Sous le thème « faire du Burundi un pays émergent d’ici 2040 », la première édition du Forum National sur le développement du Burundi a été ouvert, ce jeudi 18 novembre.
Dans son message, le Chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye a signalé que ce grand rendez-vous se tient après une année de diagnostic du Burundi. « De cette analyse, on a trouvé que le Burundi est capable d’être un des pays développés à voir ses ressources naturelles et son emplacement géographique par rapport à la région, à l’Afrique et au monde ».
Il a mentionné aussi l’engagement des partenaires techniques et financiers. Et d’annoncer d’ailleurs que ce forum est un prélude d’une mini table ronde avec les partenaires techniques et financiers. « Elle sera organisée en commun accord avec les amis du Burundi ».
Il a ainsi souligné que le gouvernement du Burundi est fermement engagé dans la lutte contre la pauvreté : « Et ce, en vue d’accélérer la croissance de façon soutenue, durable et inclusive pour atteindre le niveau d’un pays émergent à revenu intermédiaire ».
Ce qui exige, selon le Chef de l’Etat, des efforts particuliers, une autre manière de travailler et avec la participation de tous les citoyens. Et face aux défis budgétaires, il se dit convaincu que le partenariat public-privé peut être une solution efficace.
Le Burundi étant à plus de 90 % agricole, le président Ndayishimiye a souligné que même si l’agriculture burundaise connaît des avancées remarquables ces dernières années, des efforts restent à consentir : « Et ce, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et également profiter de nos avantages comparatifs pour exporter un grand volume de produit agricole ».
Un appel a été d’ailleurs lancé aux investisseurs nationaux ou étrangers : « Les opportunités d’affaires ne manquent pas au Burundi. » Il a cité par exemple les secteurs stratégiques comme l’exploitation industrielle des mines, les infrastructures, l’agro-industrie, l’écotourisme, l’éducation professionnelle, les logements sociaux, les soins de santé, l’énergie et les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Pour le secteur minier, le Chef de l’Etat a promis que le gouvernement est en train d’améliorer la politique minière afin d’en sortir un code minier qui permettra de conclure des contrats gagnant-gagnant.
Accroître la productivité
Pour y arriver, le président Evariste Ndayishimiye a signalé que certaines infrastructures sont indispensables. Il a cité la construction du chemin de fer, des routes, la modernisation du port de Bujumbura et de l’aéroport International Melchior Ndadaye, des centrales hydroélectriques et de la Zone Spéciale Economique.
Avec toutes ces infrastructures, il est convaincu que Bujumbura sera un hub logistique régional. « Pour rendre possible ces ambitions, nous avons trouvé que la priorité doit être orienté notamment vers le développement du capital humain ».
Ainsi, le Chef de l’Etat a annoncé qu’il faut opérer des réformes dans le secteur éducatif pour rendre l’enseignement plus professionnel que général.
Notons que ce forum va durer deux jours. Parmi les participants à ce forum, des experts en différents domaines, des académiciens, des hauts dignitaires, …
Les échanges portent sur l’agriculture, l’élevage, l’exportation des produits agricoles, la bonne gouvernance du secteur public, partenariat public-privé, développement des infrastructures, etc.
Pour le Chef de l’Etat, le but final de ces assises de deux jours est de formuler des recommandations permettant d’aller vers une stabilisation des différents secteurs économiques de la vie nationale.
Il y a eu d’abord la « Vision Burundi 2025 » laborieusement mise au point en 2010-2011. Le projet nous promettait (je cite) un pays « de lait et de miel ». 2025, nous y sommes presque, et ma foi, que chacun fasse son évaluation. Et maintenant on nous promet un pays émergent d’ici 2040! Encore 15 ans à attendre ce pays de rêve. Autant croire qu’on veut nous renvoyer aux calendes grecques.
Et le développement urbain au vu de la population galopante ?
@Nyandwi
Il est très inquiétant d’entendre Mr. Audace Niyonzima, 1 er vice-gouverneur de la Banque de la République du Burundi-BRB, dire (au Forum National sur le Développement du Burundi) que:
A partir de 2013 les réserves (de devises étrangères) ont commencé à chuter…
En moyenne sur les dix ans depuis 2010…si nous devons importer pour 100 dollars, 20% SEULEMENT SONT COUVERTS PAR LES EXPORTATIONS, les autres 80%, l’on doit les chercher ailleurs…
https://www.youtube.com/watch?v=hMLhB60onyQ&t=29080s
1. » Et ce, en vue d’accélérer la croissance de façon soutenue, durable et inclusive pour atteindre le niveau d’un pays émergent à revenu intermédiaire ».
2. Mon commentaire
a). Pour l’année 2020 selon la classification de la Banque Mondiale, le revenu intermédiaire/tranche inférieure était compris entre 1 036 et 4 045 dollars américains par habitant.
https://blogs.worldbank.org/fr/opendata/nouvelle-classification-des-pays-en-fonction-de-leur-revenu-2020-2021
b). Pour l’année 2020, le Burundi était classé dernier au monde (parmi 190 pays) avec un revenu national brut de 270 dollars américains par habitant au Burundi (soit 26,06% du minimum requis pour le revenu intermédiaire).
https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_GNI_(nominal)_per_capita
c). La Tanzanie a accédé au status après toute une décennie de plus de 6% de croissance annuelle de son économie.
« On July 1, 2020, the World Bank announced that the Tanzanian economy had been upgraded from low to lower-middle income status…
The upgrade for Tanzania is the product of the country’s strong economic performance of over 6% real gross domestic product (GDP) growth on average for the past decade… »
https://blogs.worldbank.org/africacan/what-does-tanzanias-move-lower-middle-income-status-mean
« … la bonne gouvernance du secteur public.. » ! Améliorer juste cela et vous verrez la différence.
Formuler des recommendations.
Il est écrit, noir sur blanc, dans notre Constitution que les dignitaires doivent déclarer leurs biens avant d’entrer en fonction.
Ko batabikurikiza . Recommendations nizo bakurikiza?
Tant qu’on restera le pays le plus corrompu du monde, tout cela sera du vent.
Première recommandation: lutte contre la corruption.
2) Promouvoir un Etat de droit.
3) Commençons par les fondamentaux.
4) Le développement suivra.
Cessons de nous mentir en disant que l’agriculture s’est améliorée . La production du café en 2021 est le 1/5 de ce Qu’Elle était en 1983.
Last not least: 75% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté, source OCHA