A l’issue d’une conférence de presse de ce jeudi 27 février, le conseil des patriotes, CDP a annoncé son retrait de la coalition Kira-Burundi et a présenté Anicet Niyonkuru, son leader comme candidat à la présidentielle de mai 2020. Cette coalition dit déplorer ce départ inopiné.
Le CDP a dit s’opposer à la ’’violation du principe démocratique’’ dans la désignation du candidat commun. « Le CDP s’insurge contre l’imposition d’un candidat contrairement au principe de désignation convenu qui devrait passer par des élections. Certains membres de la coalition ont voulu nous imposer un nom d’un candidat », a déclaré Sébastien Ntahongendera, secrétaire général de ce parti.
Selon lui, les militants du CDP ont balayé cette proposition d’un revers de la main. « Nous nous sommes retrouvés obligés de prendre nos responsabilités ».
Pour M. Ntahongendera, cette situation dénote une ’’inadéquation idéologique’’ qui caractérise les partis membres de la coalition Kira-Burundi.
Néanmoins, ce leader politique s’est réservé de dévoiler l’identité de ’’ce candidat imposé’’ que son parti conteste. Il fait savoir que le parti a décidé de participer aux élections en solo. « Le CDP présente officiellement Anicet Niyonkuru comme candidat à la présidentielle conformément aux clauses du congrès du 2 février ».
Contacté, Aloys Baricako, président de la coalition Kira-Burundi s’est dit surpris par le départ inopiné du CDP sans même présenter un acte officiel de retrait.
Il dénonce ce qu’il qualifie de ’’fuite en avant’’ pour des intérêts inavoués. Il a également réfuté en bloc des informations faisant état d’une quelconque imposition de candidature. « La convention générale dont le CDP est signataire est claire sur la question. La désignation d’un candidat se fait par le collège des leaders par consensus. Une médiation est préconisée en cas de contestation ».
Le candidat mystère de cette alliance au départ faite des partis Ranac, Fedes-Sangira, Pajude et CDP, se fait toujours attendre.