Fraîchement élu, samedi 9novembre, à Bujumbura, pour représenter son parti pour les présidentielles de 2020, Léonce Ngendakumana a déclaré «être prêt à engager des discussions avec toutes les forces politiques et sociales qui aspirent au changement».
Répondant aux questions des journalistes, le candidat Léonce Ngendakumana a dit miser sur une stratégie d’alliance «avec toutes les forces politiques et sociales qui aspirent au changement». «Nous prévoyons un dialogue avec les partis CNDD-FDD et le CNL qui sont les deux forces les plus puissantes dans ce pays. Il faut que toutes ces forces soient canalisées vers un Burundi digne, uni, réconcilié et prospère». Et d’insister sur le parti Sahwanya FRODEBU qui est dans «un processus de restauration de la démocratie au Burundi où les partis rivalisent par la nature de leurs projets de société et où les citoyens votent en toute liberté et transparence». Il fait remarquer que «tant que le Burundi est isolé sur la scène internationale comme aujourd’hui, aucune marge d’action n’est possible. L’une de mes priorités sera donc la reprise des liens multilatéraux».
Concernant les chances de victoire d’un parti actuellement très affaibli sur le terrain, il rétorque : «Nous avons remporté la bataille depuis longtemps. Aujourd’hui, la démocratie, la bonne gouvernance et les droits de l’Homme reviennent constamment dans les discours de tous les partis politiques. Notre lutte est centré aujourd’hui sur le respect de ces principes de la part de l’Etat et de tous les acteurs politiques.» En direction de son adversaire, Pierre-Claver Nahimana, président du parti, il a souligné que son triomphe n’incarne point une dissension idéologique entre eux. Et de soutenir qu’ils sont «sur la même ligne» et œuvrent ensemble pour le parti. Notons que Léonce Ngendakumana a été élu sur un score de 82,5% des voix contre 17,5% pour Pierre-Claver Nahimana.