Vendredi 22 novembre 2024

Politique

« Le chef de l’Etat peut être confronté à des obstacles »

23/08/2022 1
« Le chef de l’Etat peut être confronté à des obstacles »
Denis Banshimiyubusa : « Hormis quelques administrateurs communaux démis, aucun ministre n’a été inquiété. »

Alors que sur la Toile, l’éventualité d’un possible remaniement ministériel fait débat, le politologue Denis Banshimiyubusa estime que le chef de l’Etat peut faire face à des obstacles.

« Si la Constitution lui donne tous les pouvoirs et cette latitude de procéder au remaniement de son gouvernement lorsque la situation l’oblige et quand il veut, pourquoi ne l’a-t-il pas encore fait ? Certes, il peut demander l’avis de son 1er ministre. Mais, c’est à lui que revient cette tâche. Qu’est-ce-qui l’en empêche ? », s’interroge le politologue Denis Banshimiyubusa.

Pour lui, nul ne doute qu’il y a d’autres forces en présence qui interfèrent. A titre illustratif, le politologue rappelle que ce même scenario était sur toutes les lèvres après la clôture du 1er forum national sur le développement économique.

« Au vu des recommandations émises par le parterre d’intellectuels qui s’était succédé pour pointer du doigt ce qui n’allait pas au sein du gouvernement, c’était une question d’heures. Tout le monde entrevoyait un remaniement ministériel en peu de jours. Depuis, qu’est ce qui s’est passé ? Hormis quelques administrateurs communaux démis, aucun ministre n’a été inquiété. » Pourtant, note-t-il, les rapports et les notes sur l’évaluation des performances des ministères sont évocateurs.

A la question de savoir si jamais le Cnl était approché pour faire partie du gouvernement, il est catégorique : « Cela serait un très mauvais calcul s’il adhère.» Et aussitôt d’ajouter : « La Constitution est claire là-dessus.» D’après lui, en adhérant au gouvernement, le Cnl sait pertinemment qu’il perdrait son statut de leader de l’opposition. Ainsi, avec les échéances électorales en vue, le politologue estime plutôt que le parti de Rwasa devrait consolider sa base électorale pour s’ériger en alternative au Cndd-Fdd.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Ntakirutimana Pascal

    Moi-même je reste convaincu que si le CNL va oser d’adhérer au gouvernement, il ne sera plus un parti d’opposition aussitôt qu’il sera dans la mangeoire. Par ailleurs, il devrait, comme le précise mon Directeur de mémoire de Master, consolider sa base électorale en adoptant de nouvelles stratégies si non le ralliement au gouvernement ne serait pas à mon avis loin de la politique du ventre.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Refondation du Frodebu. Du pain sur la planche

« Dans le cadre de la réconciliation du Frodebu avec lui-même, les présidents des partis Sahwanya-Frodebu d’une part et, Sahwanya-Frodebu Nyakuri iragi rya Ndadaye d’autre part, se conviennent désormais sur un Frodebu uni. Les deux leaders se conviennent également pour (…)

Online Users

Total 2 903 users online