Depuis 2012, le Burundi a entamé le processus d’adhésion à la norme ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives), visant à améliorer la transparence et la gestion des revenus issus du secteur minier. Toutefois, des intérêts inavoués ont conduit à un abandon temporaire de ce processus. Le Burundi reprend cette initiative, une décision saluée par l’Olucome.
Pour cet Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Économiques, l’adhésion à la norme ITIE permettrait au Burundi de « promouvoir l’industrialisation du secteur minier », tout en assurant l’existence d’un système solide et crédible pour la collecte et la gestion des revenus miniers. Au cours de la conférence de presse tenu ce lundi 8 juillet, Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, a fait savoir que « selon les études, si le Burundi exploitait et commercialisait convenablement ses minerais, les revenus issus de ces derniers pourraient représenter 30 % du produit intérieur brut (PIB) ».
Il a également insisté sur le fait que l’adhésion à l’ITIE permettrait de garantir la transparence dans la gestion des ressources naturelles et d’appuyer les mécanismes de gestion des revenus dans ce secteur.
« L’adhésion du Burundi à l’ITIE est l’une des meilleures solutions pour accroître la crédibilité, la confiance vis-à-vis de la population et des partenaires dans le secteur », a-t-il tenu à préciser.
Il a ajouté que la traçabilité des revenus miniers permettrait de maîtriser le circuit financier, de contrôler le rapatriement des devises et de promouvoir le réinvestissement dans le pays.
La CIRGL (Conférence internationale sur la Régions des Grands Lacs) et l’ITIE collaborent pour lutter contre l’exploitation et le commerce illégaux des minerais, qui alimentent les conflits dans la région des Grands Lacs.
Les deux initiatives visent à améliorer la transparence et la gouvernance des ressources naturelles, tout en contribuant au développement durable et à la stabilité de la région.
Les minerais jouent un rôle central dans les conflits de la région des Grands Lacs, notamment en RDC, au Rwanda, au Burundi et en Ouganda. Le contrôle des mines par les groupes armés pour financer leurs activités contribue à la perpétuation des cycles de violence et d’instabilité.
L’exploitation minière dans la région des Grands Lacs est souvent marquée par des violations des droits de l’Homme, y compris le travail forcé et le travail des enfants.
La faiblesse des institutions gouvernementales et la corruption facilitent l’exploitation illégale des ressources. Les revenus des minerais, détournés par des élites politiques et militaires, ne bénéficient souvent pas aux communautés locales. De plus, l’implication d’acteurs étrangers, y compris des multinationales, dans l’extraction illégale des minerais, complexifie davantage les conflits.
Le gouvernement du Burundi, les investisseurs et toutes les parties prenantes doivent collaborer pour relever les défis actuels et futurs du secteur minier.
Le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri a souligné l’importance de viser des projets durables et rentables, notamment l’industrialisation du secteur, la transformation locale créatrice d’emplois, la formation de techniciens et d’experts et la coopération régionale et internationale.
1. D’un cote vous ecrivez:« Depuis 2012, le Burundi a entamé le processus d’adhésion à la norme ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives)… »
2. D’autre part, « la Norme de l’ITIE requiert des informations sur toute la chaîne de valeur, de l’octroi des droits d’exploitation jusqu’à la redistribution des richesses. Cette norme permet de bien cerner les différents acteurs du secteur, de comprendre la gestion des opérations et à qui profite les revenus en toute transparence2,4… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Initiative_pour_la_transparence_dans_les_industries_extractives
3. Il est evident qu’avec le systeme de « generaux/Ibihangange » a la tete des cooperatives dans le secteur minier, LE BURUNDI NE VA JAMAIS ADHERER A L’ITIE.
Gabriel Rufyiri disait que le gouvernement burundais ne s’attendait a AUCUNE CONTRIBUTION du secteur minier dans les recettes prevues dans le budget national 2024/2025.
Dans une note de l’Institut francais des relations internationales-IFRI (intitulee « Mutation du secteur minier au Burundi. du developpement a la captation »), Thierry Vircoulon ecrit:« Plusieurs indices et incidents avaient revele le desir de captation du secteur par des membres du regime et l’interference d’interets politico-securitaires dans la gestion de ce secteur… »
(Source: http://www.ifri.org a la page 20).