Ce 19 décembre 2024, le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le sida a reçu officiellement 2 533 vélos et accessoires, financés par le Fonds mondial via le PNUD. Ce don, évalué à 380 000 USD, soit environ 1 096 576 640 BIF, vise à renforcer les activités des agents de santé communautaire (ASC) dans leur lutte contre les maladies prioritaires comme le paludisme, le VIH/SIDA et la tuberculose.
Ce don s’inscrit dans le cadre de la stratégie PECADOM (prise en charge communautaire à domicile du paludisme), visant à démocratiser l’accès aux soins pour les populations les plus vulnérables. Les agents de santé communautaire (ASC) œuvrent en première ligne, assurant des soins de proximité et jouant un rôle fondamental dans la prévention et la gestion des maladies.
Lors de la cérémonie, Dr Lydwine Baradahana, ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le sida, a souligné l’importance de cet apport : « Les agents de santé communautaire que nous honorons aujourd’hui jouent un rôle fondamental dans notre système de santé. Ils sont directement les premiers en contact avec la population et jouent un rôle dans la prévention des maladies et la prise en charge de certaines pathologies à domicile, dont le paludisme.»
Ces vélos, conçus pour les terrains exigeants, permettront de réduire les distances que les ASC doivent parcourir. Chaque bénéficiaire recevra également un kit de maintenance comprenant deux pneus de rechange, une chaîne, un pédalier, un kit de serrage des rayons et une boîte de rayons de 24 pièces.
Dr Baradahana a reconnu les nombreux obstacles auxquels les ASC sont confrontées : « Le travail de l’agent de santé communautaire comporte de nombreux défis, notamment la distance à parcourir pour atteindre les communautés les plus éloignées, les infrastructures souvent insuffisantes et les conditions de transport précaires ». En fournissant ces vélos, le ministère et ses partenaires espèrent surmonter ces défis et accroître l’impact des ASC.
Cet engagement a été renforcé par le discours du représentant résident du PNUD au Burundi M. Mathieu Ciowela, qui a déclaré que : « Ces vélos, adaptés aux terrains exigeants du pays, constituent bien plus qu’un simple moyen de transport. Ils sont un vecteur de changement et un pilier d’un système de santé communautaire dynamique. » Il a également précisé que cet appui permettrait une « riposte rapide aux épidémies et un accès accru à des soins curatifs et promotionnels pour les populations les plus vulnérables ».
Ce don s’inscrit dans une vision plus large de renforcement du système de santé communautaire. Parmi les réalisations liées, le représentant du PNUD a cité : l’opérationnalisation de 119 motos pour les techniciens en promotion de la santé, l’acquisition d’équipements informatiques pour les organisations de la société civile impliquées dans la surveillance épidémiologique et l’appui continu aux organisations communautaires pour la sensibilisation et la mobilisation sociale.
Ces efforts conjugués reflètent une stratégie coordonnée pour atteindre les objectifs de développement durable, en particulier les ODD 3 (Santé et bien-être) et 17 (Partenariats pour la réalisation des objectifs). « Le renforcement de la santé communautaire n’est pas seulement une priorité sectorielle ; il constitue une condition indispensable à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des populations », a déclaré M. Mathieu Ciowela.
Les ASC, acteurs de transformation sociale
Les ASC sont reconnus comme des véritables catalyseurs de changement social. Leur travail permet non seulement de réduire la charge des maladies telles que le paludisme, mais aussi d’éduquer les communautés sur les bonnes pratiques sanitaires. Baradahana a exprimé sa gratitude envers ces agents : « Ils ne sont pas payés, mais ils donnent leur temps pour que leurs concitoyens aient une bonne santé. Il est de notre devoir de les soutenir pour qu’ils puissent continuer à accomplir leurs missions avec efficacité. »
Le représentant du PNUD a ajouté que : « Les agents de santé communautaire, équipés et motivés, deviennent des vecteurs de transformation sociale. Ils permettent non seulement de réduire la charge des maladies, mais aussi de renforcer la résilience face aux crises sanitaires futures.»
La cérémonie a été également l’occasion de saluer les partenariats stratégiques entre le gouvernement du Burundi, les partenaires au développement et les communautés locales. Ces collaborations, selon le représentant du PNUD, permettent de « transformer les aspirations en actions concrètes et tangibles ».
La ministre de la Santé a exprimé sa reconnaissance envers les partenaires : « Nous sommes reconnaissants pour ce partenariat solide et pour la confiance que vous accordez à notre gouvernement et à nos efforts pour améliorer le système de santé. » Elle a également réitéré l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions de travail des ASC et à leur fournir les ressources nécessaires.
Les ASC bénéficiaires de ces vélos travaillent dans dix districts sanitaires : Bubanza, Mpanda, Mutaho, Buye, Kiremba, Ngozi, Gisuru, Kinyinya, Ruyigi et Butezi. En équipant ces agents, l’initiative vise à réduire les inégalités d’accès aux soins, tout en renforçant la capacité de riposte face aux épidémies.
Le représentant résident du PNUD a appelé les bénéficiaires à utiliser ces vélos avec diligence : « Chaque kilomètre parcouru avec ces vélos représentera une victoire supplémentaire dans notre lutte contre le paludisme et d’autres épidémies. » Il a également insisté sur la nécessité de mettre en place un système de suivi pour garantir la durabilité de cet investissement.
Au juste ou sont les vélos offerts il y a quelques années à la Police burundaise par le gouvernement des Pays Bas il ya environ 14 ans ? Personne n’en trouve la trace . Il faut savoir que la police néerlandaise utilise beaucoup les vélos pour patrouiller en centre ville ou les véhicules à moteur n’ont pas accès. C’est dans cette idée que les vélos avaient été offerts . Les vélos permettent en plus de se faufiler dans ce type d’endroit . Probable que les Burundais n’ont pas compris. Comme d’hab.