Sur une douzaine de stations services dans la Mairie, seules trois servaient du carburant ce 4 mars. Bientôt deux semaines que les usagers de véhicules, de motos,… grognent. La situation reste inchangée.
<doc7282|right>Du chahut, des bousculades. Certains essaient de prendre la place des autres. Ils sont tous pressés mais, ils sont obligés de patienter et partir avec quelques litres : "Hier je suis rentré bredouille et j’avais la queue depuis 15h. L’autre perspective est de m’en procurer sur le marché noir à 4.000 Fbu le litre" témoigne avec colère un chauffeur de taxi-voiture.
Les stations qui étaient en service sont Top One (située le long du 28 novembre en face de l’hôpital Roi Khaled), Kobil tout près du pont de la République et celle qui se trouve juste devant l’alimentation »Fée du logis » le long du Chaussé Prince Louis Rwagasore.
Sur la première station service, on ne servait qu’à ceux qui avaient des bons de commande et un peu de clientélisme. Pour la deuxième, les véhicules ne recevaient pas plus de treize litres (30.000 Fbu) de carburant et les motos quatre litres et quelques centilitres (10.000 Fbu).
Quant à la troisième station, une longue file d’attente des voitures qui attendent s’approvisionner en essence ou en mazout. Un taxi-moto se met à expliquer la carence du carburant : " C’est la conséquence de l’incendie du marché central de Bujumbura le 27 janvier et de la montée de la valeur du dollar par rapport au Franc bu", souligne-t-il avec sérieux, alors qu’à côté, on revient sur les misères qu’occasionne la situation : "Mes enfants sont arrivés en retard deux fois de suite à l’école la semaine dernière, à cause de la longue file d’attente devant les stations services pour se procurer du carburant", se plaint un père de famille dans sa jeep 4×4.
Du côté des officiels, tout ce qu’on sait est que "le gouvernement et les pétroliers se concertent pour trouver une solution qui satisfera tout le monde."