Les défenseurs des droits de l’enfant déplorent la mort de Chadia Nishimwe, écolière battue à mort par son enseignante, lundi 28 octobre. En 5e année à l’Ecole fondamentale Carama, elle n’a pas survécu après les coups de bâton de sa maîtresse « pour n’avoir pas fait son devoir».
« C’est très triste », réagit David Ninganza, président de l’association Sojpae, qui défend les droits de l’enfant. Il regrette ce caractère animal qui habite certains enseignants qui ont perdu les valeurs d’un éducateur.
De surcroît, M. Ninganza affirme que le châtiment corporel est strictement interdit par la loi et le règlement scolaire. « La convocation d’un parent est l’une des punitions prévues dans le règlement».
Pour ce défenseur des enfants, la faute incombe aussi aux directeurs qui ne contrôlent pas ces violences au sein de leurs établissements.
David Ninganza estime qu’il faut une grande sensibilisation des éducateurs sur les droits de l’enfant. Le problème majeur, pour lui, réside au niveau du ministère de l’Education qui a un grand rôle dans la prévention et la répression des violences en milieu scolaire.
Quant aux défenseurs des droits de l’enfant, ils devraient insérer dans leurs programmes des séances de sensibilisation dans les milieux scolaires pour faire comprendre aux éducateurs ce que sont les droits de l’enfant.
Jacques Nshimirimana, chargé des questions de l’enfance à la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH), indique que la commission suit de près cette affaire.
D’après lui, la police est en train de mener des enquêtes sur les raisons de la mort de cette écolière. « S’il advient qu’elle est morte à cause des coups de bâton, l’auteure sera punie pour violation aux droits de l’homme». Il évoque l’ordonnance ministérielle du 17 juillet 2017 qui interdit le châtiment corporel.
L’auteure de ce châtiment reste introuvable. La directrice de cette école est détenue, depuis mardi 29 octobre, au cachot de la zone Kinama.