Dans une note publiée ce 4 décembre, le Conseil de Sécurité demande au Secrétaire Général des Nations Unies de mettre fin aux rapports périodiques sur le Burundi.
Le Communiqué du Conseil de Sécurité est formel. « Le Conseil prie le Secrétaire général de cesser de faire rapport périodiquement sur la situation au Burundi et attend avec intérêt qu’il couvre le Burundi dans le cadre de ses rapports réguliers sur la région des Grands Lacs et l’Afrique centrale »
L’organe de l’ONU dit également prendre note d’un léger mieux sécuritaire et se félicite « des mesures prises pour lutter contre l’impunité ainsi que des progrès réalisés concernant certains aspects de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes et encourage le Gouvernement burundais à redoubler d’efforts dans ces domaines ».
Un bémol toutefois. Le Conseil de Sécurité dit observer toujours des défaillances notamment en ce qui est des violations des droits humains et des atteintes à ces droits « qui continuent de soulever des préoccupations ». Et de demander au Gouvernement burundais « de faire qu’il soit mis fin à ces violations et atteintes et de tenir les auteurs responsables de leurs actes. ». Le Conseil de Sécurité exhorte le Gouvernement burundais à coopérer avec l’ONU « pour surmonter ces problèmes. »
L’organe onusien admet aussi que le chemin reste encore long pour le Burundi en ce qui est de la préservation de l’espace démocratique, la liberté d’expression notamment pour les médias et la Société civile, la réconciliation nationale, une justice autonome et l’émergence d’un Etat de Droit.
Le Conseil de Sécurité interpelle les partenaires bilatéraux et multilatéraux et le Gouvernement burundais à poursuivre leur dialogue en vue de permettre au Gouvernement « de créer des conditions propices à la reprise de l’assistance financière et technique. »
Enfin, l’organe exécutif de l’ONU dit prendre note du rapport du secrétaire général sur la mission d’évaluation stratégique concernant les activités des Nations Unies au Burundi et de ses recommandations pertinentes. Et d’ajouter. « Le Conseil de Sécurité engage le Secrétaire général et le Gouvernement burundais, dans le cadre de leurs échanges, à laisser suffisamment de temps au Bureau de l’Envoyé spécial pour procéder à une transition sans heurt. »