Au soir de ce jeudi 31 janvier 2013, le nouvel ambassadeur des USA au Burundi a organisé une réception de bienvenue. Mme Dawn Liberi parle "d’opportunités de développement dans plusieurs secteurs."
<doc6940|right>"Je ne veux pas être naïve ou trop optimiste, mais nous avons vu des miracles, du renouveau, la renaissance et la croissance dans des endroits aussi différents que la Corée du Sud et le Ghana. Ma question et mon défi ce soir est : {Pourquoi pas le Burundi ?} ", martèle Mme Liberi, alors que l’auditoire hoche la tête.
Son discours s’est plus tôt ouvert par des condoléances aux victimes de l’incendie du dimanche dernier, au marché centrale de Bujumbura : "Le président des États-Unis m’a demandé de réaffirmer les relations solides entre notre pays et le Burundi."
Avant de préciser : « Notre partenariat est basée sur notre intérêt mutuel à promouvoir la paix, la sécurité et prospérité. Nos programmes ont amélioré la santé des Burundais et stimulé la croissance économique. La contribution importante du Burundi à l’Amisom montre par ailleurs votre engagement pour la paix dans la région. »
Du Burundi donc, Mme Liberi est optimiste : "Grâce aux accords d’Arusha, le pays a déjà mis en place des mécanismes pour assurer la transmission pacifique du pouvoir. Il a le potentiel et la structure pour devenir un modèle de bonne gouvernance. Pour le reste, il suffit d’avoir la stabilité démocratique, la croissance et le bien être des habitants."
Des atouts face au défi ? "L’intégration du Burundi dans la communauté de l’Afrique de l’Est, des secteurs comme le thé et le café qui, avec des appuis et la technologie adéquats, peuvent devenir des leaders mondiaux." Sans oublier "une main d’œuvre jeune qui a besoin des opportunités et une bonne formation" même si "cette croissance économique peut se heurter à des problèmes socio-sanitaires comme le Sida, le paludisme, la mortalité infantile et maternelle."
Ainsi, elle rassure que son pays va continuer à travailler sur plusieurs niveaux pour promouvoir le bien-être de chaque Burundais.
Sinon, sur les élections de 2015, la diplomate invite toutes les parties prenantes à faire preuve de vigilance pour assurer la transparence, le dialogue politique, l’équité, la responsabilité et la protection des droits de l’homme.
Devant des dizaines d’invité dont les hauts cadre du Burundi dont le 2ème vice-président du Sénat burundais, l’Ombudsman, des ministres, les représentants du corps diplomatique et consulaire accrédités à Bujumbura, représentants de la société civile, les responsables des médias, le nouvel ambassadeur a tenu à rappeler que "seuls les Burundais sont maîtres de leur destin : il leur appartient de définir leur avenir. Les États-Unis seront là en tant que partenaire."
Avant de citer le président Obama : "L ‘Amérique restera le point d’ancrage de solides alliances dans tous les coins du globe. Nous allons soutenir la démocratie de l’Asie, de l’Afrique parce que nos intérêts et notre conscience nous obligent à agir au nom de ceux qui aspirent à la paix."
Bien après son discours, les conversations des invités bruissaient encore du [remaniement ministériel qui venait d’avoir lieu à Bujumbura->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4710] et de l’incendie de ce dimanche.