Pour la deuxième fois, le Burundi subit l’examen du comité des Droits de l’Homme à Genève, les 8 et 9 octobre courant. Au premier jour, les questions ont surtout porté sur les exécutions extrajudiciaires.
Le Burundi est un des 168 Etats parties au Pacte International des Droits Civils et Politiques (PIDCP). En vertu de ce traité, il doit se soumettre à un examen périodique de la situation des droits de l’Homme sur son territoire par le comité des droits de l’Homme des Nations unies.
Ce mercredi 8 octobre, ce comité s’est intéressé aux moyens accordés par l’Etat à la commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH). Pour les membres de ce comité, le budget de la CNIDH est sans cesse en baisse, depuis sa création en 2011, ce qui rend difficile son indépendance, conformément aux principes de Paris. Clotilde Niragira, la ministre en charge des droits de l’Homme n’a pas nié le faible budget alloué à la CNIDH, dû à des contraintes budgétaires. Elle a, cependant, nié que les deux commissaires récemment nommés par l’Assemblée nationale ont été approuvés sans consensus et par le seul parti au pouvoir.
Le comité des droits de l’Homme a insisté sur la question des exécutions extrajudiciaires. L’ONU estime à une soixantaine les victimes réellement exécutées, bien que le parquet général nie ces exécutions. Les experts du comité, qui se sont exprimés, démontrent que le gouvernement est devenu complice de tels crimes, à travers le cas de l’ex-commissaire adjoint de police, Michel Nurweze, dit Rwembe.
Les exécutions extrajudiciaires reviennent sur le tapis
Il a été demandé le point de vue de la délégation du gouvernement burundais, si elle est d’accord que la plupart des cas d’exécutions extrajudiciaires entre 2010 et 2012 n’ont toujours pas été résolus. La ministre Niragira, qui a rejeté le terme d’exécutions extrajudiciaires, a parlé d’actes individuels.
Les experts onusiens se sont également intéressés à la composition de la future Commission Vérité Réconciliation (CVR). Selon eux, elle ne semble pas susciter le consensus, et ils se demandent si elle sera représentative de toutes les couches de la population. Dans sa réponse, la ministre a répondu que le processus de sélection se poursuit parmi les 800 candidatures retenues. Elle a réaffirmé le choix du gouvernement de débuter par la CVR avant le processus judiciaire. La dernière partie de la session du comité des droits de l’homme de l’ONU consacré au Burundi se poursuit ce jeudi.
Des membres des organisations de la société civile burundaise participent à cette session, dont Me Armel Niyongere, président de la coalition des organisations, ont préparé un contre rapport à celui du gouvernement. Il s’agit de la Coalition de la Société Civile Burundaise pour la préparation des rapports alternatifs du Pacte International des Droits Civils et Politiques et de la Convention Contre la Torture, composée de 12 organisations nationales et internationales. A Bujumbura, cette coalition a invité la presse à une retransmission en direct de cette session à l’Agence Universitaire de la Francophonie.
Ile me semble que les membres de cette commission dirigée par le Sénégalais Doudou Diène se soient trompés de pays. En effet, les rapports crédibles des ONG de défense des droits de l’homme portent sur le Rwanda et nullement sur le Burundi.
Par ailleurs, il est établi qu’en matière de violation des droits de l’homme, à côté de Kagame, Nkurunziza est un nain. Il s’en suit que si les membres avaient pour mission d’enquêter sur les violations des droits de l’homme, il fallait qu’ils enquêtent non pas au Burundi au surplus à partir du Rwanda mais au Rwanda.
Ce qui est surprenant et ridicule, les organisations de défense des droits de l’homme rwandaises ont écrit au Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme pour appeler son attention aux violations massives des droits de l’homme au Rwanda et demander qu’une enquête soit diligentée. La demande de ces ONG est restée sans suite. Il en en fut de même relativement aux cadavres du Lac Rweru dont les images insupportables ont fait le tour du monde. C’est conséquemment à bon droit que les autorités burundaises n’ont pas accordé une moindre crédibilité à ce pseudo rapport concocté par le sénégalais Doudou Diène dont les déclarations pitoyables et minables, truffées de contradictions et de contrevérités sur RFI témoignent la subjectivité de ce rapport.
Pour mettre au pied du mur les membres de ce comité, je propose aux autorités burundaises de demande expressément au Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme de venir enquêter sur les cadavres du Lac Rweru. En cas refus explicite ou implicite, il sera claire que la mission de ce comité n’était pas d’enquêter sur les prétendues violations des droits de l’homme au Burundi mais d’entacher l’image du Gouvernement par des accusations grotesques. Il convient de rappeler que Louis Michel, le haut-parleur de Kagame et de son régime au Parlement Européen est toujours actif. Enfin, seul le Rwanda sur décision de Kagame a voté pour la prolongation du mandat de ce comité d’enquêter sur les violations des droits de l’homme au Burundi contre le Burundi. Les autres pays africains se sont abstenus.
Le comble est que le même Kagame a eu l’outrecuidance de demander au Président Nkurunziza de soutenir la candidature de sa ministre Mushikiwabo, une lesbienne notoire, à la tête de l’OIF. Par son agissement, Kagame a entendu montrer au Président Nkuruniza qu’il est irrémédiablement contre lui, peu importe que son pays ait accédé à sa demande ou pas. Il faut espérer que le Président Nkurunziza lui démontrera qu’il s’est trompé de cible lors du vote du SG de l’OIF en Arménie dans quelques jours. Aussi la décision de Kagame de votre contre le Burundi alors que les autres pays africains se sont abstenus constitue un mépris contre les dirigeants africains à qui il a pourtant demandé la solidarité lors du vote du SG de l’OIF au mois d’octobre à Erevan en Arménie. Cette solidarité demandée par Kagame devrait en conséquence comme n’étant plus d’actualité car il serait contradictoire de demander celle-ci et de la violer ou l’ignorer quelques jours après. Iwacu doit informer les Burundais et ses lecteurs étrangers sur les méfaits de Kagame et la prétendue solidarité que Kagame a demandé lors du sommet de l’UA à Nouakchott.
Kora ikorere akazii shaa mushikiranganji wacuu nayoo ico Kibiri gishaka kudusamaza ngo kidukorere nkayo cakoreye aba forodebu icenda na gatatu hoo kirihendaa!!!
Capaa kaziii,on est tous derriere vous!!!
Elle a osé nier publiquement l’évidence, que les deux commissaires récemment nommés par l’Assemblée Nationale ont été approuvés par le seul parti au pouvoir. Aussi, un secret de polichinelle que le cndd-fdd veut à tout prix mettre sur pieds et de façon unilatérale une Commission Vérité Réconciliation (CVR) constituée des hommes de mains dont le mandat sera de couvrir les grands criminels de tout bord actuellement influants au sein de l’appareil de l’État. Pour les victimes Hutu et Tutsi des massacres cycliques que notre pays a connu depuis l’indépendance, il faut s’investir à l’unissons pour exiger une CVR véritablement indépendante et un Tribunal Spécial pour ensuite juger les auteurs des différents camps reconnus responsables des crimes commis.
Mais qui ose de voter ici contre cette commission et un tribunal? Seulement ceux qui ont quelque chose à cacher. Sinon, je ne vois aucun sens dans cette vote.