Par Abbas Mbazumutima
Au lendemain du passage des juges de la Cour d’appel de Ntahangwa en itinérance à Bubanza et leur tentative d’interroger les 4 journalistes du Groupe de Presse Iwacu et leur chauffeur, sans assistance de leurs avocats, le moral de Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi, Egide Harerimana et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza, incarcérés à la prison de Bubanza, n’est pas au beau fixe ce mardi 12 novembre 2019.
Pour rappel, ils n’ont pas voulu (avec raison) répondre aux questions de ces magistrats sans assistance.
Poursuivis pour ’’complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat’’, ces reporters et leur chauffeur arrêtés le 22 octobre 2019 à Musigati, en sont à leur 22ème jour d’incarcération.
Selon leurs confrères partis ce mardi leur rendre visite à la prison de Bubanza, les 4 journalistes et leur chauffeur derrière les barreaux semblent abattus. «Ils se posent beaucoup de questions surtout sur ce passage lundi de magistrats de la Cour d’appel de Ntahangwa au Tribunal de Grande Instance de Bubanza alors que leurs avocats n’étaient même pas informés ».
Des interrogations, toujours des interrogations : «Pourquoi ces juges insistaient pour nous interroger, coûte que coûte, sans nos avocats ? Est-ce que le rendez-vous du 18 novembre 2019 est maintenu ? Ces magistrats semblaient ignorer cette date de comparution de 4 journalistes du Groupe de Presse Iwacu et leur chauffeur en Chambre du Conseil et c’est troublant», font remarquer, de retour sur Bujumbura, les journalistes partis ce mardi rendre visite à leurs collègues incarcérés.
Un rendez-vous officiel, a été fixé pour le 18 novembre par la Cour d’appel de Ntahangwa, au lendemain de l’appel de nos confrères et leur chauffeur contre l’ordonnance de leur maintien en détention préventive.
«Autre fait troublant, ces magistrats ne semblaient pas connaître la nouvelle date de leur itinérance à Bubanza pour pouvoir interroger ces reporters et leur chauffeur. Ils parlaient d’un mois ou même deux, invoquant un problème de carburant», rapporte cette délégation du Journal Iwacu partie réconforter nos confrères.