoine.

    1) »Il est temps que le Conseil de sécurité « prenne ses responsabilités », « il faut agir », a lancé l’ambassadeur adjoint de la France auprès de l’ONU, Alexis Lamek. « Nous nous souvenons de ce qui s’est passé dans le Rwanda voisin, il y a 21 ans », a rappelé son homologue britannique. « Nous ne devons pas laisser l’histoire se répéter », a insisté Mattyhew Rycroft. »
    2) »Le texte demande aux autorités burundaises de punir les auteurs de violences et d’assurer la protection de ses citoyens. »
    3) »La résolution comporte aussi deux paragraphes qui susciteront certainement le débat. Paris se réserve en effet la possibilité de demander des sanctions ciblées contre les responsables de violences. Mais La Russie, la Chine et les membres africains du Conseil s’opposent traditionnellement à cet outil de coercition, rappelle notre correspondante à New York, Marie Bourreau. »
    4) »La résolution demande aussi à Ban Ki-moon d’envisager un renforcement de la présence des Nations unies au Burundi et la possibilité de déployer un contingent en cas de dégradation rapide de la sécurité »
    5) » La Russie a d’ores et déjà exprimé son scepticisme lors de discussions privées sur ce texte, accusant à demi-mot les Français de vouloir renverser le gouvernement burundais »
    Source:
    http://www.rfi.fr/afrique/20151110-burundi-onu-conseil-securite-resolution-france

  2. Bigirimana Pierre Celestin

    Je défie quiconque peut me montrer la différence entre les propos de Georgios et ceux du Président Rwandais Paul Kagame. Acceptez que nous sommes devenus la risée de tout le monde parce que nos leaders qui se sont imposés au pouvoir sont en train de nous massacrer . Ils ne nous extermineront pas et ils devront répondre de leurs crimes quoiqu’ il en soit.

  3. Ok muga imiduga ya croix rouge bayisake gose kuko ishobora gushira ibirwanisho les terroriste Sindumuja.

  4. turangisangiye

    merci beaucoup la CICR

    • nunu nado

      Tres bien explique Monsieur Georgios. Mais cela devrait etre un rappel pour les combatants parce que dans chaque conflit on ne peut pas interdire les secours (Croix Rouge ou Croissant Rouge et Medecins sans frontiers aussi); on doit les proteger et les eclairer dans les 2 camps s’il ya!!!. Le CICR n’a pas de camp ni de frontiere dans un conflit. Il soigne tous les belligerants . Ainsi soit-il.

  5. Burka

    Très bon communiqué. Mais c’est de la chichi sémantique. Des hôpitaux ont été attaqués et des malades achevés sur les lits d’hospitalisation. Des gens ont peur d’aller se faire soigner quand ils sont blessés, parce qu’on ne sait d’où les criminels tirent l’information que la croix rouge a évacué quelqu’un. Il faut voir que ce gouvernement s’en foute de vos communiqués. Ce qu’il faut c’est d’engager la responsabilité de nos dirigeants devant les tribunaux internationaux, et vous en êtes capables en tant que garant des conventions de Genève. Vous attendez les catastrophes venir, pourquoi ne pas les prévenir. tout ce qui se passe a été préparé, on le voit, et des alarmes et alertes avaient été lancés ( Kiliba Ondes, fêtes du combattant, achat des armes, leur distribution, plan d’extermination comme Safisha, … tout ça vous étiez là à soutenir ce régime. Et maintenant qu’il vous tourne le dos, vous sortez les périphrases, on en a marre. Finalement comme ce médecin gynécologue qui disait que là où les autres trouvent du plaisir, lui il y trouvait du travail, vous aussi j’ai l’impression de comprendre que là où les autres y trouvent l’apocalypse, hécatombes, vous vous trouvez du travail.

    Burka.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 663 users online