A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce vendredi 13 décembre à Bujumbura, Anicet Niyonkuru, leader du Cdp, a dénoncé la violation des droits politiques de l’opposition et a demandé une ouverture du terrain politique.
Le président du Cdp a mis le doigt sur l’intolérance politique dans le pays: «Nous sommes au courant que des partis d’opposition se voient empêché d’exercer leur liberté de réunion dans certaines provinces. Et dans d’autres régions, c’est carrément des militants qui se font arrêter et emprisonner. » Face à cette situation, il a demandé le déverrouillage de l’espace politique et le respect des droits et libertés politiques des partis d’opposition.
Interrogé sur ses liens avec le Cnared, dont il a quitté les fonctions de secrétaire exécutif tout récemment, il a répondu que son parti fait toujours partie de la plateforme et a ajouté avoir renoncé à ses responsabilités de secrétaire exécutif du Cnared pour donner la priorité à son parti en vue des élections prochaines. «Il n’est plus question de laisser le terrain électoral à un seul parti comme nous l’avons fait en 2010. Nous voulons aller jusqu’au bout».
Il a déclaré, en outre, être prêt à former des alliances avec d’autres formations politiques pour les élections à venir. «Personnellement, je souhaite engager des discussions avec des responsables d’autres partis politiques d’opposition, mais je laisserai le soin au congrès de notre parti qui se tiendra prochainement de décider des modalités de ces alliances».