Dans certains pays africains, en guerre ou cherchant à en sortir, il est risqué de s’y rendre et souvent dangereux d’y vivre. Le Burundi est à la 9ème place dans ce classement. L’occasion du Focode de recommander la prudence pour ne pas ternir l’image de notre pays.
Dans le dernier GPI pour l’année 2012, réactualisé et repris par plusieurs sites d’informations en ligne, l’organisation craint une radicalisation de l’opposition politique au Burundi alors que le classement évalue les risques de reprise des combats et de résurgence de l’instabilité politique.
Pour Pacifique Nininahazwe, président du Forum pour la conscience et le développement (Focode) le pouvoir et l’opposition doivent éviter tout comportement qui ternit l’image du Burundi et qui inquièterait les étrangers : « Sortir de la liste noire n’est pas une chose facile, indique-t-il, il nous faut plus de prudence. » Il reconnaît quelques améliorations du climat politique avec le retour au pays de certains leaders des partis de l’opposition. Mais, pointe-t-il, « un recul se fait sentir avec les tensions autour de la Commission Nationale des Terres et Autres biens, la promulgation des lois anticonstitutionnelles comme celle sur la presse, etc. » Si notre pays n’est plus fréquentable, conseille le président du Focode, les investissements vont s’interrompre et les conséquences seront désastreuses.
En 2007, l’Institut de recherche ‘’Economics and Peace’’ a conçu le GPI qui est le premier indice international de mesure de la paix dans le monde. L’idée est à l’origine d’un Australien, Steve Killelea appuyé par des personnalités internationales dont le dalaï-lama, l’archevêque Desmond Tutu et l’ancien président américain Jimmy Carter. Il proposait d’évaluer les conflits nationaux et internationaux actuels, les niveaux de sûreté et de sécurité dans la société et le militarisme, en tenant compte de 23 indicateurs distincts : le nombre de victimes de conflits armés, les guerres, les déplacés, les réfugiés, la criminalité, la population carcérale, les manifestations violentes, l’instabilité institutionnelle,…
Classement des dix pays africains qu’il faut à tout prix éviter : 1 – Somalie: guerre civile 2 – Soudan: conflits fragiles 3 – RDC: menace terroriste 4 – RCA: année mouvementée 5 – Libye: printemps arabe et guerre civile 6 – Nigeria: guerre économico-religieuse 7 – Tchad: voisinage compliqué 8 – Zimbabwe: violences politiques 9 – Burundi : Opposition radicale 10 – Ethiopie: les vieux démons