«Nous considérons son arrestation d’arbitraire et enfreignant les droits d’expression pourtant garantis par la Constitution burundaise», écrit le Collectif des Associations pour la Réconciliation et l’Appui aux Victimes des conflits sociopolitiques au Burundi.
C’est dans une saisine adressée au président de la Commission nationale indépendante des droits l’Homme (CNIDH). «L’interview accordée à un médium établi au pays, pendant les heures de pause, n’est pas aux yeux du CARAVI un crime qui devrait conduire notre collègue en prison».
Le secrétaire général de l’association AC-Génocide Cirimoso et vice-président de ce collectif, CARAVI, Térence Mushano, a été arrêté jeudi, le 9 juillet 2020 à l’Aéroport international Melchior Ndadaye pendant une interview accordée aux reporters du Journal Iwacu. Il a été incarcéré depuis ce même jour dans les cachots de la police judiciaire à Bwiza.
Il est poursuivi pour « atteinte à la sécurité publique ». Et cela suite à cet entretien, d’ailleurs raté, dans le parking dudit aéroport. «Empêcher un responsable d’une organisation reconnue par la loi de s’exprimer sur un sujet d’intérêt public comme celle relative au traitement du passé ternit l’image de notre pays au moment où les nouvelles autorités ont assuré que personne ne sera condamné pour son opinion».
Signalons que la CNIDH a déjà dépêché un envoyé à la Police judiciaire à Bwiza pour s’enquérir de la situation de Térence Mushano, et surtout de l’évolution de son dossier.