Depuis le 5 juin, journée internationale de l’environnement, au 17 juin, journée de la lutte contre la désertification, le gouvernement a dédié cette période à l’environnement. A cette occasion, le directeur de l’OBPE prévient des conséquences qui guettent le pays.
« La démographie galopante est en grande partie responsable de la dégradation de l’environnement au Burundi », a déclaré Samuel Ndayiragije, directeur de l’Office burundais pour la protection de l’environnement (OBPE), ce mercredi 14 juin, dans le cadre de la semaine dédiée à l’environnement.
Il fait savoir que la population totale, aujourd’hui estimée à 11 millions, était de 3 millions à l’indépendance. Il dit que cette croissance de la population implique l’accroissement de la demande en ressources naturelles. «Cependant, la superficie du territoire reste la même».
Il soutient que des actions humaines sur l’environnement entraînent des conséquences. Il cite entre autre l’infertilité des terres arables. «Des gens en arrivent à cultiver désormais sur des terres jadis réservées aux forêts, aux pâturages,… » Il évoque également des feux de brousse, la chasse dont les effets sont, dit-il, nuisibles sur la biodiversité.
Au bord de la rivière Ntahangwa, poursuit-il, des maisons d’habitation et écoles sont en danger. Le village de Mugoboka de même. Avant d’ajouter que le pont dit de la 12ème avenue reliant le quartier Busoro de la zone Kanyosha à la zone Musaga en commune Muha est menacé d’effondrement.
«Il faut encourager le reboisement»
Ce directeur indique que l’érosion entraîne la perte des sols. « Elle fait perdre chaque année 4 tonnes par hectare aux provinces de l’est du pays. 40 tonnes pour celles du centre et 100 tonnes pour la région des Mirwa. » Et de souligner que cette dernière n’aura pas de sols cultivables dans moins de 30 ans si rien n’est fait.
Il laisse entendre que les communes Busoni et Bugabira de la province Kirundo sont sous menace de la désertification.
«Le pays tout entier a dû leur fournir des vivres en raison de l’insuffisance des précipitations.» Avant d’ajouter que des signes de désertification sont évidents en commune Gihanga de la province Bubanza. «Des cultures de maïs se sont fanés.» Il fait allusion à la saison culturale A de cette année à l’issue de laquelle la population de cette contrée a été frappée de plein fouet par une disette.
Et de d’indiquer que les euphorbes, flore remarquable dans cette commune, sont des précurseurs de la désertification. «Cette végétation s’adapte aux faibles précipitations. Elle peut évoluer dans le désert».
M. Ndayiragije insiste sur le reboisement. «Il protège le sol contre l’érosion et le ruissellement. Il procure un bon climat et attire de légers vents».
Il exhorte les autorités à sensibiliser la population pour la protection du milieu. «L’environnement dégradé devient invivable.» Il met également l’accent sur l’exploitation légale et coordonnée des rivières.
Et de confier que la restauration de la fertilité des sols est possible. «Cela implique la plantation des arbres».
Planter des forêts, c’est un des moyens de lutter contre l’érosion des sols. La couleur des riivères chargées de limon en saison des pluies parle d’elle-même.Tout comme les fonds de vallée et les champs détruits par les inondations.
Et la population qui a augmenté ou augmente encore ne fait qu’aggraver une situation précaire. Parce qu’il faut la nourrir, et que la cuisson se faiat au charbon de bois – augmentant la pression sur les forêts.
Si un développement économique s’amorçait, davantage de personnes pourraient cuisiner au gaz, et la croissance de la population se ralentirait, à terme. Parce qu’on pourrait vivre, au Burundi comme ailleurs, hors de l’enclos de l’auto-suffisance.
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Il y a environ une dizaine d’années, en janvier, le discours du président annonçait avec fierté à la télévision la création de 6000 (six mille) emplois.
Je ne sais pas si ma mémoire est très fidèle, ni si j’avais été très attentif avant l’énoncé de ce chiffre.
Je sais que je m’étais étonné de l’annonce, alors que je m’imaginais que plusieurs dizaines de milliers de jeunes quiitaient leurs écoles et allaient à la recherche d’un emploi.
Les bons curés qui m’hébergeaient à ce moment n’ont pas su opposer un discours de raison à mon étonnement critique, et je suis resté sur l’impression d’un magicien qui avait tiré un lapin de son chapeau. Le public applaudissait, mais le lapin n’allait pas nourrir grand’monde.
En 2017, il faut arrêter des approches aussi dénuées de sens. La Belgique est autant peuplée pour une superficie similaire. La démographie ne peut être gérée que par le développement économique et social. Un peuple instruit, avec des jobs, avec accès aux crédits,… est un peuple qui voit l’avenir avec enchantement. Le reste suit, puisqu’on pense héritage, et limitation d’enfants. Le problème de placer la charrue avant les boeufs, est insolvable. Le Burundi ne peut pas y échapper. Si nous restons dans le même topo, avec autant d’analphabètes, avec autant d’individus croyant pouvoir s’en sortir avec des lopins de terre, c’est 20 millions dans les 10 prochaines années.
Seule solution, oublions nos egos surdimensionnés et travaillons pour du socio-économique. Et n’oubliez jamais qu’il vaut mieux 1 milliard de francs répartis à 10 000 ménages (soit 100000 francs/an) plutôt qu’à un seul individu. Cela s’appelle créer une classe moyenne. Et c’est 10000 ménages qui consomment en lieu et place d’un individu. C’est toute une économie qui bouge.
« Et il ajoute que la restauration de la fertilité des sols est possible. Elle implique la plantation des arbres ».
Monsieur le journaliste, faites lire vos articles par des spécialistes.
Votre conclusion me fait tiquer.
Oui il faut planter des arbres. Mais ça ne rétablira pas la fertilité des sols à lui seul.
Le Burundi est au bord de l’asphyxie.
11 millions d’habitants sur 27 mille km2.
Le Burundi est plein comme un oeuf.
Juste 1 chiffre qui donne froid aux yeux:
Un sac de 50 kg de charbon coûte 40 mille francs bu à Bujumura.
Comment font d’autres pays a densité explosive?
Comment font d’autres pays pour cultiver dans des zones escarpées comme le Mumirwa? Regarder les terrasses et courbes de niveau au Japon ,Ceylan,etc…
Ce qui se passe dans le Mumirwa est tout simplement suicidaire
Le malheur ne vient jamais seul!La malédiction divine s’abat sur le Burundi à cause de la mauvaise gouvernance des DD.
Tuve ibuzimu tuje ibuntu duharanire iterambere ibindi tubivemwo ! Akarorero : https://www.yaga-burundi.com/2017/06/09/burundi-paraitre-prime-letre/