Les infirmiers dépêchés par les hôpitaux auprès du Centre National de transfusion sanguine (CNTS) pour récolter des poches de sang n’obtiennent plus la quantité sollicitée, et ce depuis quelques semaines. Malgré cela, ce centre essaie de rassurer.
Dr Lydia Ndorere, directrice du CNTS ©Iwacu« Il n’y a pas carence de sang mais diminution de la quantité de produits sanguins dans le stock », assure la directrice du Centre National de transfusion sanguine (CNTS), Dr. Lydia Ndorere. Elle ne précise pas, toutefois, le nombre de poches de sang disponibles dans ce centre chargé de la collecte, de la préparation, de la qualification biologique, de la gestion et de la distribution des produits sanguins : « Nous attendons par exemple 100 poches de sang en provenance de Muramvya », avance-telle.
Pourtant, une petite visite dans la salle de stockage des poches de sang traités et non traités permet de se rendre compte de l’ampleur du problème : les quelques réfrigérateurs qui s’y trouvent ne sont pas garnis, ils sont même, pour la plupart, à moitié vides.
Ce que confirme le service de distribution du CNTS, qui tourne au ralenti ce jeudi 18 juillet. A 15h35, une infirmière attend d’être servie : « J’ai été envoyée par l’hôpital de Makamba avec une commande de 60 poches de sang », confie-t-elle. Surprise et stupéfaction, quelques minutes plus tard : elle se retrouve avec 2 poches …
S’en suivent des négociations avec son collègue chargé du service de distribution : « Comme demain il y a un autre véhicule de l’hôpital de Makamba qui descend sur Bujumbura, est-ce qu’on peut espérer avoir le reste de la commande ? » Réponse : il faut une nouvelle commande en bonne et due forme …
Comment le CNTS explique-t-il la situation ?
« La diminution qui s’observe est due en grande partie au départ en vacances des élèves du secondaire alors qu’ils constituent 57% des donneurs de sang. Parallèlement, pendant cette période, il y a une augmentation de l’utilisation des produits sanguins due en grande partie aux anémies des enfants de moins de cinq ans », explique la Directrice du CNTS.
Ajoutez la hausse de la demande au niveau des hôpitaux, avec « des médecins qui pratiquent des urgences chirurgico-obstétricales, la gratuité des soins pour les femmes qui accouchent et les enfants de moins de cinq ans qui a conduit à plus de consultations et de soins », etc.
Pour pallier cette situation, le CNTS a lancé des campagnes de sensibilisation dans les églises, les camps militaires et les universités. D’après le Dr Ndorere, il y a également des associations de donneurs de sang ou des groupes cibles qui appuient ce centre en appelant la population à donner du sang : « On vise essentiellement les cadres militaires, les administratifs, les techniciens de promotion de la santé pour qu’ils nous aident dans la sensibilisation de la population », fait-elle savoir.
Au niveau de l’armée, explique-t-elle, si les supérieurs invitent leurs subalternes à faire un don, ces derniers s’exécuteront. « Et c’est pareil pour les églises. Si les leaders adhèrent, les fidèles suivront » affirme le Dr Lydia Ndorere. « Il ne faut pas attendre qu’on ait besoin de ces produits sanguins pour faire un don de sang. Il faut donner pour aider les autres et savoir qu’un jour, on peut en avoir besoin », souligne-t-elle.
Sang donne=vie sauvee!!! Ivyabona vya Jehovah ko vyanse guterwa amaraso, ntibibayeho???
Je mbona bo rwiza ibifungurwa, ibisigaye bikizana!
Mbe ko abantu batarya, mushaka amaraso bayakure hehe???? Akaje ntikazira umwe;
C’est un manque criant de planification !! Le centre savait pertinemment que les grandes vacances arrivaient !!
Le contrôle VIH est effectué sur les collectes de sang effectuées ?