Déclaration faite, ce vendredi 12 septembre, à Bujumbura, par Faustin Ndikumana, directeur exécutif de l’association Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (PARCEM). C’était au cours d’un point de presse.
« L’insuffisance de l’appropriation nationale et la faiblesse des capacités institutionnelles », telles sont les principales raisons de la faible appropriation du processus d’intégration à l’EAC par le Burundi, selon M.Ndikumana. En effet, les décisions et les protocoles régionaux ne sont pas encore pleinement intégrés dans les stratégies de développement national.
Il évoque également une faible exploitation des acquis par les citoyens, la société civile et le secteur privé. D’après lui, cela résulte de leur insuffisante participation à l’élaboration des textes et des programmes d’intégration régionale. En outre, ces différents acteurs méconnaissent leurs droits. Il fait savoir que le ministère en charge de l’intégration dans la Communauté est-africaine peine à coordonner ce processus. Une preuve que le Burundi ne parvient pas à maîtriser les tenants et les aboutissants de ce processus d’intégration.
Il regrette l’absence jusqu’aujourd’hui d’un mécanisme de suivi-évaluation dudit processus. Cela permettrait d’évaluer l’évolution du commerce entre le Burundi et le reste de l’EAC : les importations et les exportations. Ou bien, poursuit-il, de donner le nombre d’entreprises burundaises qui ont déjà investi dans les pays de cette communauté, etc.
Les moyens humains et financiers alloués au ministère de l’EAC et celui du Commerce restent dérisoires : « Ils sont respectivement de 1.268.204.961 Fbu et 2.573.206.611Fbu », précise-t-il. Pire encore, « au moment où d’autres ministères chargés de l’intégration sont dotés de cadres très expérimentés, notre ministère reste moins nanti ». Il donne l’exemple du Rwanda où l’actuel ministre de l’EAC est un ancien vice-président de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Signalons que récemment, vers la fin du mois d’août, le Burundi a pris la décision de participer aux réunions tripartites comme observateur. Un des motifs avancés est le manque de moyens financiers pour prendre part à toutes les réunions organisées par le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya.
1. SANS TRANSFORMATION, LE BURUNDI NE PEUT ETRE QUE LE MAILLON FAIBLE/WEAKEST LINK DE L’EAC.
Le manque de VISION de la classe politique (= plus d’une quarantaine de partis politiques (sans projet de societe?)), le manque d’UNITE NATIONALE (= la desintegration du parti Uprona et ses consequences sur l’application des Accords de Paix d’Arusha de 2000), la CULTURE DE LA MEDIOCRITE/manque de COMPETITIVITE (= le Burundi est classe 139 eme sur 144 pays par le Forum economique mondial dans son Global competitiveness report 2014-2015), (ET BIEN D’AUTRES FACTEURS) font que SANS TRANSFORMATION, LE BURUNDI NE PEUT ETRE QUE LE MAILLON FAIBLE/WEAKEST LINK DE L’EAC.
2. LE TRAVAIL EN EQUIPE (= pour le developpement durable et inclusif pour les citoyens de l’EAC) exige MOTIVATION ET PARTICIPATION (des dirigeants et des citoyens/Abanyagihugu burundais).
Dans son ouvrage: « Le travail en equipe » (editions ESF, 2009), le psycho-sociologue et psychopedagogue francais Roger Mucchielli dit que S’IDENTIFIER AU GROUPE,
« c’est sentir le considerer comme le sien, les realisations du groupe comme les siennes, ses succes et ses echecs comme siens. L’identification n’est pas soumission, devalorisation, demission… »
(Voir Wikipedia: « Le travail d’equipe (Mucchielli) », http://www.wikipedia.org).
Merci.
Vous m’étonnez beaucoup. Le Burundi, dans l’état actuel des choses ne pourra jamais profiter des opportunités qui lui sont offertes par l’EAC. Pourqoui?
1. Le Burundi a peu de ressources humaines de qualité (le peu qu’il y avait s’est expatrié pour gagner mieux et vivre mieux: on appelle cela fuite de cerveau et j’en fais partie aussi..) et n’est même pas entrain de les former avec le système éducatif en place qui frise le ridicule….!
2. Un pays c’est une vision. Or notre pays, un des plus corrompus d’Afrique n’a ni vision ni ambition internationale, je pense. Ceci se voit dans la qualité des personnes recrutées comme haut fonctionnaires pour occuper des positions où on doit réflechir, innover, créer etc….! Ces gens là sont soit affiliés au parti au pouvoir et ont les bras et les jambes liés, soit ils sont incompétents ou ont déjà dépassés la pahse créative. La suite on la connaît….! Les exemples ne manquent pas…suivez mon regard….!!!!!
3. Qui dit East African Community, dit maîtriser sa langue de travail, qui, qu’on le veuille ou non et l’anglais. Combien de Burundais proposés pour bosser à la EAC parlent et écrivent couramment la langue de Shakespear? Très peu je suppose….! Notre pays, intensifie-t-il les efforts pour rattraper ce retard linguistique et en ressources humaines de qualité pour profiter au maximum des avantages offerts à son appartenance à la EAC? Personnellement je ne le pense pas mais je vous laisse juger vous-même…! We still have a very long way to go, I think…Murakoze
@Ntarugera
Bienvenue? sur le Forum d’Iwacu.
Bien dit Mr.Ntarugera.Seulement,il faut aussi fustiger le manque de vision des dirigeants actuels,qui s’alignent moutonnement,au côté de la Tanzanie,pays du reste qui veut marcher à pas de tortues,alors que le bloc des »Anthousiastes » veulent allez vite dans les projets integrateurs(chemin de fer,oleoduc,visa unique,frais scolaire identiques,coût de telephonique entre ressortissants au tarif national ect….).
Vouloir, c’est pouvoir, dit un adage ! Comment pouvez-vous vous attendre à ce que le Burundi tire bénéfice au maximum de son adhésion dans l’EAC, alors qu’il est poussé par son voisin Tanzanie de bouder les rencontres au sommet ?Les budgets dérisoires alloués aux ministères en rapport de l’EAC reflètent le degré de conviction des dirigeants burundais. Les infrastructures envisagés pour le corridor nord ne vont pas profiter au Burundi. Dans tout ça, c’est le peuple burundais qui ne tire pas avantage de l’EAC (Commercants,etudiants,tourisme,ect…..)