À moins d’une semaine de l’ouverture des Jeux olympiques de Rio, le ministère des Sports et le comité national olympique(CNO) s’accordent sur un fait. Tout semble bien parti pour que le Burundi fasse une bonne olympiade.
Un pari réussi sportivement pour le CNO. Après les JO de Londres, il élabore un plan stratégique de 5 ans dont l’objectif était d’avoir un nombre plus élevé d’athlètes pour Rio.
« Avec neuf athlètes burundais qui seront de la fête de Rio, c’est le couronnement de tout un plan », se félicite Salvator Bigirimana, vice- président et chef de la délégation. Et d’ajouter qu’avec les JO de Tokyo en 2020, l’objectif est d’atteindre au minimum quinze athlètes.
Du côté de la logistique, le problème lié au retard accusé par le gouvernement pour disponibiliser les billets d’avion et les frais de mission des athlètes vient de se dénouer.
« Face à l’importance du rendez-vous, nous avons enclenché la vitesse supérieure pour trouver la solution face à ce subtil problème des moyens financiers. Maintenant, il ne reste que de simples paperasses administratives à régler », indique Patrick Nkengurutse, Directeur Général au sein du ministère en charge du sport.
Une nouvelle qui a vite réjoui le CNO. « Pour un rendez-vous qui ne vient qu’une fois les 4 ans, c’était impératif que le gouvernement déploie tous ses moyens pour garantir une bonne participation de nos olympiens», fait remarquer M.Bigirimana.
Et de tranquiliser les athlètes que concernant les soucis de santé pouvant éventuellement surgir, le village olympique est un centre super équipé avec de bons kinésithérapeutes.
De fortes chances de décrocher des médailles
Au regard des récentes performances des athlètes qui seront de la fête Cariocas, tout semble indiquer qu’ils sont partis pour de bons JO.
• Francine Niyonsaba
Celle qui sera porte drapeau aura les yeux de tout le peuple burundais braqué sur elle. Avec sa grande rivale sud-africaine Castel Semenya seront les grandes attractions de l’estadio Nilton Santos sur 800m.
• Antoine Gakeme
Depuis sa 2e place sur 800m au championnat du monde en salle à Portland, cet officier militaire, candidat en Master des Hautes Performances, rêve grand. Il partira en statut de favori à côté de David Rudisha. Son seul souhait : rééditer l’exploit de Vénuste Niyongabo en devenant médaillé d’or.
• Abraham Niyonkuru
Cet ancien pensionnaire de l’association Mwaro a longtemps fait le 10.000 m avant de faire du marathon sa course de prédilection. Il espère arriver dans les 10 premiers. Son récent chrono (41min) sur 14 km au meeting de la Rochelle, témoigne son regain de forme.
• Pierre Célestin Nihorimbere
Cet enfant de Songa est d’une précocité impressionnante. A son âge, son chrono qualificatif pour Rio (2h15min) a laissé perplexe même ses détracteurs. Il espère faire mieux à Rio sur un marathon beaucoup dominé par les Kenyans et les Ethiopiens.
• Olivier Irabaruta
Ce jeune sous officier originaire de Muramvya qui sera à sa 2e olympiade avoue que les ambitions, il n’en manque pas. De Fuchia, à Sienne en Italie où il s’entraîne, il espère créer la surprise sur 10.000m.
• Diane Nukuri
Elle sera la plus expérimentée du groupe. Avec Rio, cette native de Mukike sera à ses 4 olympiades. Elle s’est qualifiée avec un chrono de 2h27min 50 sec sur marathon et espère même descendre en dessous lors de ces JO.
A cette liste des 6 athlètes, viennent de s’ajouter trois autres.
• Elsie Uwamahoro, qui est la plus expérimentée de tous les trois. Elle participe à sa 3ème olympiade. Cette nageuse du club Cerna (cercle des nageurs de l’entente sportive) fait le crawl (nage libre) sur 50m (avec un temps de 34’’08 et 100m avec un chrono de 1’18). Elle confie espérer faire mieux que les JO précédents.
• Billy Scott Irakoze, cet ancien pensionnaire du club Enafit (Ecole de natation de Fitness pool), est un talent brut. Avec un chrono de 25’’ sur 50 m papillon, il rivalise avec les nageurs maghrébins dans les championnats africains. Il ambitionne de faire de ces JO, un tremplin pour taper dans l’œil des recruteurs étrangers.
• Gasongo Antoinette, le nouvel espoir du judo burundais. Cette judokate combattant dans la catégorie mi-léger des -52kg, a confirmé sa bonne forme du moment lors des récents championnats du monde d’Almaty en Kazakhstan. Elle sera à surveiller de près.
ndizeye ko aba DD badashavura ngo hagiye ubwoko bumwe
Presque tous les athlètes proviennent des hauts plateaux du Burundi. Ils ont échappé à la Nyakurisation ou quoi ? Courage à vous jeunes gens..! On compte sur vos talents pour nous faire oublier ne fût-ce que quelques instants ce que nous vivons au Burundi sous le joug du pouvoir CNDD-FDD, ses polices, son SNR et sa milice Imbonerakure dont les agissements rappellent ceux des Interahamawe de sinistres mémoires. Que Dieu sauve le Burundi
Hari uwoharira canke agahakana ko agakwavu kazi kwiruka?