Alors que sur la Toile, l’éventualité d’un possible remaniement ministériel fait débat, le politologue Denis Banshimiyubusa estime que le chef de l’Etat peut faire face à des obstacles.
« Si la Constitution lui donne tous les pouvoirs et cette latitude de procéder au remaniement de son gouvernement lorsque la situation l’oblige et quand il veut, pourquoi ne l’a-t-il pas encore fait ? Certes, il peut demander l’avis de son 1er ministre. Mais, c’est à lui que revient cette tâche. Qu’est-ce-qui l’en empêche ? », s’interroge le politologue Denis Banshimiyubusa.
Pour lui, nul ne doute qu’il y a d’autres forces en présence qui interfèrent. A titre illustratif, le politologue rappelle que ce même scenario était sur toutes les lèvres après la clôture du 1er forum national sur le développement économique.
« Au vu des recommandations émises par le parterre d’intellectuels qui s’était succédé pour pointer du doigt ce qui n’allait pas au sein du gouvernement, c’était une question d’heures. Tout le monde entrevoyait un remaniement ministériel en peu de jours. Depuis, qu’est ce qui s’est passé ? Hormis quelques administrateurs communaux démis, aucun ministre n’a été inquiété. » Pourtant, note-t-il, les rapports et les notes sur l’évaluation des performances des ministères sont évocateurs.
A la question de savoir si jamais le Cnl était approché pour faire partie du gouvernement, il est catégorique : « Cela serait un très mauvais calcul s’il adhère.» Et aussitôt d’ajouter : « La Constitution est claire là-dessus.» D’après lui, en adhérant au gouvernement, le Cnl sait pertinemment qu’il perdrait son statut de leader de l’opposition. Ainsi, avec les échéances électorales en vue, le politologue estime plutôt que le parti de Rwasa devrait consolider sa base électorale pour s’ériger en alternative au Cndd-Fdd.
Moi-même je reste convaincu que si le CNL va oser d’adhérer au gouvernement, il ne sera plus un parti d’opposition aussitôt qu’il sera dans la mangeoire. Par ailleurs, il devrait, comme le précise mon Directeur de mémoire de Master, consolider sa base électorale en adoptant de nouvelles stratégies si non le ralliement au gouvernement ne serait pas à mon avis loin de la politique du ventre.