Le club de la presse de la semaine dernière a permis aux auditeurs et aux téléspectateurs de mieux connaître les missions et le fonctionnement du Centre de Formation des médias (CFM) dont le siège se trouve à la maison de la presse du Burundi.
D’après le directeur du CFM, Gabriel Nikundana, la création du centre répond aux besoins des entreprises de presse. Le centre essaie de former les journalistes en activité. Les domaines les plus prisés sont la radio et la télévision. Il y a également un volet de formation en management des entreprises de presse. Notre idéal est de donner un bagage suffisant aux apprenants. Le centre aide aussi les chercheurs. Il faut visiter notre blog. Les travaux pratiques, les articles des journalistes sont sur ce blog.
De l’avis de Frank Kaze, le centre va faire face à des défis importants dans un pays qui n’a pas d’école de journalisme opérationnelle au sens classique du terme depuis plusieurs années. Cependant, force est de constater que la formation qui y est dispensée n’est pas complète. On sent toujours un grand manque dans la formation des journalistes pour qu’ils soient des professionnels compétitifs sur le marché du travail. Autrement dit, le centre n’est pas la solution à la fermeture de l’école de journalisme. Néanmoins, je pense que c’est une des réponses à ce projet de loi controversé sur la presse au Burundi. Le fait d’avoir mis en place un centre de formation, c’est une façon de montrer qu’on veut éviter de commettre des délits de presse, sans que l’on mette en avant des lois répressives.
Quant à Prime Mugabonihera, un journaliste à la radio télévision nationale du Burundi, il a déjà bénéficié des services du CFM : « J’ai appris beaucoup de choses en fréquentant le centre qui dispense une formation pratique. Je ne peux que regretter le temps court que j’ai passé au centre. Quant au contenu de la formation, j’ai appris l’éthique et la déontologie, c’est-à-dire savoir ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. En somme, la formation m’a été d’une grande utilité. J’ai encore appris à passer du classique au moderne à travers les nouveaux médias : Facebook, Twitter. J’ai également appris à créer des blogs. De cette façon, je suis à l’aise pour dialoguer avec le monde entier, depuis mon petit coin. En outre, le centre m’a donné l’occasion de rencontrer des confrères et d’échanger l’expérience. A mon sens, le problème de fond est la stabilisation des journalistes. Il ne suffit pas de les former, encore faut-il les stabiliser par l’offre de conditions de travail et de vie décentes. Sinon, quand il y a mieux, on s’en va ».