Le centre de santé de Giko se trouve sur la colline Rweteto, en commune Bukeye, province Muramvya. Sa construction a coûté environ 350 millions de Fbu, dont 2% sont venus des contributions de la population. Le reste vient d’un financement de la Banque Mondiale par le biais du Programme des travaux publics et de création d’emploi (PTPCE). Les travaux de construction sont terminés depuis une année mais aucune activité n’y est menée.
<doc4961|left>En projetant le regard sur la colline Rweteto, des maisons couvertes de tôles peintes en rouge se démarquent. C’est le centre de santé de Giko. Il se trouve à environ 4 km du bureau communal de Bukeye, à presque 100 m du lycée de l’Annonciation de Bukeye, vers la vallée de Kibenga.
Il est construit en dur, clôturé par des fils barbelés et comprend trois pavillons: un pavillon pour la maternité, un autre pour l’hospitalisation et un troisième pour les soins ambulatoires. A quelques mètres, deux maisons d’habitation pour le personnel y sont érigées. Il y a aussi un grand château d’eau. Le centre est alimenté en électricité grâce à des panneaux solaires. Il dispose aussi de douches et de sanitaires modernes.
D’après un des responsables communaux, ce centre de santé est bien équipé. « Le dernier lot d’équipement a été réceptionné, il y a deux mois », précise-t-il.
A quand le début des activités ?
C’est la question que se pose la population de Bukeye et même l’administration. « C’est désolant. Nous continuons à nous faire soigner à Bukeye, alors que nous avons un centre de santé tout proche. Imagine-toi combien cela nous fatigue lorsque nous transportons un malade sur un brancard jusqu’à Bukeye », se désole un quinquagénaire rencontré aux environs de ce centre de santé. Il ajoute que ce dernier est construit dans le but de désengorger le centre de santé de Bukeye.
M.A, une vielle dame rencontrée alors qu’elle se rendait à la paroisse Bukeye, regrette sa contribution : « Les bâtiments sont là, les équipements, de l’eau, l’électricité, il y a même un veilleur payé,… mais malheureusement les malades attendent désespérément le début des activités. » La dame signale qu’un titulaire pour ce centre avait été nommé, mais que par après, la décision aurait été changée, pour des raisons inconnues.
Du côté de l’administration, c’est la même inquiétude. Un des responsables communaux demande au ministère de la Santé publique de faire de son possible pour démarrer les activités à ce centre.
Selon lui, s’il y a un problème de recrutement d’un nouveau personnel, les autorités concernées devraient se rabattre sur celui déjà sur place.
Le centre de santé de Giko devait desservir les collines de Rweteto, Kivogero, Kiziguro, Gahaga, Rusha et Gaharo, toutes de la commune Bukeye.