Le 12 août, lors des travaux communautaires dans la zone Musaga, le Président Evariste Ndayishimiye a annoncé que trois navires transportant du carburant étaient en route pour le Burundi. Cependant, jusqu’à présent, les consommateurs de carburant signalent toujours une pénurie persistante.
Vendredi 16 août, soit quatre jours après l’annonce présidentielle, Iwacu a fait le tour de plusieurs stations-service et parkings de bus au centre-ville de Bujumbura, capitale économique du pays. Le constat est inquiétant : dans la plupart des stations visitées, aucun signe de distribution de carburant n’était visible. Seules des barrières de concertina entouraient les zones de distribution, signe de la crise persistante.
À la station Mogas, située près de l’Institut Français du Burundi, le gérant a confirmé que la dernière distribution de carburant avait eu lieu la semaine précédente, et il s’agissait alors uniquement de mazout. « Depuis, nous n’avons reçu aucune nouvelle de l’arrivée du carburant annoncé. Nous avons contacté la Sopebu et la Regideso sans obtenir de réponse. »
Cet espoir, initialement nourri par l’annonce présidentielle, laisse place à une frustration grandissante. La pénurie continue de créer des difficultés considérables pour les citoyens et les professionnels du transport.
La vie des chauffeurs de bus en suspens
Sur les parkings des bus desservant les quartiers de Bujumbura, les longues files de véhicules en attente de carburant restent une scène quotidienne, jour et nuit. Un chauffeur de bus interrogé a exprimé son désarroi : « On nous dit toujours que le problème sera résolu, mais ces promesses restent sans effet. Parfois, pour compenser l’effort supplémentaire nécessaire pour obtenir du carburant, nous sommes contraints d’augmenter les tarifs. »
La déception est palpable après les promesses faites par le Président Ndayishimiye lors des travaux communautaires sur la RN1 dans la zone Musaga. Plus de 30 millions de dollars américains sont dépensés chaque mois pour l’approvisionnement en carburant, selon le président, mais cette information ne parvient pas à apaiser l’inquiétude des citoyens.
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Il paraitrait que les 3 bateaux avaient un chargement de ciment